Deuils et pertes chez le sujet âgé - commentaires Deuils et pertes chez le sujet âgé 2021-11-26T17:12:05Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment17212 2021-11-26T17:12:05Z <p>Bonjour, Johann.</p> <p>Je ne suis pas sûr d'en savoir beaucoup plus que vous sur cette question… à vrai dire plus je vais et plus je pense que les directives anticipées sont une fausse bonne idée.</p> <p>Oh, dans le principe, qui ne souscrirait ? Disposer d'un texte indiquant les volontés de la personne en cas de situation un peu cornélienne, c'est un soulagement : combien de fois ne me suis-je pas trouvé à devoir faire des choix sans aucun repère sur la volonté de la personne ! on serait tout de même bien plus à l'aise si on avait un guide.</p> <p>Sauf que tout se complique très vite.</p> <p>D'abord, il faut savoir quoi mettre. Je veux dire que j'ai lu un bon nombre de directives anticipées où le signataire indiquait clairement qu'il ne voulait pas d'acharnement thérapeutique, et qu'il ne voulait pas souffrir. On va loin avec ça… J'ai écrit mes propres directives anticipées, je sais combien de temps j'y ai passé pour essayer d'écrire des choses qui aient une chance d'éclairer le médecin qui s'occupera de moi (je crois que la syntaxe de cette phrase est un peu problématique). Et je ne suis pas loin de croire qu'il y a deux situations : <br /><img src='https://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Celle des gens qui sont capables d'écrire des directives anticipées qui tiennent la route. Je prends le pari qu'ils se trouvent dans un contexte où ils n'ont aucun besoin de les écrire parce que leur entourage sait parfaitement ce qu'il en est. <br /><img src='https://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ceux qui ne sont pas en état de les écrire, et qui ne peuvent mettre sur le papier que des généralités qui n'aident en rien la décision.</p> <p>J'ai écrit les miennes, en me disant que cela pouvait servir en cas de conflit entre les proches et le médecin. Mais outre qu'il ne faut pas s'illusionner sur la valeur juridique des directives anticipées, notamment parce que (et je tiens que c'est une <i>bonne chose</i>) c'est le médecin qui décide en dernier ressort, j'ai tendance à penser que si un conflit surgit ma prise en soins sera de toute manière déplorable. En somme mes directives anticipées n'auront guère d'autre utilité que de déculpabiliser un médecin un peu trop torturé.</p> <p>Il y a de toute manière une limite infranchissable : se projeter sur sa fin de vie, c'est parler de quelque chose qu'on n'a jamais vécu, dont on n'a aucune expérience, c'est nécessairement parler en l'air. Les directives anticipées ne sont rien d'autre qu'une fiction commode qui, quand de toute manière la messe sera dite, permettra aux décideurs de se cacher derrière cette fiction. Ma conviction est que dans cette circonstance il n'y a rien de mieux à faire que de s'en remettre à la sagesse collective de la communauté qui se réunira autour de moi pour décider à ma place parce que de toute façon c'est cela qui se passera. Même si j'ai écrit quelque chose. Car ce quelque chose, il faudra de toute manière l'interpréter, le mettre en perspective ; et on tombera nécessairement sur le théorème de Wittgenstein : <i>quels que soient les principes qu'on se donne et quelle que soit l'action qu'on mène il y a toujours un moyen de démontrer que l'action est conforme aux principes</i>. Le seul intérêt de mes directives anticipées sera de montrer que j'ai à un moment de ma vie, porté sur mon mourir un regard serein, ce qui devrait aider à apaiser les angoisses de mon médecin.</p> <p>Bref, à votre place je ne me désolerais pas outre mesure. La vérité est que la question : que voudrait le malade dans cette situation ? n'a en fait guère de sens, et qu'entre gens de bonne volonté il est tout de même assez rare qu'on ne trouve pas une solution raisonnable, sachant que de toute manière si le médecin n'est pas raisonnable tous les papiers du monde ne l'empêcheront pas de faire n'importe quoi.</p> <p>Mais vous vous désolez parce que vous n'arrivez pas à aborder le sujet avec vos résidents. Cela ne me surprend pas, et j'ajoute qu'il y a là un problème difficile.