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En réponse à :

La détresse des hôpitaux français

, par un autre

Soit nous parlons d’un marché, soit des agents qui y participent. C’est le marché, son organisation, qui déterminent l’équilibre. Effectivement, en contraignant le marché, on obtient l’équilibre que l’on veut. On ne peut donc pas s’étonner d’un écart si important entre l’équilibre existant et l’équilibre que l’on souhaite, ce que j’appelle le déséquilibre.

Une des causes du déséquilibre est de permettre que l’on devienne médecin pour faire de l’argent. Il n’est pas anormal que le médecin y pense, mais s’il y pense, c’est que le système le permet. Il le permet parce qu’un agent délégue la partie la plus rentable aux autres, ce qui est complètement irrationnel vis-à-vis d’une loi de marché. il faut que cela soit un choix rationnel ou en tous cas non irrationnel.

Bien sûr. Mais nous parlons des aides-soignantes. Et sauf à renoncer (on le pourrait) à toute échelle des salaires je crois qu’une aide-soignante « mérite » € 300 de plus que ce qu’elle a.

Sans doute. Mais sans parler de mérite, je me demande ce qui fait que le marché bloque sur ce point même dans le privé.

J’inverserais cause et conséquence : ce n’est pas parce que le système est trop généreux pour le privé que le public souffre, c’est pour que le public souffre moins qu’il faut limiter les transferts d’argent vers le privé.

Si la question est de savoir si le système est trop généreux pour le privé, la réponse est qu’apparemment oui, et c’est un problème puisque le niveau de remboursement est un choix social et non pas seulement la rémunération d’un secteur économique.

SI la question est de savoir si le public souffre, la réponse que le système en est responsable puisqu’il choisit la répartition.

Il n’y a pas si longtemps on a enregistré une vague de faillites dans les établissements privés.

C’est une différence : le public ne peut arrêter son activité lorsqu’elle n’est ponctuellement pas rentable. Le privé peut l’exercer lorsqu’elle est rentable seulement.

Si le privé paie mieux ses médecins, c’est aussi parce qu’il gère mieux.

Tout dépend des écarts de rémunération. S’il est faible, oui. S’il est important, pas forcément.

Et c’est de moins en moins vrai comme le montre l’ouverture de plus en plus fréquente de services d’urgences dans les établissements privés. Mais comme le montre aussi le fait que les fleurons français de la cancérologie (Gustave Roussy, Curie, ou à Bordeaux Bergonié) sont des établissements privés.

C’est pourquoi, il n’est pas possible de tolérer des hôpitaux médiocres puisque des établissements privés excellent dans les mêms conditions que des hôpitaux publics.

Je ne comprends pas l’objection. Actuellement 90% des personnes arrivant aux Urgences auraient dû être prises en charge en ville. Je ne réduis pas le problème à ce seul constat, je dis simplement que si on réglait ce point on obtiendrait une amélioration majeure.

Ce serait évidemment une bonne chose, mais je dis que la coordination entre l’activité entre médecins de ville et hôpitaux relève d’un problème global, en particulier lorsque le prix d’une consultation privée peut être mulitpliée par 3 alors qu’elle n’a un impact réel que dans 1 cas sur 10 (je caricature). D’autre part, ce que sont les urgences a changé, leur perception, leur rôle. Leur définition même qui va d’un local tenu par un médecin 24h sur 24 qui ne peut plus rien faire dès lors qu’il a besoin d’une analyse, à une clinique ultra-moderne disposant de toutes les spécialités et ouverte aux consultations sans rendez-vous.

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