Bonsoir,
Pour ce que ça vaut, quelques réflexions.
Pourquoi un soignant devrait-il se comporter différemment, et avoir une opinion différente, à l’égard de son patient, selon que celui-ci accepte ou refuse ?
Un malade, comme tout individu, n’a-t-il pas besoin en plus de sa liberté, de pouvoir s’affirmer comme individu avant une appartenance sociale ? Qu’est-ce qui est encore possible lorsque la maladie et les circonstances empêchent les 2 premiers points (liberté et individualité) ? Le refus du 3ème n’est-il pas le meilleur moyen de retrouver une partie des 2 premiers ? Le refus du malade face au soignant n’est-il pas la première interaction sociale ?
Face à un malade capable de refuser, le soignant ne devrait-il d’abord privilégier la liberté de refuser, et ensuite proposer inlassablement le lien social comme alternative explicitement secondaire après la reconnaissance de l’individualité du malade ? Et ne prendre l’initiative d’imposer une stimulation sociale que lorsque le refus est moins affirmé ?
Face à un malade incapable de refuser, plongé dans une apathie, tout est possible. Mais pense-t-on à le stimuler dans son individualité ?
Bien à vous,
BC