</p> <p>J'ai pour ma part fait rédiger un nombre non négligeable de directives anticipées. Mais c'était toujours dans les mêmes circonstances : un malade arrivait en soins palliatifs avec une demande d'euthanasie. Je répondais que je ne pouvais ni ne voulais accepter cette demande, mais que je pouvais établir avec lui une sorte de contrat, définissant ce que nous ferions et ne ferions pas, ajoutant que pour ma part ce contrat serait ma loi. Cela éteignait immédiatement la demande d'euthanasie. Mais : <br /><img src='https://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Nous étions dans un contexte explicite de fin de vie. <br /><img src='https://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Nous étions en mesure de dire quels étaient les risques les plus probables, et donc d'écrire des choses précises. <br /><img src='https://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Je me suis toujours demandé s'il s'agissait de directives anticipées au sens où on l'entend habituellement, ou si ce n'était pas plutôt un contrat passé entre la personne et moi, contrat qui ne pouvait être considéré comme opposable à un autre médecin. <br /><img src='https://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Psychologiquement ce n'était nullement neutre, et il y aurait sans doute eu à dire. Tout ce que je sais c'est que ça avait l'air de fonctionner ; mais vous savez bien qu'on est toujours très content de ce qu'on fait. <br /><img src='https://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Je me suis fait remballer en groupe de réflexion éthique parce que des membres du groupe considéraient qu'en évoquant au malade la possibilité de directives anticipées j'induisais une réponse, perdant ainsi ma neutralité. Mais d'autres membres ont fait remarquer que si le malade ne sait pas qu'il peut en écrire, il ne peut exercer sa liberté de le faire. Toujours est-il que ce problème de l'induction est à considérer. Après tout il en va de même pour la sédation : soit le malade ignore qu'il peut en bénéficier, soit il le sait ; mais dès lors qu'il le sait on doit s'attendre qu'il la réclame, même s'il ne se trouve pas dans une situation catastrophique ; et je ne parle même pas de l'entourage, qui supporte la souffrance du malade encore plus mal que le malade lui-même.</p> <p>Bref, je n'en ferais pas une affaire.</p> <p>Ce que vous pourriez tenter, c'est de proposer une sorte de causerie. Je ne sais pas si cela se pratique chez vous, mais vous pourriez trouver un intervenant qui aborderait le sujet d'un point de vue général et présenterait la possibilité d'écrire des directives. Ce serait moins agressant que des entretiens en tête à tête. Il faudrait aussi voir si vous êtes le bon interlocuteur : que se passerait-il si les médecins de l'établissement s'y essayaient ?</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2021-11-26T10:59:19Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment17210 2021-11-26T10:59:19Z <p>Bonjour Dr. Cavey,</p> <p>Tout d'abord merci pour cet article et ces pensées. En effet Kubler Ross a la mérite d'avoir posé un cadre mais vous faites justement remarquer qu'en sciences de l'humain rien n'est figé et aussi simple et il faut savoir sortir des schémas afin de rester accompagnant.</p> <p>En stage de direction dans un établissement pour personnes âgées dépendantes breton, je peine à aborder la sujet des directives anticipées (un document de la loi française qui permet d'écrire ses volontés pour la fin de vie) dans mon établissement.<br class="autobr" /> La quasi-totalité de mes résidents clairs d'esprits sont opposants dès que le sujet est abordé. Soit c'est un refus de communication soit un détournement de conversation qui s'en suit.<br class="autobr" /> Hors une fois la fin de vie arrivée les proches et les professionnels se retrouvent démunis face à un résident qui ne peut plus s'exprimer.</p> <p>Je me permets de vous solliciter face à l'impuissance de mon équipe de moi-même face à cette situation, qui, à notre époque, de devrait plus exister. Si vous avez des pistes d'approches ou des media d'entrée en communication je vous en saurais gré.</p> <p>Bien cordialement, <br class="autobr" /> Johann Voltzenlogel</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2019-12-06T17:56:52Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment16404 2019-12-06T17:56:52Z <p>Bonsoir, Françoise.</p> <p>Vous n'imaginez probablement pas combien votre message me touche.</p> <p>La tâche que j'essaie d'accomplir ici est particulièrement angoissante : donner des avis à des gens que je n'ai jamais vus à propos de situations dont je ne sais rien. Autant dire que c'est de la folie.</p> <p>Alors si vous avez pu trouver dans ces pages un peu de réconfort, c'est un très beau cadeau que vous me faites en me le disant.