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L’agonie

, par isabelle

Bonjour,
Ma mère est âgée de 90ans, en octobre 2010 on a diagnostiqué un adénocarcinome métastatique des ganglions inguinaux, avec un site primaire de l’ovaire. Elle a refusé tout traitement (chimio, radiothérapie) son seul désir étant de ne pas souffrir et de rester jusqu’au bout à la maison.
Je dois ajouter que nous sommes français et vivons au Brésil depuis 3 ans, maman a été hospitalisée en mai dernier pour une fracture du col du fémur et son séjour de 3 semaines a l’hôpital explique qu’elle ne veut en aucun cas y retourner .
Pendant plus de 15 jours elle ne s’est quasiment plus alimenté (uniquement de la soupe) mais elle pouvait encore passer ses journées dans un fauteuil devant la TV (avec notre aide car elle ne marche plus depuis sa fracture). Depuis 8 jours elle ne veut et ne peut plus sortir de son lit, ne mange plus du tout, boit un peu.
Samedi dernier nous avons tenté de l’alimenter avec une perfusion mais ses veines sont tellement fines et fragiles que nous avons du arrêter au bout d’une demi heure.
Son cancer s’est développé avec des plaies externes au niveau du ganglion lymphatique a l’aine, actuellement cela s’étend jusqu’au pubis, la encore depuis une semaine environs le liquide fétide qui s’écoulait s’est "tari". Elle souffre en outre d’escarre important au bas du dos.
Je suis seule avec une aide a domicile (la semaine de 8h a 16h)pour les soins, la toilette, pour l’accompagnement de ma mère heureusement mon mari m’assiste. Une gériatre vient de temps en temps pour nous conseiller, et les médicaments contre la douleur sont prescrits par un spécialiste, jusqu’à il y a 4 jours elle prenait 4 comprimés de tramadon 100mg, actuellement on lui a posé des pachs anti douleur durogesic 25mg, et le médecin nous a prescrit aussi 2 comprimés de sédatif : alpraz 1mg/jour.
Ma mère réclame son comprimé pour dormir dès qu’elle se réveille.
Le Brésil étant un pays très religieux les seuls conseils que je reçois périodiquement c’est de prier que Dieu la rappelle a lui, mais je dois dire que je me sens seule et complètement démunie devant sa souffrance, je voudrais que cela finisse car je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir résister, ma seule satisfaction est de respecter les volontés de ma mère, j’espère seulement qu’un jour je ne me sentirais pas coupable de ne pas l’avoir forcée a se soigner.

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