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En réponse à :

La souffrance en fin de vie

, par Nathalie

Bonjour,
J’aimerais croire ce que je lis... mais je pense que la vérité est plutôt quelque part entre la description rationnelle que vous faites de l’agonie, les signes extérieurs manifestés par le patient, et le ressenti viscéral des familles.
Je me souviens qu’encore jeune ingénieur biomédicale, j’avais assisté à un colloque médical, où toutes les parties intéressées étaient représentées (fabricants de matériel, hôpitaux, administration...), sauf les patients. A mon interrogation sur ce point, l’équipe organisatrice m’a répondu "c’est une bonne idée, on n’y avait pas pensé". Pour moi, c’est assez représentatif de la façon française d’aborder les soins.
Bien sûr dans le cas de l’agonie, les patients ne peuvent témoigner, mais les signes qu’ils parviennent à manifester pendant les phases terminale et agonique ne semblent pas toujours être pris au pied de la lettre, et pourtant... ils connaissent mieux que les machines ce qu’ils ressentent (la douleur n’étant effectivement pas la seule souffrance à soulager, et l’état de conscience, dans le ressenti, étant représentable plutôt par un continuum que par un switch on/off).
Le travail des praticiens est immense, et il leur est sans doute nécessaire d’écarter de leur esprit une partie de la réalité vécue par le patient pour rester rationnels et opérationnels. En revanche, l’idéal serait qu’ils restent conscient de cette nécessité et qu’ils ne nient jamais l’existence de cette réalité où se manifeste notre impuissance à tous.
Merci d’avoir abordé ce sujet difficile.

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