</p> <p>J'ajouterais juste un mot : j'ai rencontré beaucoup de <i>médecins comme cela</i> ; il est vrai qu'ils ne sont pas assez fous pour en parler sur le net…</p> <p>Il vous reste, mais vous le savez, à traverser votre deuil, et je sais combien c'est dur. Vous trouverez une aide puissante dans la certitude, que vous pouvez avoir sans qu'on vous la conteste, que vous avez réussi à accompagner votre père jusqu'au bout, et en lui donnant tout ce que vous aviez.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2019-12-02T15:18:20Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment16400 2019-12-02T15:18:20Z <p>Bonjour Docteur Cavey,</p> <p>Mon papa a fait un grave AVC en février 2013. Il est resté hémiplégique gauche, avec une démence et de graves troubles du comportement, il est devenu un "hurleur". Après le service de neuro, plusieurs mois de rééducation, il a été placé en EHPAD. Ma maman et moi l'avons accompagné tous les jours. Il est décédé le 23 novembre 2019 à l'âge de 88 ans. Nous avons vécu les plus douloureuses années de notre vie. Tous les jours je suis venue sur votre blog. Je tiens à vous remercier sincèrement pour l'aide que vous m'avez apportée, j'ai trouvé la réponse à de nombreuses questions. En lisant vos réponses aux messages si plein d'humanité, je me disais, "mais cela existe un médecin comme cela !!" J'ai souvent pleuré. Maintenant je pleure mon papa qui est parti. J'ai un long chemin à parcourir pour retrouver un peu de sérénité. Je m'étais promis d'intervenir pour vous exprimer toute ma gratitude. Merci docteur du fond du cœur. Françoise.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-05-10T16:42:07Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14276 2016-05-10T16:42:07Z <p>Bonsoir, et merci de ce message.</p> <p>Je pense exactement la même chose. On a grand tort de ne pas prendre pour ce qu'elles sont les demandes de mort des vieilles personnes, et quand on prétend que toute demande de mort, toute tentative de suicide, sont nécessairement des signes de dépression, on va beaucoup trop vite.</p> <p>Mais il demeure pour moi deux points essentiels.</p> <p>Le premier est que je suis médecin. Dans ces conditions, et quoi que j'en pense par ailleurs, ce qui m'est demandé est d'intervenir devant toute tentative de suicide. Si je déroge à ce principe, alors je perds toute possibilité d'aider réellement les déprimés, ce qui est mon métier. Je n'ai pas le choix.</p> <p>Le second est qu'il n'est pas envisageable de légiférer sur un tel sujet, sauf à tomber dans des simplismes encore plus redoutables que ceux qu'on se propose d'éviter (tout simplement parce qu'il faudra bien que quelqu'un <i>juge</i> de la légitimité de la demande, ce qui annule la revendication de liberté de la personne).</p> <p>Alors il y a le problème de celui qui veut mourir mais ne peut plus. Je crois que c'est une aporie : il n'y a pas de solution. Tout ce que je peux dire c'est que celui qui ne veut à aucun prix vivre telle ou telle situation doit se donner les moyens d'agir en temps utile. S'il ne le fait pas, ce que je comprends sans peine, alors il court le risque de devoir s'en remettre à un autre du soin de l'aider, et si cet autre est moi ce sera non, notamment parce que j'aurais alors à dire ce qu'il en est de sa détermination, alors que précisément il ne se sera pas donné les moyens adéquats. Ajoutons qu'en Suisse on prend grand soin de veiller à ce que ce soit la personne elle-même qui fasse le geste létal, ce qui prouve qu'elle est en état de le faire (au reste elle a fait le voyage). On est donc en plein fantasme, d'autant que dans la pratique je n'ai <i>jamais</i> rencontré une telle situation. Ces cas dont on nous rebat les oreilles sont des exceptions, on ne construit rien sur des exceptions : les exceptions appellent des mesures exceptionnelles, et l'exceptionnel ne relève en rien de la loi.</p> <p>Reste que vous avez raison : quand on prétend en somme que celui qui veut mourir ne sait pas ce qu'il dit, on se moque du monde.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-05-10T07:38:23Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14273 2016-05-10T07:38:23Z <p>Bonjour</p> <p>Pourquoi pose-t-on comme postulat qu'un désir de mort, autrement dit une aspiration au suicide, est toujours le symptôme d'une dépression ou d'un trouble du discernement ?