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En réponse à :

La confusion mentale

, par Michel

Bonjour, Lilie.

Je n’ai pas de piste pour vous répondre vraiment, car il y a trop d’hypothèses, trop de questions à poser, trop de points obscurs.

Votre père est jeune. Cela n’exclut pas qu’il puisse présenter une démence, mais ce n’est tout de même pas la situation la plus fréquente.

Il a noyé son deuil dans l’alcool. Soit. Il existe des troubles intellectuels, voire des démences, causés par l’alcool. Mais il est tout de même surprenant que cela se produise au bout de deux ans. Ou alors il faut envisager que son alcoolisme, moins spectaculaire peut-être, est plus ancien.

Il est par contre tout à fait possible que les dégâts circulatoires que vous rapportez aient causé des lésions cérébrales importantes, engendrant là aussi un trouble intellectuel.

Rien n’empêche ces diverses pathologies de se cumuler.

Mais il ne faut pas méconnaître qu’une dépression majeure peut aussi donner un tel tableau.

Mais s’il fait des malaises avec perte de connaissance, il faut me prouver qu’il ne s’agit pas d’une épilepsie (par exemple dans un contexte d’alcoolisme), avec des épisodes confusionnels.

Bref je fais moi aussi le tour de vos hypothèses, je tombe sur les mêmes et je e sais pas vous en dire davantage.

Maintenant il présente, dans les suites d’une anesthésie, un tableau qui peut correspondre à un état confusionnel (je dis ça parce que je ne peux pas avoir de certitude alors que je ne l’a pas vu). Les anesthésies ne déclenchent pas de troubles intellectuels durables. Les confusions sont toujours réversibles. Quand ce n’est pas le cas, c’est simplement parce qu’en réalité il y avait par exemple, une démence préexistante, que l’anesthésie n’a fait que révéler.

Mais deux semaines cela commence à me faire long.

Je suppose qu’on a vérifié qu’il n’y a pas un médicament qui pourrait expliquer cet état de choses.

Ce qui vient compliquer encore le problème, c’est qu’il faudrait pouvoir faire un bilan intellectuel un peu approfondi, seul moyen d’aboutir à un diagnostic. Et que pour faire ce bilan il vaudrait mieux attendre que la confusion ait disparu…

Bref on tourne en rond.

Mais, au fait, quels sont nos moyens d’action ?

Nous pouvons agir sur une dépression, s’il y en a une. Nous pouvons agir sur l’ordonnance s’il y a des médicaments toxiques. Nous pouvons aussi trouver des troubles biologiques qui, une fois traités, vont améliorer la situation. Mais cela les médecins l’ont fait, ils y ont pensé. Et sur le reste, qu’il s’agisse d’un trouble vasculaire cérébral, d’une démence alcoolique ou d’une démence d’autre nature, nous n’avons rien à opposer.

J’aurais aimé vous tenir des propos rassurants ; mais je crois qu’en fait je partage hélas votre inquiétude.

Bien à vous,

M.C.

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