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En réponse à :

L’amélioration d’un patient DFT

, par Carole

Merci.

Tout a été très vite depuis son hospitalisation il y a peu décompensation sévère psy, désinvestissement des liens, dénutrition, assommoir médicamenteux et transformation rapide en "légume" bavant et regardant bouche relâchée sans rien voir (comme les autres autour de lui), etc ...

Je ne suis pas persuadée que ces méthodes (qui ont le grand avantage du confort des soignants et de la sécurité physique du malade) soient réalisées dans le respect du patient comme d’un être humain vivant, doué de sensations, de réflexions et de sentiments. Personne ne mérite cette très lourde camisole chimique (qui me rappelle "vol au-dessus d’un nid de coucous"), sauf à être "mort" virtuellement.

Elles veulent se simplifier l’existence, infantilisation, nursing, désinvestissement relationnel, et hop une bonne dose de sédatifs pour tous, les voilà "tranquilles".

Donc, soit je peux le faire sortir de là et l’aider à être traité tel un être humain et non un objet débilisé (DFT + médication neuroleptique lourde et tout à fait inutile dans le traitement de la DFT, très utile pour la tranquillité absolue des "soignants"), soit je l’abandonne (en m’en détournant et en ne faisant que le strict minimum 2 fois par an ; car je sais être radicale avec moi même lorsqu’il le faut, même si cela me serait très douloureux sentimentalement = perte ++)

Le traitement médical (inutile en DFT) en fait ce "légume" et ce "jouet" qu’il est devenu en 6 mois et avec lequel je ne peux plus avoir aucune relation valide, de personne (même diminuée) à personne.. !!

- Que pensez-vous du recours systématique à cette "camisole chimique", vous qui êtes en soins palliatifs ?
- Que pensez-vous des effets (lourds) induits par ces médications sur les patients et leur proches ?
- Que pensez-vous du fait qu’il n’y ait aucune activité stimulante prévue pour ces patients ? Ni même de sortie en fauteuil roulant (ascenseur existant bien sur) dans le jardin clos de l’USLD ? Lui, lorsqu’il en a conscience, le plus grand mal (moi aussi mais je ne lui dis que "tout va bien, tout est fait dans ton intérêt" même si je ne le pense pas).

Il existe un plan personnel (couple) et un plan général (que fait-on de ces patients en France en 2016 !?). Les deux me posent problème et je ne peux les dégager d’un revers de main (non, j’ai d’ailleurs depuis adhéré à l’ADMD et ne veux en aucun cas que pareille "vie" sans vie me soit faite !!! SOS).

Elles me disent "oui, mais il ne souffre pas" (merci à Kouchner, ministre de la santé, et à la loi portant son nom, car sans lui nous serions encore au moyen âge !!). L’absence de souffrance au prix de la légumisation est-elle le but in fine (doses massives) ?! Je ne le veux pas et trouve ce projet extrémiste effrayant (voir Brazil) !

- Que proposeriez-vous pour la prise en charge décente des patients jeunes atteints de DFT ou de maladies apparentées à Alzheimer ? Pas cela j’espère....

Amitiés
Carole

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