</p> <p>Il faudrait, certes, distinguer entre le vœu de suicide proprement et raisonnablement articulé lors de "directives anticipées", c'est-à-dire lorsqu'on est encore en pleine possession de ses moyens, comme on dirait en termes juridiques, et le souhait de mourir exprimé de façon plus suggestive quand on est en situation de souffrance extrême et plus vraiment en état de communiquer de façon explicite (refus de s'alimenter, arrachage des perfs, gestes véhéments - une de mes amies me racontait comment son père, en phase terminale de cancer, mimait avec sa main le fait de se trancher la gorge...).</p> <p>Mais lorsque nous nous efforçons de comprendre la volonté d'un malade, au nom de quoi nous autorisons-nous à considérer que certaines choses relèvent de sa liberté, même en cas d'altération de son discernement, et d'autres non, sinon en appliquant un prisme "social" qui n'est pas (plus) nécessairement partagé par le malade ?</p> <p>Concrètement : ma mère n'avait-elle pas le "droit" de se laisser mourir de faim, parce qu'elle se représentait cette fin comme facile et indolore (même si nous, nous savons qu'on ne meurt pas aussi facilement que ça), à défaut d'avoir assez de force morale, et encore assez de "liberté de mouvement" pour chercher et trouver un moyen plus expéditif ? Est-ce qu'on ne touche pas, ici, à la problématique du "suicide assisté" défendu par ADMD ?</p> <p>Je sais que vous défendez la thèse selon laquelle celui qui veut VRAIMENT se suicider peut facilement trouver les moyens de le faire. Mais lorsqu'il le veut mais qu'il ne le peut plus ? Pourquoi partir du principe que son discernement est altéré ? Pourquoi le confronter au fait qu'il n'a pas été "moralement capable" d'aller au bout de son choix quand il était encore en mesure de le faire ? Pourquoi le confronter à ses contradictions, en cet instant où, probablement, il se fiche de cohérence ? Ne sommes-nous pas tous coupables, jour après jour, d'incohérence, et heureusement entourés de gens qui acceptent nos errements ?</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-05-06T17:13:24Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14264 2016-05-06T17:13:24Z <p>C'est pourquoi j'attirais votre attention sur le fait que cette notion de marchandage, comme les autres, doit être considérée non comme une réalité psychologiques mais comme un point de vue. pour votre mère, cela vous fournit une orientation éclairante ; mais il se peut aussi que ce comportement soit le témoin d'une dépression, ou, grand classique, qu'elle ne fasse que révéler un trouble du discernement, lié par exemple à un déficit cognitif que la présence de votre père parvenait à masquer.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-05-06T10:13:21Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14263 2016-05-06T10:13:21Z <p>Bonjour,</p> <p>Mais dans le cas particulier, son marchandage la mettait en danger, non ? (A telle enseigne que depuis qu'elle est en EHPAD et qu'on l'attable quatre fois par jour devant des repas complets, elle a repris du poids... )</p> <p>N'aurait-on pas dû, n'auriez-vous pas pu, interpréter aussi ce choix de frugalité poussé à l'extrême, non comme un marchandage, mais comme une façon d'exprimer sa volonté de doucement disparaître par "évanescence" ? Ou, pour le dire autrement, mourir d'inanition, mais en douceur ? Comme une sorte de lent suicide qui aurait présenté le double avantage d'être moralement défendable (au nom du lien fait entre vertu de l'ascèse et salut) et aussi indolore que passif ?</p> <p>Je ne sais pas. Peut-être est-ce chercher trop loin.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-05-05T17:30:54Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14262 2016-05-05T17:30:54Z <p>Bonsoir, Dominique.</p> <p>Votre analyse est vraisemblable en effet.</p> <p>Mais il faut se souvenir que cette notion de marchandage, comme tout ce que je décris dans l'article, n'est rien d'autre qu'une manière de voir. Le marchandage est rarement constitué en système complet et cohérent. Parler de marchandage sert surtout à l'aidant, qui peut ainsi mieux décrypter l'état d'esprit dans lequel le malade se trouve, et éviter ainsi des erreurs d'appréciation : quand on s'aperçoit qu'un sujet marchande, le mieux est de le laisser faire, sauf si son marchandage le met en danger (par exemple : si au lieu de faire ma chimio je fais de l'acupuncture, je vivrai plus longtemps...).</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-05-02T09:19:40Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14255 2016-05-02T09:19:40Z <p>Bonjour</p> <p>Vous mentionnez, parmi les manifestations du deuil, le "marchandage". Je voudrais à ce propos témoigner d'un exemple de "marchandage" sophistiqué, celui de ma mère en route vers une démence profonde, et qui m'a particulièrement irritée : ce n'est qu'à la lecture de vos explications que j'ai fini par le comprendre.