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En réponse à :

La perfusion sous-cutanée

, par Michel

Bonjour, et merci de ce message.

Il me semble que nous devons distinguer soigneusement deux aspects : l’efficacité et la tolérance.

Sur l’efficacité il y a une seule chose qui vaille : une étude de pharmacocinétique dont personne d’entre nous n’a les moyens. Nous n’avons donc aucune indication sérieuse, et la seule issue est de se fier à une "impression clinique" (dont nous savons qu’elle est parfois un peu trompeuse).

Sur la tolérance, par contre, nous sommes plus à l’aise ; le seul réel piège est de distinguer ce qui revient à la molécule et à une aiguille mal posée, ou ce qui représente un incident nettement plus grave ou fréquent que ceux qu’on connaît avec la voie intraveineuse.

Dans l’exemple que vous rapportez, je vois que vous avez pu constater à quel point les corticoïdes sont bien tolérés en sous-cutané, même à fortes doses. Pour ma part, jusqu’à un équivalent de 500 mg d’hydrocortisone, je me contentais du volume de solvant livré avec la molécule ; au-delà j’utilisais une perfusette. Reconnaissons que ce n’est pas tous les jours, et qu’on a du mal dans ces conditions à disposer d’une série suffisante.

S’agissant des anti-acides, qu’il s’agisse de l’oméprazole ou de la ranitidiine (les hasards de la vie ont fait que je n’ai jamais utilisé la cimétidine en injectable), j’avais l’habitude de les utiliser en perfusettes, mais ce n’est qu’une habitude.

Il faut rappeler que le développement de la voie sous-cutanée repose presque uniquement sur des tentatives individuelles et totalement empiriques (c’est bien pourquoi les avis sont aussi variés). Quand nous voulons passer une molécule en sous-cutané, nous devons donc agir toujours de la même manière :
- Commencer par faire des essais avec de simples rinçures de seringues.
- Puis utiliser des doses progressivement croissantes dans des perfusettes.
- Enfin augmenter la concentration, jusqu’à valider l’administration d’ampoules en s.c. direct.
On s’arrête quand le résultat l’impose.

Malheureusement il est bien difficile de respecter l’ensemble des préconisations de la loi Huriet dans un tel contexte...

Bref pour le moment j’en suis resté aux perfusettes passées en 1/4 d’heure. Mais la cohérence intellectuelle impose de voir si on ne peut pas réduire le volume et/ou le temps de perfusion, et à se caler sur la solution la plus simple.

Je serais très heureux si la liste que je propose dans cet article pouvait être mutualisée, de manière à pouvoir la tenir à jour en fonction des découvertes de chacun. Par exemple j’ai toujours rêvé, mais je n’ai jamais eu l’opportunité de le faire, de tester le fluconazole ; ce serait pourtant une révolution.

Bien à vous,

M.C.

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