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L’agonie

, par Olivier

Bonsoir docteur,
J ai assisté mon père âgé de 92 ans lors de sa traversée ultime alors qu il était dans un SSR, et cela m a réellement bouleversé au point que j ai eu le besoin de faire des recherches sur internet. A travers votre Blog, les situations personnelles exposées, je peux vous dire que vous m avez apporté un éclairage profond et que cela m a permis de m apaiser.
Bien que je sois habitué à travers mon métier à être souvent confronté à la mort des autres et à la tristesse des familles, assister un parent lors de sa pré agonie et agonie est réellement une épreuve difficile. J ai été surpris de lire que l agonie telle qu elle est définie ne durait que quelques heures à deux jours au maximum, pour mon père j ai eu l impression que c était plutôt quatre jours. Le médecin m a contacté dimanche pour me dire que l état de santé s était brusquement détérioré. Il avait des marbrures sur le corps et une cyanose des doigts. Je suis allé le voir, ses yeux étaient mi clos il avait une oxygénation à 15 litres et il ne parlait plus sauf pour prononcer du bout des lèvres ce que j ai pris pour #maman#. J ai lu la référence à la mère, d autant que mon grand père avait également prononcé ces mêmes paroles lors de son agonie qui m avait été racontée par des soignants plusieurs années auparavant. Comme mon père appelait aussi ma mère habituellement #maman# je ne sais pas trop à quelle personne il se referait. De dimanche à jeudi jour de son décès j y suis allé tous les jours. J ai vu son état se dégrader, la cyanose monter et gagner toutes ses mains. Entre temps je vous avais lu et cela m a grandement aidé. Entre deux sanglots j ai pu lui dire que je l aimais, qu il pouvait être tranquille que je m occuperai de ma mère. Tout cela est profondément marquant même quand on pense avoir vu beaucoup de choses. Après cette épreuve, la douleur de la perte de mon père a été moindre pour moi que d assister à son trépas. Je peux juste ajouter qu il me semble important d être là pour nos proches alors qu ils sont en vie et que c est bien à ce moment là qu il faut leur témoigner notre amour. Je ne pense pas que mon père ait souffert c était ma crainte, en vous lisant cela a été confirmé et m a procuré un grand apaisement. Merci docteur pour cet article que je garde précieusement et partagerai avec d autres personnes qui seront confrontées à assister un proche en fin de vie.
Olivier

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