</p> <p>Une observation attentive m'aurait sans doute permis de déceler que ma mère était en train de devenir démente bien avant la mort de mon père, mais le fait est que la mort de mon père a précipité les choses. Et le fait est aussi que même alors, je n'ai pas compris ce qui se passait. Ma mère a rapidement développé ce que j'ai appelé, par dérision, un "syndrome de Cosette". En clair, après la disparition de mon père, elle s'est mise à vivre "pauvrement" - tout du moins dans la représentation qu'elle s'en faisait : un p'tit yaourt et une p'tite soupe lui suffisaient pour vivre, elle n'avait besoin de rien d'autre, sa p'tite retraite suffirait pour payer son enterrement, c'est tout ce qui comptait. Aux mots "notaire", ou "succession", elle fonçait sous sa couette, et ne voulait pas en entendre parler (d'où quelques méchancetés très dures sur le fait que cela semblait tant m'intéresser, sans aucune considération pour les obligations légales qui lui incombaient - la déclaration de succession doit intervenir dans les six mois du décès - et que j'avais prises en charge à sa place... ) J'ai même entendu, un jour, cette phrase surréaliste : "Ce n'est tout de même pas ma faute si ton père avait des sous..."</p> <p>En réalité, je crois aujourd'hui que ma mère était en plein "marchandage". Quelque chose comme : "si je me conduis en pauvresse, alors je suis vertueuse, et si je suis vertueuse, Dieu me préservera de la démence."</p> <p>Ma mère y a perdu 10 kilos (les esprits cyniques pourraient recommander le régime "Cosette" à tous ceux qui ont des problèmes de poids...), et 5 kilos supplémentaires sont partis quand elle a commencé à déambuler de façon si impérieuse qu'il n'y avait plus moyen de la tenir à table le temps de son repas.</p> <p>Mais avec le recul, je trouve assez fascinant qu'elle ait trouvé, dans son cerveau défaillant, cette certitude qu'un vieux nécessiteux est moins *coupable* qu'un vieux riche, et qu'elle ait ainsi "marchandé" sa descente aux Enfers.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-03-23T21:40:47Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14121 2016-03-23T21:40:47Z <p>Bonjour, Cindy.</p> <p>Il y a dans votre message quelque chose, je ne sais pas très bien quoi, qui me touche profondément ; quelque chose qui me dit que je ferais mieux de me taire, et de laisser résonner vos paroles au lieu de me précipiter dessus. Et il me faut d'autant moins me précipiter que si je ressens cela c'est que je ne suis pas loin de me faire une idée de votre situation, idée qui a toute chance d'être fausse, et donc de vous induire en erreur.</p> <p>Tout ça pour vous dire qu'il faut vous méfier de ma réponse.</p> <p>Je vous imagine comme quelqu'un de jeune ; et je vois que vous êtes un peu du métier.</p> <p>Je crois que ce sur quoi j'accroche c'est sur votre formulation : <i>Je ne sais comment je vais devoir annoncer sa mort à sa femme</i>. Je comprends bien ce que vous voulez dire, mais... c'est votre position qui me surprend. Pourquoi ? Des détails, des intuitions. Quelque chose qui me fait penser que vous abordez cette question sous un angle professionnel : annoncer sa mort ; mais pourquoi serait-ce à vous de l'annoncer ? Et qu'est ce qui fait que vous vous proposez de l'annoncer à sa femme et non à votre grand-mère ? Il se peut qu'il y ait là des raisons que je ne connais pas, et que je n'ai d'ailleurs pas à connaître ; mais ça m'accroche.</p> <p>Est-ce à dire qu'on compte sur vous pour cette annonce ? Où sont vos parents ? Pourquoi n'est-elle pas au courant de la situation ? Est-elle dans l'incapacité de se rendre à l'hôpital ? Êtes-vous sûre qu'elle n'a pas une idée de ce qui est en train de se passer ?</p> <p>Si, ce que rien ne prouve, j'ai raison de penser que vous êtes en train de professionnaliser le problème, quelle protection, quel adoucissement à votre propre souffrance essayez-vous d'obtenir par ce moyen ? Le repli sur une technique, réelle ou illusoire, est, vous le savez, un grand classique. D'où votre question : <i>Quels sont les mots à utiliser ?</i> Quelle technique d'entretien ? Alors que ce n'est pas une question de mots ; alors qu'il n'y a pas de technique.</p> <p>Voilà. Je ne veux pas vous répondre davantage, parce que j'aurais peur, vous faisant une réponse construite et argumentée, de barrer la route à des mots que vous avez encore à dire ; je les attends avec confiance.