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Les soignants et les familles

, par paulette

Certains lecteurs du blog pensent que je ne rouspète qu’après l’EHPAD, et que j’ai mal choisi l’EHPAD, etc..., il m’est donc venu à l’idée de dire que quand je suivais mon père de près en médecine gériatrique, j’avais bp de choses à dire aussi, et là je n’étais jamais présente lors des prises en soins. Donc ce n’est pas le fait d’assister aux prises en soins qui font que j’ai des remarques à faire.
Par ailleurs, je ne me permettrais pas, je ne l’ai jamais fait en 7 ans à l’EHPAD, de me plaindre au sujet des AS qui me tolèrent, qui m’acceptent, voire m’intègrent à la prise en soins. C’est une relation de confiance qui marche dans les 2 sens. En revanche, celles qui m’ont fait sortir, et qui ont failli, je ne les ai pas loupées. Ce n’est pas ma présence qui est redoutable, c’est au contraire d’être fichue à la porte. Je ne me verrais pas trahir cette relation de confiance établie avec certaines de l’équipe des A.S.

A la suite de mon courrier à la médecine gériatrique, j’avais été convoquée pour un entretien avec toute l’équipe, sur RV quelques jours après.
L’entretien s’était bien déroulé.

Hospitalisation en médecine gériatrique de …. né le ../../19.., du 6/02 au 15/02/20.. chambre 1512 le 6, 7 et 8/02, chambre 1525 du 8/02 au 15/02

Le Dr X. , Responsable Pôle Gérontologie-Pharmacie
a certifié que mon père a présenté une pathologie organique pure sans troubles cognitifs ou troubles psycho-comportementaux.

Litige : soins de kinésithérapie non exécutés :

La kiné n’est pas venue ni lundi 8, ni mardi 9, ni mercredi 10, alors qu’elle aurait dû venir, car « c’est noté », m’ont dit les infirmières. Le Dr P. a dit la même chose dès lundi 8.
La kiné, une dame charmante par ailleurs, et très professionnelle, s’est présentée jeudi 11 et vendredi 12/02, avec tout le matériel nécessaire :
-  un déambulateur à roulettes pour la rééducation à la marche
-  une bouteille et un tuyau avec un embout afin de souffler pour des exercices d’inspiration-expiration.
-  Les séances de ces 2 jours se sont très bien passées
-  Cette kiné a reconnu qu’elle n’était pas venue ni lundi, ni mardi, ni mercredi.

Je sais que cette kiné était dans les locaux mercredi 10 puisque Mme D. de S, (que nous connaissons bien), née en 19.., hospitalisée dans la chambre d’à côté a bénéficié de ses soins.

Permettez-moi d’être très étonnée des « éléments ressortant du rapport qui vous a été communiqué » notamment au sujet de mercredi 10.

Autres remarques :
1/ Le traitement pour le coeur a été diminué de moitié, sans qu’on en soit informé. Or le samedi 6, j’avais pourtant communiqué à une infirmière le traitement habituel à suivre.
du Cardensiel à 5 mg prescrit par le cardiologue, en avril 2009, on est passé au Cardensiel à 2,5 mg en médecine gériatrique en février 2010. Pourquoi ?
Lors de l’hospitalisation, vu que mon père allait de + en + mal, nous avons demandé quel était le traitement donné pour le cœur le matin. Personne n’a voulu ou daigné nous répondre. L’ordonnance de sortie établie par le Dr P. spécifiait du Cardensiel à 2,5 mg. !!! (la prescription du cardiologue Dr T. est accessible par l’intranet du CH avec du Cardensiel à 5 mg).

2/ Nous avons demandé un certain nombre de choses au personnel soignant tout au long de ces 9 jours d’hospitalisation : souvent, la réponse était : « ce n’est pas le moment »
Idem quand notre voisin de chambre, M. F. demandait quelque chose. Par ex.
aller aux toilettes. En médecine gériatrique, il est impossible d’aller aux toilettes quand on en a envie.
Mon père le samedi 6 a demandé à ce qu’on l’aide à aller aux toilettes à partir de 17 h.
Le personnel s’est montré indisponible jusqu’à 20 h « ce n’est pas le moment », puis, « c’est le moment du repas », puis, « on est tous en pause », (tous en même temps !!!, samedi soir, le 6/02/2010 de 19 h à 19h 30.)
J’avais aussi remarqué cela quand j’ai rendu visite à Melle A. M., hospitalisée à en médecine gériatrique du 30/09/2009 au 8/10/ 2009. Le dimanche 4 octobre, je lui rends visite. Elle réclame à cor et à cri d’aller aux toilettes, car malgré ses 90 ans, elle est toujours propre. « Ce n’est pas le moment », me répond-on. « Elle peut faire dans sa couche. » me dit une aide-soignante. Finalement, comme j’insistais, une aide-soignante est allée chercher une chaise-pot en prenant un air dégoûté.

