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En réponse à :

Soins palliatifs

, par Michel

Bonjour, Marie.

Je ne vais certainement pas me hasarder à penser quelque chose d’une situation si délicate, et que je n’ai pas vue. Mais j’imagine bien que vous avez compris cela. Je vous le dis quand même à cause de vote détresse telle que je la perçois : par exemple le fait que vous postez votre message sur le forum d’un article consacré au sondage urinaire (mais ce n’est rien, rassurez-vous !).

Ce que vous décrivez, mais vous le savez aussi, c’est un problème grave. Un sujet encore jeune, à qui il a été nécessaire de faire un double remplacement valvulaire, c’est lourd. Je n’imagine guère qu’il s’agisse d’un problème congénital, il y a donc une cause à tout cela, et il est à craindre que l’état du muscle cardiaque ne soit pas bon. S’y ajoute une maladie coronarienne évoluée. On voit de plus que le chirurgien n’était pas totalement satisfait de son geste, sans doute parce qu’il n’a pas pu faire tout ce qu’il voulait.

Il a ensuite dû être réopéré à cause d’un épanchement péricardique majeur (si du moins vous ne vous trompez pas). Ce n’est pas une banale complication précoce comme on en voit souvent en post-opératoire, mais un autre problème. Le fait qu’il y ait eu des arrêts cardiaques en cours d’intervention n’est pas une bonne chose, mais il ne faut pas s’en exagérer l’importance. Bref les choses s’arrangent, jusqu’à ce récent épisode de décompensation cardiaque, et sa récidive.

C’est très inquiétant, car le but de la chirurgie était précisément d’éviter que le muscle cardiaque ne se dégrade trop. Et de ce point de vue la stratégie est un échec, probablement parce que la situation était déjà trop mauvaise. Mais alors on se retrouve avec un patient dont le cœur pourrait bien n’être plus réparable.

L’avenir va dépendre de sa capacité à répondre aux traitements ; je suis bien forcé de vous dire que quand le cœur n’en peut vraiment plus on a beau donner tous les traitements qu’on veut, cela ne fonctionne pas. En êtes-vous là ? Je ne peux pas le savoir. Il ne faut pas identifier trop vite l’association Hypnovel/morphine à une situation de fin de vie : on peut très bien donner un peu de morphine parce que, contrairement à tout ce qu’on raconte, la morphine prescrite à bon escient aide à respirer ; on peut ajouter de l’Hypnovel parce que la situation est très angoissante pour le malade et qu’il vaut mieux le faire dormir le temps de passer le cap.

Mais il se peut aussi que les choses soient plus sinistres. Le mieux est que vous en parliez aux médecins.

J’attends de vos nouvelles.

Bien à vous,

M.C.

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