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En réponse à :

La douleur neurogène

, par Michel

Bonjour, Nicole.

Comme chaque fois, je veux d’abord vous rappeler que je prends un gros risque à essayer de vous donner des conseils : si la médecine pouvait se faire sur Internet, les choses seraient tellement simples...

Mais il y a tout de même des choses qu’on peut vous dire.

Votre situation fait effectivement penser à une douleur neurogène. Il y a à cela plusieurs explications qui viennent a priori.
- Une aggravation de la pathologie initiale : le syndrome du canal carpien est une douleur typiquement neurogène.
- Une lésion du nerf lors de l’intervention, ou une compression au niveau de la cicatrice opératoire (c’est pourquoi votre chirurgien a eu la bonne réaction de réopérer). Ce qui est étonnant c’est que d’ordinaire les douleurs neurogènes post-opératoires ne surviennent pas dans les heures qui suivent, mais un peu plus tard.
- Une réaction neurologique brutale liée à une anesthésie insuffisante.

Mais dans tous ces cas, il y a une chose à ne pas oublier : c’est que la douleur neurogène évolue lentement. Tout a commencé il y a à peine un mois, et c’est bien trop tôt pour dire ce qui va se passer à long terme. Il est donc capital de ne pas paniquer (et Dieu sait si ces douleurs sont affolantes) : le plus probable est que tout va rentrer dans l’ordre d’ici, disons la fin de l’année.

pendant 3 semaines, j’ai été sous Bi Profenid 150 1cp 2xJ Topalgic 1 cp 3xJ Rivotril 3 gouttes soir plus pour pouvoir dormir le soir du stilnox et lysanxia

Si la douleur s’installe, il faut sans doute utiliser d’autres moyens, et surtout d’autres doses ; c’est d’autant plus nécessaire que des cercles vicieux apparaissent quand on laisse les choses traîner.

à l’issue, le chir a décidé de me réopérer, le 22 juillet, sous AG, il m’a dit qu’il a dégagé des adhérences sur un nerf,

Alors si c’est le cas, il est impossible de dire quoi que ce soit à peine une semaine après la réintervention.

et que je n’avais pas à m’inquiéter car pour lui tout était normal qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, qu’il fallait être patiente et que tout rentrerait dans l’ordre avec du temps,

Il a totalement raison. Mais je vous suggère tout de même de demander une consultation dans un centre anti-douleur.

au sortir de cette deuxième opération, il m’a été prescrit LYRYCA 100 mg 2cp pendant 48 h puis 3 cp par jour durant 15 jours, RIVOTRIL 6 gouttes/soir et ATARAX 1 cp /soir

C’est déjà mieux.

ça fait maintenant une semaine que je prends ce traitement et j’ai tjrs aussi mal, à me tordre de douleur et jusqu’à en pleurer

Parce que ces traitements agissent très lentement. il faut des semaines, peut-être deux ou trois mois. Mais ça finit par marcher. Tout ce qui m’étonne c’est que vous ayez mal la nuit ; cela se produit, mais ce n’est pas le plus fréquent.

est ce que ces douleurs vont aller en s’atténuant dans le temps ?

C’est ce qui se passe le plus souvent.

vais je récupérer l’usage de cette main et si oui dans combien de temps ?

Oui. Ce qui ne doit pas vous empêcher de poser la question à un neurologue, pour le cas où il y aurait une lésion du nerf. C’est tout de même peu probable.

est ce normal de souffrir autant pour une opération du canal carpien, je me suis faite opérée du canal carpien pour la main droite il y a 15 ans, je ne me rappelle pas avoir souffert de cette façon ?

Normal... non ; mais cela se produit.

l’anesthésiste n’est t’elle pas responsable de m’avoir mal anesthésiée et de m’avoir faite bouger lorsque le chir a introduit son endoscope au début de son intervention, puis je déposer une plainte à l’ordre des médecins à son encontre ? A qui puis je signaler son manque de compétence, sachant que depuis mon cas, à la clinique où j’ai été opérée les langues se sont déliées, et la décrivent comme une folle et incompétente et j’en passe, même l’anesthésiste qui m’a opérée en seconde intervention m’en a raconté des vertes et des pas mures à son sujet ......

Y a-t-il eu une erreur de l’anesthésiste ? La seule manière de le savoir est de vous procurer le dossier et de voir le protocole. Encore faudra-t-il faire la part de l’erreur, de la faute, de la malchance... Ce n’est pas simple. je ne vous apprendrai rien en vous rappelant que, les relations confraternelles étant ce qu’elles sont, vous ferez bien en accueillant avec précaution ce que d’autres médecins pourraient vous dire ou vous laisser entendre au sujet de tel ou tel praticien.

Non : il vous faut demander votre dossier, prendre l’avis d’un médecin neutre, et commencer par une réclamation auprès de la commission de conciliation de l’établissement où vous avez été opérée. Avant de déposer plainte il faut essayer de comprendre et, je vous le répète, de faire la part de la malchance, de l’erreur, de la faute. Et ce n’est pas facile.

Mais surtout, gardez à l’esprit que la douleur neurogène évolue lentement, et que le temps écoulé est trop court pour qu’on puisse s’inquiéter.

Merci de me rassurer dans quelques semaines.

Bien à vous,

M.C.

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