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En réponse à :

Les soignants et les familles

, par Michel

Bonsoir, Paulette.

Décidément, cela devient de plus en plus intéressant.

Ce que vous apportez maintenant, c’est que votre démarche est beaucoup plus ancienne et plus complète qu’il n’y paraissait à la lecture de vos deux premiers messages. Notamment vous aviez déjà travaillé la question de l’implication des proches dans la prise en soin.

Cela permet de poser le problème autrement.

Redisons-le : je crois pour de multiples raisons que cette implication des proches dans tous les aspects de la vie de l’établissement constitue une révolution, mais que cette révolution est inéluctable et indispensable. Les établissements doivent s’y préparer, l’anticiper et la proposer.

Le Conseil de la Vie Sociale a pris une décision qui va dans ce sens. Évidemment être sûr que vous êtes parfaitement réaliste sur la réelle volonté de ce Conseil de s’impliquer dans cette démarche. Comme je vous l’ai dit, il peut ne s’être agi que d’une position théorique, ou, pire, d’une concession qui vous aurait été faite.

Mais qu’en est-il de la position de l’établissement ? À vous lire on n’a pas l’impression qu’il se soit engagé dans une démarche institutionnelle structurée pour avancer dans cette voie. L’incident avec la jeune aide-soignante est éloquent de ce point de vue : si elle a réagi de la sorte, c’est parce qu’elle débute dans le métier, et qu’elle est encore plus déstabilisée que les autres à l’idée de vous voir assister aux soins ; mais c’est aussi parce qu’on ne l’a pas informée de cette orientation de l’établissement vers une autre culture du soin. Et si on ne l’a pas informée, c’est probablement parce que cette culture n’existe pas.

Il ne faut donc pas interpréter cette attitude de l’aide-soignante comme une régression ; elle n’a jamais entendu parler de cette prise de position du CVS. Quant au Directeur, soit il n’en a pas entendu parler non plus, soit il n’adhère pas au projet. Ce n’est donc pas d’une régression dont il faut parler : le progrès n’a jamais eu lieu.

Donc je dirais que pour le court terme le plus raisonnable est de calmer le jeu : il y a des soignants avec lesquels vous vous entendez bien, il faut faire avec eux et ne pas insister quand ils ne sont pas là. Mais l’essentiel est dans le long terme, et là il y a tout à faire.

Bien à vous,

M.C.

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