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En réponse à :

La confusion mentale

, par Audrey

Bonjour Docteur,

Merci pour votre réponse si détaillée et d’avoir pris le temps.

Il serait difficile de dire si l’équipe médicale est habituée à ce type de problème.
D’un côté on nous a dit que la confusion en milieu hospitalier est très courante, qu’à distance des infections et après le retour à la maison tout rentrerait dans l’ordre, mais d’un autre côté, les manifestations de cette confusion semblaient les dérouter, comme si elles n’étaient pas "habituelles"..
Lorsque ma maman décrivait aux médecins les choses qu’il avait pu dire ou faire pendant la journée, ils la considéraient avec de grands yeux ronds...

La situation est compliquée je le sais. Et je m’inquiète de cette situation qui perdure depuis des semaines.
Il est difficile de dire si cette confusion aigüe s’aggrave, mais elle évolue. Des choses qui le perturbaient il y a quelques temps (comme les insomnies) semblent avoir disparu, mais de nouvelles choses apparaissent, comme ces crises d’angoisse voire de panique apparues récemment, et des contrariétés très importantes pour le moindre détail.
Pensez-vous que cette chronicisation, si elle n’est pas liée à de la démence, puisse empêcher toute guérison ?

Les psychiatres doivent le réévaluer cet après-midi, mais de leur propre aveu ils ne savent pas trop comment l’aider à gérer ses angoisses qui ne font que retarder sa sortie (en effet, s’il est perçu comme suicidaire, ils ne peuvent pas le laisser sortir car il constituerait un danger pour lui-même).
D’un côté, il dit ne plus supporter toutes ces choses dans sa tête, et avoir envie d’en finir, et d’un autre, il envoie chercher des médecins quand il manque d’air car il dit avoir peur de mourir.
Tout ça est très contradictoire mais peut-être normal.

La difficulté pour eux est de savoir quelle est l’origine de sa confusion. Si elle est d’origine dépressive, alors il faut soigner cette dépression pour soigner la confusion. Mais si ce n’est pas le cas, comment l’aider ?

Est-il en état de rentrer chez lui ? Déjà, comment réussir à l’aider à passer le cap même de la sortie ?
Rien que le fait de s’approcher des portes de sortie dans le hall de l’hôpital lui déclenche des angoisses et il se met à étouffer.

Et s’il est réellement suicidaire, il ne faut pas qu’il rentre. Mais s’il ne rentre pas et se retrouve à nouveau hospitalisé en SSR, se peut-il qu’il ne guérisse pas ? Car si j’ai bien compris il est important qu’il rentre chez lui et retrouve ses repères pour espérer guérir. On tourne en rond...!

Les psychiatres doivent donner aujourd’hui un avis aux médecins de chirurgie sur son état psychique car du côté physique, si ce n’est la perte de poids, tout va bien (depuis 1 semaine il aurait pu quitter l’hôpital car son bilan de santé est bon).

Mais la décision finale sera du ressort de ma maman, qui est complètement perdue, qui a besoin d’être conseillée.
Elle a envie qu’il rentre et d’essayer, mais ses crises de panique lui font peur (il peut lui hurler dessus très fort), et si ça se passe mal à la maison elle craint que le retour en arrière ne soit plus possible.
Et surtout, il faut avoir la certitude qu’il ne soit pas un danger pour lui-même ou pour elle. C’est le plus important à savoir aujourd’hui à mon avis..

Dans tous les cas, un bilan sera réalisé dans un CMP près de chez eux, mais si sa confusion ne passe pas, comment réaliser un bilan qui soit fiable ?

Merci encore sincèrement pour votre aide,

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