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En réponse à :

Rions un peu

, par Michel

Bonjour, PB.

Je serai bref.

Je vois bien mieux ce que votre père a pu vivre ; et je crois que j’aurais été bien en difficulté. Car c’est le genre de situation dont je suis prêt à dire que si le sujet ne veut pas la vivre c’est son droit le plus absolu (le contraire de ce que le psychiatre lui a dit). On se trouve dans la situation de Vincent Humbert : un malade qui va aussi bien que possible, qui n’est pas menacé de mort à court terme, mais qui vit une vie dont personne ne voudrait.

Dans ce cas je crois (mais je vous supplie de vous souvenir que je n’ai pas vu la situation) que je lui aurais négocié ceci :
- Remise à plat de tous les traitements, notamment antalgiques ; car il est tout simplement anormal que la douleur n’ait pas été contrôlée.
- Deux mois d’antidépresseur de première génération à la plus forte dose tolérée.
- En cas d’échec, mise sous sédation, probablement pas très profonde, laissant la possibilité de le réveiller en cas d’événement valant la peine d’être vécu.
- Éventuellement, d’emblée ou après essai d’une sédation moins lourde, sédation profonde et arrêt de tout soin visant à prolonger la vie.

Sur la judiciarisation du conflit, je vous comprends, bien sûr ; mais c’est dommage, tant le cas me semble exemplaire.

Sur la personne de confiance, je vous suis totalement. C’est même la raison pour laquelle ma femme est personne à prévenir mais pas personne de confiance ; pour ce rôle j’ai choisi deux amis médecins.

Bien à vous,

M.C.

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