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En réponse à :

Les soignants et les familles

, par paulette

"il faut faire confiance à l’institution"

oui, pouvoir vivre dans une confiance absolue, c’est le paradis sur terre, mais l’erreur est toujours possible, latente, comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.

Il y a certains soirs où je passe à l’EHPAD après le coucher. Ce fut le cas de hier.

> Bien m’en a pris : ma mère a dû être couchée en catastrophe :

> 1/ installée complètement à plat, (la tête pas relevée, le lit pas incliné légèrement comme d’habitude)

> 2/ pas de tablette à portée, elle était à 1 m. du lit, donc pas d’eau à boire, pas de verre : rien.

> 3/ volets fermés. En 7 ans, elle a toujours dit qu’elle ne voulait pas de volets fermés (pas de vis-à vis). Et ce soir elle m’a dit : je leur ai dit de ne pas fermer les volets, elles l’ont qd même fait (Ah ! la volonté du résident qu’il faut respecter ! que de discours vains )

4/ la robe de la journée était mise n’importe comment sur la chaise et à l’envers (pas très grave en soi ).

5/ je lui ai présenté un verre d’eau et elle a bu.

En entrant dans la chambre, j’ai été saisi par une sensation de coucher-catastrophe, qui m’a laissé un goût bizzare pour le reste de ma soirée.

Si j’assiste et participe au coucher, cela me permet de limiter ou d’éviter ce scénario-catastrophe.
Les étapes sont toutes respectées : transfert, changement de protection, soins aux fesses ou pas, conversation avec le résident, installation de la tablette avec le téléphone à portée, les revues à lire, le verre d’eau + la bouteille d’eau, inclinaison du lit selon le souhait du résident, etc...

J’ai pu constater que les dernières étapes étaient passées à l’as, je suis donc inquiète pour les 1eres étapes.

Faire confiance à l’institution ??? je suis passée un soir où je ne passe jamais habituellement, et malheureusement, j’ai été saisie par un spectacle de chambre désolant.
Décidément, toutes les occasions ne font que justifier de la nécessité de participer à la prise en soins.

Quant à ceux qui n’y participent pas, c’est leur choix, mais je pose la question du "ne pas vouloir voir, ne pas vouloir savoir, ne pas vouloir se rendre compte". Finalement, faire l’autruche arrange et les proches, et la direction et tout le personnel. Mon souhait, c’est qu’on me laisse vivre avec la réalité, et qu’on me permette de pouvoir apporter modestement un léger mieux à cette réalité.

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