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En réponse à :

La démence : généralités A propos de l’aveuglement des familles

, par Dom

Oh, mais je n’ai jamais eu l’intention de m’en mêler !

Et d’ailleurs, ça voudrait dire quoi, "s’en mêler" ?

Se poster devant le bureau de poste (que j’aurais préalablement identifié par un interrogatoire discret) au matin du 17 avril et crier au scandale quand il arriverait avec son aimée qui ne peut presque plus marcher et qu’il remorquerait donc avec peine ?

Plus sournoisement, prévenir les "observateurs" des différents candidats qu’un vieux monsieur, qui s’appelle comme ci comme ça, va essayer de faire voter sa femme qui s’appelle comme ci comme ça alors qu’elle n’a plus les facultés mentales pour le faire ? (Ce n’est pas ce qu’on appelle de la délation ? N’y a-t-il pas un principe déontologique qui s’oppose à la délation ?)

Ou, de façon plus soft, essayer de convaincre mon vieux monsieur que conduire sa femme dans l’isoloir, mettre un bulletin de vote à sa place dans l’enveloppe puis dans l’urne, et signer pour elle sur la liste d’émargement, ce n’est pas "déontologique" ? Lui conseiller de s’ouvrir de ce dilemme au président du bureau de vote, comme le suggère Sophie ? What the fuck, comme dirait la jeune génération... (sans compter que je vois mal le président du bureau de vote se prêter à cette sorte de complaisance, même si, comme vous le dites, ça peut s’apparenter à un "vote par procuration". S’apparenter, seulement, car ce n’est pas pour rien que le Code Electoral pinaille autant sur les conditions d’exercice du vote par procuration... )

Last but not least : depuis quand le fait que les politiques de tous bords mentent, trichent, volent et vivent dans le déni et la langue de bois rendrait éthiquement acceptable le fait de fermer les yeux, au nom de la compassion, sur un vieux monsieur qui veut que sa femme démente vote coûte que coûte ?

Donc non, évidemment que non, je ne m’en mêlerai pas.

Mais je sais déjà que dans les mois et les semaines qui viennent, le vieux monsieur se lamentera longuement sur le fait qu’on a "empêché" sa femme de voter, et que toutes les considérations juridiques et déontologiques du monde ne lui ôteront pas ça de la tête : on aura empêché sa femme de voter, "sous prétexte" qu’elle était malade.

"Sous prétexte", tout est dit.

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