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En réponse à :

Le grabataire en fin de vie

, par Michel

Bonjour, Christine.

Je ne peux guère en penser quelque chose : il y a bien trop de questions à éclaircir. Par exemple :
- De quoi a-t-il été opéré ? La prostate n’est pas un organe sujet aux polypes. Soit donc il s’agit de polypes qui ne sont pas dans la prostate (on peu en trouver, par exemple, dans la vessie), soit il s’agit d’autre chose que de polypes. La première chose à faire est donc de préciser le diagnostic ; cela fournira peut-être quelques éléments pour dire ce qui risque de se passer.
- Pourquoi y a-t-il eu une septicémie ? Cela peut se produire, notamment en post-opératoire, et malgré toutes les précautions qu’on peut prendre. Mais il faut savoir si cette septicémie est guérie ; il faut savoir si elle est apparue parce que l’état général n’était pas aussi bon qu’il semblait ; il faut savoir enfin si le point de départ de cette septicémie (on suppose bien qu’il est urinaire, mais on peut avoir des surprises) est lui-même problématique.
- Quel était l’état sous-jacent ? Vous indiquez que votre père était en parfaite santé, mais cela peut être trompeur, et ce ne serait pas la première fois qu’à l’occasion d’un épisode aigu, parfois anodin, on découvre qu’en réalité la situation était bien plus dégradée qu’on ne le pensait.
- Quel est le désir de votre père de se battre ? Il arrive souvent que des sujets âgés, surtout quand ils ont été jusqu’ici épargnés par la maladie, perçoivent la première alerte un peu sérieuse comme le signal annonciateur d’une lente glissade vers la mort, et que cette glissade ne les intéresse pas. Il est alors particulièrement difficile de faire, dans ce renoncement à la lutte, la part de la dépression, de la peur irraisonnée et, ne l’oublions pas, de l’exercice souverain d’une liberté.
- Je passe sur les démences méconnues, tout comme je passe sur la foule de de problèmes de santé aigus et de complications qui ont pu intervenir entretemps.

Donc il faudrait savoir si vous avez affaire à un patient dont les ennuis sont terminés et qui doit se remettre, ou si en réalité le feu continue de couver sous la cendre.

Si le problème est celui d’une convalescence, alors tout est possible, et on a vu de véritables résurrections. Mais vous avez bien raison d’être inquiète, car on a vu au moins autant de malades qui, après un épisode aigu dangereux dont on a pu les tirer d’affaire, s’effondrent de manière aussi inexorable qu’inexplicable.

Avez-vous discuté avec les médecins ?

Bien à vous,

M.C.

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