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En réponse à :

L’agonie de ma grand-mère

, par Michel

Bonsoir, Sandra.

Ce que vous racontez est très classique. Bien sûr je n’y étais pas, mais j’ai le sentiment que les choses sont allées vite, et sans beaucoup de souffrance. je dis : "sans beaucoup" car je ne crois pas que la mort puisse être un bon moment.

Elle a somnolé. Oui, cela se produit, spécialement quand on commence à mettre en place un traitement morphinique. Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble que vous racontez une histoire qui s’est passée très vite. Notamment, si les choses avaient duré, on aurait utilisé d’autres abords veineux que ces dispositif qui ressemblait à un papillon. Du coup elle n’a pas eu le temps de s’adapter au traitement morphinique. C’est pourquoi elle a manifesté ces anomalies respiratoires qui sont caractéristiques des traitements morphiniques au début, et qui en général sont plutôt bien supportés.

Cela veut-il dire qu’il n’y a eu aucune souffrance ? Comme je vous l’ai dit, je n crois pas que la mort se passe sans souffrance. La question n’est pas là, elle est de savoir si cette souffrance permet ou non de vivre quelque chose qui la dépasse et quelque part la justifie. Et il me semble que dans l’histoire que vous racontez vous avez pu vivre presque jusqu’au bout avec votre grand-mère.

Quant à vous sentir coupable... mais de quoi ?

On ne saurait mieux montrer que la culpabilité est un élément obligatoire du deuil normal. Je me contente de vous renvoyer à l’article "le sentiment de culpabilité", sur ce site.

Je sais bien que ça n’empêche pas la dureté de ce que vous vivez, et je pense à vous.

M.C.

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