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En réponse à :

> Le tutoiement

, par Michel

Bonjour.

Ce que vous décrivez est désolant.

Je trouve regrettable qu’on tutoie un malade. Je ne suis même pas sûr qu’on puisse consentir à le tutoyer sur sa demande.

Je crois que c’est une faute que de tutoyer systématiquement les patients.

Mais qu’on essaie de vous y contraindre, là nous sommes dans le scandale.

Vous avez raison dans vos trois critiques :
- C’est un manque de respect : le tutoiement, au minimum, doit être autorisé par la personne.
- C’est une perte de distance thérapeutique. Il faut faire attention cependant à cette question de distance. Ce dont il s’agit ce n’est pas de se mettre à distance, ce n’est pas d’être distant, ce n’est pas de se protéger (la "distance" ainsi entendue, c’est celle qu’on prendrait non vis-à-vis de l’autre mais de soi-même) ; c’est d’être en toutes circonstances conscient de qui on est et de pourquoi on est là. Ce qui est difficile c’est de savoir en même temps qu’on est un humain devant un autre humain.
- C’est une infantilisation : je crois même que c’est un des buts de la manoeuvre. Le soignant infantilise parce que son modèle de prise en soins est la relation à son bébé. Il infantilise aussi parce qu’il faut bien s’identifier, et qu’il est moins angoissant de pense rà un bébé qu’à un vieillard.

Il vous faut donc tenir pour nul ce qu’on a essayé de vous inculquer : c’est vous qui aviez raison.

Bien à vous,
M.C.

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