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2016-03-22T10:48:15Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment14118 2016-03-22T10:48:15Z <p>Bonjour,<br class="autobr" /> Mon grand-père est actuellement hospitalisé. Il va bientôt mourir. Je ne sais comment je vais devoir annoncer sa mort à sa femme. Pour le moment elle sait qu'il est hospitalisé pour déshydratation mais elle ne sait pas que le médecin a dit qu'il ne se battait plus, qu'il ne voulait plus s'alimenter ect... Comment vais-je pouvoir lui annoncer sa mort quand celle-ci viendra ? Quels sont les mots à utiliser ?</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2015-06-14T10:05:55Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment13223 2015-06-14T10:05:55Z <p>Bonjour, Carole.</p> <p>La réponse à votre question n'est pas évidente. Et dans cette affaire il y a trois protagonistes : il y a la dame, il y a vous, il y a l'équipe.</p> <p>Voyons d'abord la dame. Elle est en deuil, et en deuil récent. Cela doit faire poser une première question : que penser du fait qu'elle pleure ? J'ai le sentiment que vous portez sur ces pleurs un jugement négatif : si elle pleure, c'est que votre présence lui est nuisible. C'est à voir. Dans ce deuil qui est encore débutant, les pleurs sont inévitables, et rien ne permet de dire que pour cette dame ils ne sont pas <i>utiles</i>. Avant de décider quoi que ce soit il serait donc intéressant de savoir ce qu'elle en dit ; elle serait tout à fait libre par exemple de demander à être prise en charge par une autre soignante parce que votre présence lui est trop douloureuse ; elle ne le fait pas ; d'un autre côté elle a dit que vous lui rappeliez sa petite-fille, mais ce n'est pas à vous qu'elle l'a dit. Bref il y a à discuter.</p> <p>Ensuite il y a vous, et ce que cela vous fait ressentir. Vous n'allez pas commencer votre carrière par un problème douloureux, vous en aurez assez comme ça. Si cette situation vous est trop pénible, il faut la refuser. Je ne veux pas entendre des discours du genre : « Ma petite, tu en verras d'autres, c'est le métier qui rentre, il faut te blinder ». Le soignant doit être capable de supporter pas mal de choses, mais des soignants blindés sont de mauvais soignants. Et si vous décidez d'affronter cette relation, il vous faut être très vigilante et attentive à vos propres émotions, seul moyen, précisément, de les maîtriser et de ne pas trop en souffrir. Mais je le répète : une bonne équipe soignante est une équipe dans laquelle un professionnel en difficulté dans une relation peut demander à être remplacé dans ce rôle.</p> <p>Enfin il y a l'équipe. Son rôle est de s'organiser pour que tous les patients bénéficient de tous les soins dont ils ont besoin. Pour cela elle a toute liberté, dès lors qu'elle respecte les règles de l'art. Si elle dispose d'une information qui ne vous a pas été donnée par la patiente, cela signifie que c'est au niveau de l'équipe que le problème doit être traité. Je ne parle même pas du fait que vous êtes en formation, ce qui lui donne une responsabilité supplémentaire :elle a le devoir de prendre soin de vous.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2015-06-12T20:48:16Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment13218 2015-06-12T20:48:16Z <p>Bonjour,</p> <p>Actuellement en première année infirmier, j'ai été confrontée à une personne âgée en deuil lors d'un stage.<br class="autobr" /> Dame qui a perdu il y a quelques mois sa petite fille dans un accident de la route et à chaque fois qu'elle me voit elle se met à pleurer. <br class="autobr" /> Les premiers jours je n'avais pas compris pourquoi puis l'équipe m'a expliqué que d'après madame je ressemble très fort à sa petite fille et que je lui fais penser à elle.<br class="autobr" /> Je ne sais pas comment réagir face à cette patiente. Dois je aller vers elle ? Et comment je peut l'aider ? Quoi mettre en place ?</p> <p>Votre aide me serait précieuse. Merci d'avance</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2015-03-08T15:18:46Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment11867 2015-03-08T15:18:46Z <p>Bonjour, Chaïma.</p> <p>Votre sujet est passionnant mais difficile. Je ne crois pas que vous allez trouver beaucoup de littérature sur le sujet.</p> <p>Le mieux est que nous en parlions à mesure que votre travail va progresser. Je reste à votre dispositions pour cela.