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En réponse à :

Bénévolat et accompagnement spirituel - Née sous X

, par Isabelle

Bonjour,

Tout d’abord, je vous adresse mes plus grands remerciements pour votre site sur lequel je suis tombée par hasard, alors que j’étais dans la détresse lors de l’accompagnement de ma mère en fin de vie. J’ai retrouvé nombre de mes questions dans les témoignages d’autres internautes et les différentes réponses apportées, pleines de sensibilité, m’ont apporté un reel soutien.

Si j’interviens aujourd’hui, c’est en réponse au passage que vous avez écrit sur les „nés sous X“. Je suis une „née sous X“, j’ai été adopté à l’âge de 8 ans et suis parvenue à retrouver mes parents biologiques à 40 ans. Je souhaite réagir car , comment dire ?, l’approche me paraît incomplète ou j’irais même jusqu’á dire elle occulte les principales questions du drame intérieur que ressent le “né sous X”. D’abord il y a la question du pourquoi de l’abandon, cette question est centrale. Pourquoi ? Cette question hante l’enfant, l’adolescent, l’adulte.

Donc pour reprendre votre phrase “Le problème est de savoir ce que fait le sujet lorsqu’il recherche ainsi ses origines”, il cherche avant tout à comprendre. Pourquoi cet abandon ?
Puis il veut savoir d’où il vient. A quoi ressemblent ses parents ? Leur ressemble t-íl ? Il veut mettre un nom sur l’espace qui théoriquement pourrait lui appartenir, se sentir à la maison, quelque part, dans le monde.
Ces deux éléments ont été au coeur de ma recherche, durant des années et des années. S’y ajoute ensuite le souhait de donner à ses propres enfants une histoire, un fil à remonter l’histoire.

Tout cela ne remet aucunement en question la relation filiale que l’on peut avoir bâtie avec ses parents adoptifs. Mais la question de l’origine est viscérale, elle fait partie, selon moi, des questions incontournables de l’existence.

Après bien sûr, on peut se leurrer, croire que le fait de retrouver ses origines permettra de résoudre tous ses problèmes, en fait, dans un premier temps, il ne fera qu’en rajouter. C’est très douloureux et je doute que cela puisse véritablement en être autrement. Je prends souvent cette image du train qui vient de partir et je cours, dans l’espoir, vain, de pouvoir le rattraper. Et pourtant, je referai ce chemin, ne serait-ce que pour voir à quoi ressemblait ce train.

Merci

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