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En réponse à :

Conduite à tenir devant une anorexie

, par jackie

Bonjour cher Dr Michel Cavey,

Encore une fois, je vous remercie profondément, pour votre écoute et vos réponses, qui sont sans aucun doute, des aides pour moi, mon ami et ma fille.

Il est vrai que maintenant, je suis plus sereine, et en grande partie grâce à vous, et je pourrai voir ma mère plus sereinement.

En tant que médecin vous même, qui plus est Gériatre, vous savez rassurer, et mettre les mots exactes, dans des situations complexes, et le fait que vous disiez que mon beau-frère à agit au mieux, je n’en était pas du tout convaincue, mais je pense que je peux me ranger à votre avis.

Mais qu’il y avait tout de même un contexte assez difficile, qui faisait que l’inquiétude qui me rongeait, s’aggravait inexorablement, face à l’attitude de ma sœur, et à son comportement de rejet, vis à vis de moi.

Pourquoi ceci, et pourquoi cela, comme vous l’expliquez, il se peut que nous ne le serons jamais ...

Et quoiqu’il en soit aujourd’hui, et je le répète grâce à vous, à vos conseils avisés, et à votre volonté d’apaisement, vis à vis de ma sœur, et de mon beau-frère, ont fait leur chemin.

Il est vrai aussi, que si ma mère était restée dans ce contexte avec leur désir de m’exclure, cela aurait été encore plus difficile pour moi.

Je ne suis pas médecin loin de là, j’essaie juste de comprendre et de protéger ma mère, je pense que tout cela vous l’avez compris tout au moins je l’espère vraiment

Je n’ai pas pour habitude de m’acharner devant un conflit familial, qui de tout temps, à toujours existé dans ma famille, et lorsqu’il se produisait, je me retirais, et je laissais le temps changer les choses.

Mais ici, je n’avais plus la capacité d’éloigner mes inquiétudes, je n’en dormais plus cela me hantait nuit et jour, j’était effectivement dans un état extrême de désarroi qui m’empêchait d’être lucide peut-être aussi.

Quoiqu’il en soit, j’aime profondément ma mère, et je voulais la protéger, et même si je devais soulever la terre entière pour l’aider, je devais le faire. Pour moi, je n’avais aucun moyen de faire autrement.

Mais dés lors que j’ai senti cette nette opposition, alors j’ai su que je devais montrer à tous ceux qui m’empêchaient de savoir ou de voir ma mère, que je ne laisserai pas tomber juste pour ma mère.
Dans mon esprit, trop de choses cachées et non dites, ne faisaient que soulever mes inquiétudes réelles et les alimentaient bien malheureusement.

Peut-être démultipliées, très mal je vous l’accorde, mais il fallait à tout prix que je me batte pour elle....

Parce qu’elle n’en était pas capable, certes vous me dites que tout ceci est légitime, mais nous sommes des humains, et cette inhumanité dans les différentes attitudes, liées à cette situation, m’a profondément choqué.

Alors vous avez raison, ma mère n’a peut être pas faim, mais elle savait dire toujours non, personne n’a jamais en aucun cas forcée ma mère, elle poussait sa tête, ou levait discrètement sa main pour nous indiquer de ne pas lui proposer plus.

C’est ce qui est très important pour moi, et le fait qu’elle n’est pas de propositions du tout, m’inquiétais terriblement. Mais encore une fois, je me rallie à votre point de vue.

Mais je suis consciente, que son cancer, plus son infection, devait l’empêcher de manger beaucoup, surtout si elle était dans une fatigue extrême.

Le fait que ma Maman n’est pas été prise en charge de son cancer dans le début, 2 ou 3 ans plus tôt, m’empêchait d’être lucide, par rapport à la capacité qu’avait mon beau-frère son médecin pour tout le reste.

Maintenant, je ne sais pas s’ils ont bien tout fait comme il faut, reste que ma mère est revenue des urgences, comme un légume .... Et je crois qu’il ne sert à rien aujourd’hui, de se poser la question...

Je veux avancer sereinement, et je crois que vous y avez contribuer pour la plus grande partie.

Parce que les idées que l’on se fait, ne sont pas toujours ce qui est réel, mais je ne voulais pas baisser les bras et je crois, que personne ne peut me le reprocher ...

J’ai proposé mon aide à ma sœur qui allait recevoir ma mère, si elle avait besoin, dés lors que ma Maman va arriver chez elle, et ma fille aussi veut l’aider et la soutenir. Je resterai chez elle si besoin, ou lui préparerais des repas, si besoin aussi ainsi que ma fille. Enfin, elle sait qu’elle peut compter sur moi et sur d’autres personnes, j’ai 2 sœurs et un frère tout proche d’elle, et ma fille et moi sommes à 50 km, mais nous irons s’il le faut sans aucun problème.

Mes frères et sœurs sont autour d’elle, se sont déjà proposés de l’aider aussi, mais elle ne veut pas que tout le monde défile chez elle, comme ce fut le cas à l’hôpital, ou Maman, avait jusqu’à 10 visites par jour, quasi en continue...

Ma sœur appréciera des personnes qui lui apporteront de l’aide, et fixera un jour de visite, dans l’après midi, sous mes conseils. Parce qu’elle veut préserver aussi son couple, ce qui est normal, et elle était très inquiète pour cela.

C’est ma sœur, qui déjà avait ma mère chez elle avant l’hôpital, et je sais qu’elle aime et respectera ma mère. Surtout qu’elle connait bien tous les goûts de ma mère aussi.

Déjà, j’avais demander à mes sœurs de réduire le temps, et la durée de visites, de 16 h à18 h 30 à l’hôpital, parce que Maman était beaucoup sollicitée les matins à l’hôpital, et quand nous la laissions, vers 13 h 30, elle dormait.

Parce que tous venaient, par 10 à n’importe qu’elle heure dans le début des visites, et Maman avait aussi besoin de beaucoup de repos.

Elle m’a dit qu’elle va voir comment le protocole va être mis en place et fera appel à nous en cas de besoin.

Nous savons que la situation peut stagner pendant un temps, ou évoluer très vite, mais il parait que ces métastases, ne s’étendent pas très vite. Nous sommes tous réaliste je le pense, face à cette situation mais il est important que si ma mère ne souffre pas de son cancer, et que c’est possible, de l’aider à aller mieux, dans un autre contexte, même si cela reste une charge très lourde pour ma sœur.

Pour l’heure, ma mère sort de l’hôpital, peut-être dans la semaine, peut-être dans un jour ou bien, le temps que le protocole de soins soit mis en place.

Je vous informerai de l’évolution de la situation.

Je vous remercie infiniment, de votre intérêt ainsi que de vos réponses toujours pleines de professionnalisme, de réalisme, mais toujours dans le but d’apaiser nos inquiétudes.

Et pour cela, vous êtes vraiment d’un grand secours MERCI !!!

Je vous souhaite une agréable journée,

Bien cordialement,

Jackie

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