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2015-03-05T22:15:33Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment11777 2015-03-05T22:15:33Z <p>Bonsoir,</p> <p>Je me presente Chaima actuellement en 3eme année en école d'infirmière je suis en train de travailler sur mon TFE et mon sujet est en rapport avec le votre. Ma problématique est "quel est l'impact d'un deuil chez une personne atteinte de troubles cognitifs ?" en détaillant sur l'impact pour le patient , la famille et les soignants et j'aurais voulu savoir si c'était possible d'avoir quelque informations votre mémoire.<br class="autobr" /> Merci d'avance,</p> <p>Cordialement,</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2015-01-24T18:29:00Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment10971 2015-01-24T18:29:00Z <p>Bonsoir, Michèle.</p> <p>Alzheimer, c'est un peu vite dit. Mais ce qui est certain c'est qu'il faut y penser. Et qu'il faut faire le diagnostic.</p> <p>Les capacités d'attention et de concentration décroissent avec l'âge. J'en sais quelque chose, quand je vois combien il m'est de plus en plus difficile de jouer un morceau de musique alors que pourtant j'ai travaillé et retravaillé jusqu'à en maîtriser toutes les difficultés ; mais c'est mon esprit qui se met à vagabonder, et je perds le fil.</p> <p>Évidemment, dans un contexte de deuil, et même sans dépression majeure, ces troubles de la concentration seront majorés. Cela peut donner le tableau que vous décrivez.Mais tout de même la détérioration de type Alzheimer reste la première hypothèse à envisager. Le déni dans lequel son entourage se trouve est un grand classique, c'est presque un argument en faveur du diagnostic, mais cela ne console évidemment pas.</p> <p>Il me semble tout de même que vous pourriez obtenir de votre mari qu'il consente à demander un bilan neuropsychologique, en lui faisant valoir que cela vous rassurerait, et que puisqu'il est si sûr qu'on ne trouvera rien il n'a guère de raison de s'y opposer. Ou alors de lui représenter qu'elle est de toute manière déprimée et que cela demande une prise en charge.</p> <p>Cela dit, il n'y a pas encore d'urgence. Avant qu'elle perde suffisamment de capacités pour se mettre en danger physique, il y a du temps. Quant aux problèmes administratifs, tout ou presque se rattrape. Je dirais même qu'il faut les souhaiter dans la mesure où cela va multiplier les chances de faire intervenir des professionnels qui abonderont dans votre sens.</p> <p>Mais je sais bien que c'est très difficile. Et que pendant ce temps on perd peut-être une occasion de la traiter. Les médicaments de la maladie d'Alzheimer marchent très rarement, mais il arrive qu'on ait de bonnes surprises. Ce peut être aussi un argument.</p> <p>Je serais heureux de connaître la suite.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2015-01-23T12:30:24Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment10960 2015-01-23T12:30:24Z <p>ma belle mère agée de seulement 72 ans n'a plus de mémoire immédiate , elle est très agitée , angoissée , son mari vient de décéder et elle ne gère pas la situation, les papiers , notaire etc c'est un désastre (elle n'a jamais géré les papiers)... je lui ai proposée de l'emmener dans un service de la mairie qui aide les personnes agées. Aucun diagnostique n'a été posé et pour le moment elle et sa fille ne veulent pas entendre qu'il y a peut être un soucis et qu'un bilan serait nécessaire. Je pense l'emmener déjà dans ce service pour avoir une aide pour ses papiers et par la suite que ses personnes puissent m'aider à lui faire prendre conscience de la nécessité de se faire faire un bilan pour savoir ce qui se passe...elle oublie tout sans arret, ne comprend plus rien, est très angoissée, s'énerve pour rien, commence à se perdre pour rentrée chez elle, et me dit ,"je perds mes mots", "Je deviens folle", ressasse sans arret sa vie passée etc... je me fais beaucoup de soucis (mon mari aussi mais il tendance à minimiser les choses, c'est la vieillesse, elle a toujours radotée, le décès c'est pas facile etc)<br class="autobr" /> je précise que dernièrement une As du service retraite et passée chez elle pour l'aider à y voir plus clair sur sa future pension et elle a dit à sa fille (en voyant le comportement agitée de la mère qui ne retrouvait pas les papiers) , votre mère à Alzheimer ! moi j'aimerai savoir comment faire pour l'aider afin qu'elle puisse rester chez elle et se sentir bien en sécurité , mais pour ça il faut qu'elle se fasse examiner pour savoir si c'est une dépression ou une autre maladie type Alzheimer<br class="autobr" /> ...comment surmonter cette difficulté ? merci</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2012-09-06T16:44:21Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment8723 2012-09-06T16:44:21Z <p>Bonsoir, et merci de votre message.