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Bonjour, Catherine.

Vous avez raison de vous alarmer. Mais c’est probablement un peu tôt pour vous alarmer beaucoup.

Votre mère n’est pas très âgée. Si elle a été hospitalisée pendant dix jours, c’est que la situation était sérieuse. Si elle a été renvoyée chez elle c’est qu’on l’a jugé possible ; notamment elle va suffisamment bien pour qu’on ne l’envoie pas en soins de suite ; cependant elle a encore besoin d’oxygène. Dans ces conditions il est difficile de se faire une idée de ce qui se passe réellement ; mais je suppose que c’est là une information que vous pouvez facilement trouver auprès de l’équipe médicale. Il est très gênant qu’elle ne se lève plus, mais il faut sans doute lui laisser le temps de retrouver ses marques à domicile.

Vous vous posez ensuite la question de l’alimentation. Et là je nuancerais.

 Bien sûr, elle sort d’un épisode aigu, et il est capital qu’elle ait une alimentation, notamment protéique, riche, car la maladie a épuisé ses réserves énergétiques.
 Bien sûr, elle est maigre, et elle répond aux critères de dénutrition.
 Mais il serait bien surprenant qu’elle doive cette dénutrition à son épisode aigu : elle n’a jamais été grosse.
 Dans ces conditions le fait d’être maigre est fâcheux, car il montre qu’elle a très peu de réserves. Mais il est rassurant dans la mesure où il pousse à ne pas surestimer la perte énergétique liée à la maladie.

Que faire, donc ?

Il faut d’abord être sûr que tout le travail médical a été fait ; il est simple et connu :
 Vérifier l’ordonnance, qui ne doit comporter que l’indispensable.
 Vérifier l’état buccal.
 Vérifier l’état digestif, et notamment la constipation.
 etc.

Ceci réglé, la première obsession doit être l’apport calorique, sans aucun souci de qualité ; pour le dire autrement on se moque de ce qu’elle mange du moment qu’elle mange, ce qui impose de rechercher exclusivement ce qu’elle aime. Évidemment si ce qu’elle aime contient des protéines c’est un plus absolument capital. J’ai tendance à penser qu’en matière de supplémentation protéique les produits les plus simples et les plus efficaces se trouvent dans les magasins de sports, mais je suppose que c’est une hérésie.

Bien à vous,

M.C.