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En réponse à :

Covid : faits et symboles

, par Michel

Bonjour, Dom.

"comment se fait-il que, sur des choses si simples, si claires, si faciles à expliquer, le comportement, et plus encore la communication des décideurs ait été à ce point cafouilleuse ?"

Bon, j’essaye à nouveau : non, tout ce que vous expliquez n’est ni simple, ni clair, ni facile à comprendre, et non, le "cafouillage" de la communication des "décideurs" n’a rien de surprenant.

Ne confondons pas tout. Dans ces articles je ne cherche pas à établir le plan de communication du gouvernement. Si j’y ai du travail, ce n’est pas parce que les choses sont compliquées, mais parce que comme on a entendu tout et n’importe quoi je dois veiller à charpenter mon propos. En second lieu, comme je n’ai pas envie de passer mon temps là-dessus, je préfère aller un peu au fond des choses une bonne fois. Enfin ces deux articles font partie d’une série ; j’en prévois d’autres, et on ne peut juger ces deux-ci isolément du reste.

Quant à la communication qu’il fallait, elle est simplissime :
- Le masque dit chirurgical ne peut pas filtrer le virus. Il n’a pas d’efficacité pour éviter d’être contaminé. Par contre ils retiennent les gouttelettes et postillons émis par celui qui le porte ils évitent d’être contaminant.
- Il n’est pas opportun de mettre un masque chirurgical si la probabilité qu’on soit contaminant est négligeable. Par contre ils deviennent nécessaires quand l’épidémie progresse.
- Les masques en tissu ont une efficacité encore plus faible, et font courir le risque d’autres contaminations si la manière dont on les décontamine après usage n’est pas optimale.
- Mais il y a de solides raisons de penser qu’ils sont mieux que rien.

Je tiens que tout votre discours sur la "symbolique" (du gel, des masques, des tests, des remèdes miracles ou pas), qui cohabite, parfois à juste titre, et parfois contre tout bon sens, avec une réalité complexe, ou au moins nuancée, est globalement inaudible.

Cela ne m’intéresse pas. Je donne des outils. Je n’ai pas les moyens intellectuels d’en faire une synthèse, d’ailleurs c’est sans doute un peu tôt. Tout ce que j’espère c’est que certains lecteurs, fouillant dans ces matériaux, en feront quelque chose. Ajoutons que, comme je vous l’ai dit, d’autres textes sont à venir.

Je tiens que ce n’est ni simple, ni clair, ni facile à expliquer (il suffit de voir la longueur de vos articles successifs).
Je tiens que la "pensée sommaire", dopée par l’angoisse de l’inconnu, n’est pas accessible aux distinguos que vous faites
.

Je ne crois pas que beaucoup de gens se figureraient que je parle ici à la « pensée sommaire ». Je crois surtout que, et pour cause, vous ne voyez pas encore où je veux en venir.

Et que n’importe quel décideur doit "parler" à la pensée sommaire s’il veut avoir une chance d’être entendu. Par conséquent, le "cafouillage dans la communication", c’est bien d’avoir tardé à se rendre à l’évidence que PERSONNE ne peut accepter que les décisions politiques pourraient n’être que symboliques.
N.B. concernant votre note (4) : le même jour que les élections municipales en France, se sont tenues les élections municipales en Bavière - vous savez, dans ce pays où on était mieux préparé, où on ne ment ni ne cafouille pas
.

Vous pourriez vous en tenir à cette position :
- S’il ne nous crevait pas les yeux que, vu le désastre en termes de communication et de confiance, tout valait mieux que ce qui a été fait.
- S’il ne nous crevait pas les yeux que, précisément, Merkel a montré l’efficacité d’un discours clair et invariable.

Bien à vous,

M.C.

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