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En réponse à :

Bravo pour votre article !

, par DJ papa from www.maxa.es

J’adore votre raisonnement ! Le choix des mots, l’utilisation de second degré, l’exhaustivité et le recul que vous avez réussi à prendre pour traiter ce sujet vous donnent une grande légitimité à mes yeux !

néanmoins, il y a un point sur lequel j’aimerais discuter. Vous semblez dire que, durant l’agonie, le patient ne souffre pas. Il oublie simplement de respirer. Que les râles peuvent paraitre dérangeants pour la famille, mais qu’il n’est pas une source de douleur pour le patient.

bon, mon cas concerne un animal de compagnie, mais ça reste un être vivant, hein ! j’ai perçu son agonie comme un étranglement, un étouffement. en réalité, il avait une hémorragie interne. il agonisait depuis 10 jours mais on ne le savait pas, car le vétérinaire nous avait dit "il n’a rien, rassurez-vous".

mais le fait est qu’il devait énormément souffrir. il tournait la tête quand on s’approchait, comme pour nous dire "laissez-moi souffrir en paix" alors qu’on le croyait juste atteint d’une énorme fièvre. le côté "indolore" que vous décrivez m’interpelle. vous semblez parler d’un combat, vous dites aussi que le patient est souvent conscient qu’il est proche de la fin.

La mort est, à mon avis, l’épuisement, le fait d’arriver au bout du bout de nos capacités physiques et mentales. mon chien tirait la langue et semblait épuisé comme s’il avait couru un marathon. pour moi, l’agonie ne peut qu’être une forme d’épuisement, d’étranglement. à cela s’ajoute le stress de se savoir mourant je pense (souvent plusieurs jours avant).

vous ne parlez pas de dieu, mais de cérémonie. c’est assez amusant comme terminologie, mais très pertinent. vous semblez dire que soigner ou abréger les souffrances reviendrait à changer le cours de l’histoire. mais je pense que contraire que ce sont des éléments prévus par l’histoire.

l’histoire veut que dans certains cas le patient et/ou l’équipe médicale et/ou la famille se battent plus que dans d’autres.

ceci dit, vous semblez dire aussi que si l’agonie et à un stade très avancé, il faut remettre en cause la pertinence de l’hospitalisation. et surtout prévoir la présence de la famille, ainsi que la prévenir de la situation.

je pense que le vétérinaire qui a emporté le chien agonisant savait que l’agonie était à un stade très avancé. le chien était gelé, ne bougeait plus, n’était presque plus conscient.

ce vétérinaire urgentiste, a mis 1 heure pour intervenir (c’est pas un ambulancier, mais quand même). on a passé 15 minutes au téléphone à renseigner une standardiste avant d’avoir la confirmation qu’un vétérinaire allait se déplacer. et le vétérinaire est resté 45 minutes à rassurer la famille pendant que l’état du chien était critique.

ensuite, le vétérinaire urgentiste, qui avait assuré que le chien ne passerait pas la nuit sans être opéré, nous a interdit de l’accompagner et d’être présent à ce "rituel de départ".

je pense que le vétérinaire savait très bien que le chien mourrait dans les minutes qui suive, mais qu’il nous l’a caché.

alors qu’il ne bougait plus et se faisait trainer vers la voiture du vétérinaire, il a agrippé le sol et m’a regardé d’un air tétanisé. il savait qu’il mourait, mais la mort ne lui faisait pas peur. il voulait juste mourir près de nous, et dans sa maison.

cet article m’a fait prendre conscience de l’importance d’être présent avec le patient au moment de ce "rituel". et l’importance d’avoir un corps médical qui s’attache à informer la famille au lieu de dissimuler la gravité pour éviter d’inquiéter.

merci pour cet article.

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