</p> <p>Je ne peux pas vous répondre vraiment. Je ne vous parlerais en effet que de mon expérience, et elle est tout de même un peu mince. Il faudrait mener une étude plus complète, multicentrique et multidisciplinaire, avant de prendre réellement position.</p> <p>Tout ce que je peux vous confier, ce sont des intuitions.</p> <p>Il me semble que le dément, dès qu'il s'agit des questions relatives à la vie ou la mort, ou pour faire court des questions majeures de l'existence, est bien plus lucide qu'on ne le croit. Mais cela demande à être prouvé, car on sait avec quelle facilité dans de les domaines on observe ce qu'on voulait observer.</p> <p>Pour cette raison, je dirais qu'il faut annoncer le décès du conjoint. En ce qui me concerne je n'ai pas d'exemple où j'aie regretté de l'avoir fait.</p> <p>Mais que faire chez le dément très profond, qui se trouve dans un état de régression où, probablement, l'idée même d'avoir un conjoint n'a plus de sens ? Je n'en sais rien. Pour répondre à cette question il faudrait trancher celle, lancinante, de savoir si on doit considérer le dément uniquement là où il en est où s'il est possible de se référer, totalement ou non, à ce qu'il a été. Question de fond sur laquelle on ne peut guère répondre, si on le peut, qu'au cas par cas.</p> <p>De même l'accompagnement ne peut être que personnalisé. J'ai le souvenir de cette dame qui a fait sangloter tout le service de réanimation le soir où elle a fait une déclaration d'amour à son mari qui agonisait. Le lendemain, bien sûr, elle avait oublié. Que faire ? Je n'ai rien fait : j'ai attendu les questions, elles ne sont pas venues, j'en suis resté là.</p> <p>Ce qui se profile derrière est cette question : si je lui ai annoncé l'état de son mari, c'est parce que je pensais qu'il fallait le faire ; c'est aussi pour des raisons purement spirituelles : il me semblait que l'homme que j'étais devait cette annonce à la femme qu'elle était. Mais cette démarche spirituelle une fois accomplie, il n'y avait, me semble-t-il, pas lieu d'aller plus loin. Que vaut cette conception ? Je ne sais pas.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2012-09-05T21:36:50Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment8718 2012-09-05T21:36:50Z <p>Bonjour Monsieur,<br class="autobr" /> Je m'appelle K. NACER, gériatre, actuellement en cours de DU de Géronto-psychiatrie avec la faculté de médecine de Paris.<br class="autobr" /> Je prépare un mémoire dans le cadre de l'obtention de mon diplôme de psycho-gériatrie sur le thème du deuil chez le patient atteint de la maladie d'Alzheimer suite au décès de son conjoint.<br class="autobr" /> Ma question de départ : doit-on annoncer le décès du conjoint, et comment accompagner le patient dans son deuil.<br class="autobr" /> Je serai ravie de pouvoir échanger avec vous sur ce sujet autant qu'expert, en m'appuyant sur vos expériences et vos connaissances professionnelles.<br class="autobr" /> Avec mes remerciements,<br class="autobr" /> Cordialement.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2012-07-04T17:56:00Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment8621 2012-07-04T17:56:00Z <p>Bonjour, Sandrine.</p> <p>Pas de problème pour échanger sur les sujets que vous souhaiterez.</p> <p>Le seul risque est que je vous déçoive...</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Deuils et pertes chez le sujet âgé 2012-07-02T10:10:23Z https://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article21#comment8615 2012-07-02T10:10:23Z <p>Bonjour Monsieur,</p> <p>Je visite régulièrement votre site et je vous remercie pour votre investissement.</p> <p>Je m'appelle Sandrine, j'ai 45 ans,j'habite sur le Bassin d'Arcachon. <br class="autobr" /> Je suis art thérapeute, diplômée en niveau 2, je poursuis mon évolution et mes apprentissages par un DU de Gérontologie avec la fac de médecine de Paris.</p> <p>Je suis installée en cabinet et j'interviens aussi au domicile des patients.</p> <p>Je m'occupe plus précisément de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et maladies apparentées.</p> <p>Je dois accompagner des personnes atteintes de ces maladies pour le CCAS de ma commune et je dois constituer des ateliers d'art thérapie pour France Alzheimer Gironde.</p> <p>Je serai ravie de pouvoir échanger avec vous de mon fonctionnement, je souhaiterai m'appuyer sur vos expériences et vos connaissances professionnelles.</p> <p>Avec mes remerciements,</p> <p>Bien cordialement<br class="autobr" /> Sandrine BERBILLE</p>