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Bonjour,

J’ai suivi vos conseil et ai envoyé un courrier au juge, décrivant de façon précise la situation passée et présente ainsi que les agissements de ma belle-soeur. Peu de temps après, ma mère s’est plainte que mon frère lui avait pris ses clefs. J’ai eu quelques doutes jusqu’à ce que la mandataire me demande par mail de lui envoyer les clés de l’appartement afin de le faire évaluer par une agence immobilière. Je lui ai alors fait part de la plainte de ma mère en lui joignant mes courriers au juge des tutelles. Elle m’a répondu : "Je vais écrire à votre frère…pour demander les clés."

Sur le plan médical, la maladie continue d’empirer. Ma mère n’est trop souvent plus capable de se servir seule de son téléphone portable qu’elle transporte lors de ses incessantes déambulations. Quand elle répond, on ne comprend pas souvent ce qu’elle dit car son souffle couvre le bruit des mots. Elle se plaint d’être abandonnée, s’ennuie. Elle n’a que de très rares visites de sa voisine et ne se souvient plus de nos appels. J’ai donc l’intention de demander au juge des tutelles son transfert dans une maison de retraite proche de chez moi où je pourrais lui rendre visite une fois par semaine ou plus si les soignants me le demandent. Souffrant d’un handicap moteur et sensoriel congénital, je ne conduis pas mais marche sans problème. Je pourrais ainsi l’emmener promener et converser plus confortablement. La pneumopathie chronique de ma mère s’est aggravée sans doute en raison de la pollution parisienne. On me dit que je dois d’abord me renseigner sur les possibilités d’hébergement des maisons de retraite près de chez moi et ensuite écrire au juge. Mais, vu l’âge, la santé des résidents et le nombre de demandes, ça me semble compliqué. Il y a deux ans, la maison de retraite de mon village m’avait fournit un dossier d’inscription alors qu’elle ne disposait d’aucune place le jour de ma visite. Il me semble que je dois dans le même temps, aviser la tutelle de ma démarche. Je crains que la maison de retraite qui reçoit beaucoup d’aides de l’Etat en raison des besoins de ma mère rechigne au départ de ma mère pour des raisons financières.

Encore une fois, je suis un peu perdue. L’éloignement me pèse.

Brigitte Perthuis