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En réponse à :

Le sondage urinaire en fin de vie

, par Michel

Bonsoir, Bernadette.

Je ne suis pas sûr de pouvoir vous aider beaucoup, car cette question est difficile, et on ne peut guère donner un avis sans bien connaître le malade et sa situation.

Mais la première question que j’ai envie de vous poser est : pourquoi a-t-on posé cette sonde ? Et pourquoi l’a-t-on laissée ? Je ne connais en effet que deux situations où une sonde à demeure puisse se discuter :
- La première situation est celle des rétentions d’urine irréversibles. Il s’agit de patients dont le canal urétral est obstrué en permanence par un obstacle contre lequel on ne peut rien.
- La seconde situation est au contraire celle des incontinences urinaires majeures chez des patients particulièrement invalides, ou pour lesquels toute mobilisation est douloureuse.

Autant dire que ces situations sont rares.

On voit plus souvent qu’on ne pense des malades à qui on a posé une sonde urinaire à l’hôpital et qui se retrouvent avec une sonde à demeure simplement parce qu’on a oublié de l’enlever, et que tout le monde se dit que si le malade a une sonde c’est qu’il y a une raison, alors que cette raison a disparu. Je suppose que ce n’est pas le cas.

On se trouve donc très probablement dans la première des situations : un obstacle permanent. A-t-on bien tout fait pour faire dégonfler une prostate ? A-t-on supprimé tous les médicaments susceptibles d’être en cause (en sachant que les antiparkinsoniens, hélas, peuvent déclenche des rétentions d’urine et qu’on voit mal comment on pourrait s’en passer) ?

Si rien n’est possible de ce côté, alors il ne faut ps espérer de solution par une amélioration des soins locaux : une sonde mal tolérée, une sonde qui se bouche, rien n’y fait. Mais il faut envisager le problème sous un autre angle : cette situation n’est pas une situation de fin de vie, mais la question du confort du malade devient malgré tout une priorité. Dans une telle situation, je proposerais donc sans états d’âme de consulter un urologue et de proposer un acte chirurgical. Ce n’est pas sans risque mais le risque est justifié ; en outre il ne faut pas se l’exagérer : un geste sur la prostate n’est pas quelque chose de très agressif ; on peut même faire encore moins ambitieux en posant une prothèse urétrale qui va permettre d’enlever la sonde, au moins pendant plusieurs mois. En tout cas je ne resterais pas dans cette situation.

Qu’en pense le malade ?

Bien à vous,

M.C.

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