3/ Impossible d’avoir des mouchoirs verts ( pour cracher). « On n’est pas au club Méd. » a répondu un M. aide-soignant, le dimanche matin 7/02/2010. Quel rapport entre le club Méd. et les mouchoirs verts en papier ???

4/ Grosso modo, il est inutile d’actionner la sonnette de jour, personne ne vient. La nuit, c’est différent : quelqu’un vient.

5/ la télévision : dimanche 7 février : le personnel n’a pas voulu laisser une télécommande à mon père en 1512. Je lis sur le livret d’accueil « les téléviseurs sont mis gracieusement à la disposition des patients par le C.H. » Nous avons été soumis à l’humeur de l’aide-soignant, qui a refusé de laisser la télécommande. C’est donc comme si on n’avait pas de télévision. On a actionné la sonnette pour changer de chaîne : personne n’est venu. Il faut subir un programme qu’on n’aime pas. Le personnel prend-il du plaisir à s’opposer aux désirs du malade ? Vu le nombre de refus divers et variés que nous avons essuyés pendant les 9 jours d’hospitalisation, on peut vraiment se poser la question… Le personnel veut-il nous infantiliser en nous obligeant à avoir recours à son bon vouloir pour changer de programme ? En passant à la chambre 1525 le lundi 8/02, il a fallu insister lourdement pour avoir une télécommande afin d’être autonome pour regarder la télé. Rien sans peine.

6/ Lundi 8/02, il n’y a pas eu de tisane après le repas de midi. Nous avons réclamé la tisane. Refus. La raison évoquée, c’est qu’il y a des départs et des arrivées dans l’après-midi !
Le lundi après-midi, changement de chambre. Mon père était sur le fauteuil.
« Ne couchez pas votre père, on s’en occupe », m’ont dit les infirmières.
J’ai couché mon père, et personne n’est jamais revenu voir s’il fallait coucher mon père.
Lundi après-midi le 8/02, le Dr P. demande à mon père, malade, de sortir de la chambre, car il faut qu’il s’occupe de M. F.. La visite a été très longue, environ 30 minutes à attendre dans le couloir que la consultation soit terminée !!! Comment sortir, quand on doit marcher avec un déambulateur et qu’on est perfusé ?? Je l’ai aidé, mais je n’ai pas trouvé normal qu’un malade hospitalisé doive quitter son lit pendant que son voisin de chambre est en consultation. Sur les 30 min. où nous étions dehors, Dr P. est sorti de la chambre pour « aller chercher ses instruments ». Il a dû être bien sollicité car cet aller/retour a pris 10 minutes. Si mon père avait été dans son lit, tout cela nous aurait été indifférent.

7/ La dictature du fauteuil : quand on est hospitalisé 9 jours, pourquoi faut-il subir les ordres de rester assis dans un fauteuil, bien à l’équerre après la toilette ?
La raison évoquée « les escarres », n’est pas convaincante. Mon père souffre par ailleurs du Syndrome des Jambes Sans Repos, il est donc obligé de remuer constamment les jambes lors de ses crises de SJSR
J’ai visité en médecine gériatrique Melle O. G. le dimanche 20 septembre 20.., et le dimanche 27/09/. Elle aussi a subi les ordres de rester assise dans le fauteuil… Le samedi suivant, le 3/10/20.., elle n’avait pas d’escarres, mais elle était décédée. Il y a eu un déni de sa souffrance et de sa faiblesse, il y a eu une sorte d’irrespect de la mourante, à mon sens. Il lui restait 6 jours à vivre et elle ne pouvait même pas rester couchée dans son lit.
D’où viennent ces ordres qui font que les malades, toutes pathologies confondues, doivent rester aussi longtemps assis dans le fauteuil alors qu’ils ont envie de rester couché ????

8/ Samedi 13 /02 : Nous avons remarqué que tout le personnel était en pause en même temps de 15 h 30 à 16 h 40. Impossibilité absolue de parler à un personnel soignant disponible pendant tout ce temps-là. Pourquoi une telle indisponiblité ?

9/ Je peux comprendre que les visites avant 11 h ne soient pas recommandées. Je viens de soulever l’indisponibilité du personnel. En revanche, chaque fois que j’ai tapé le code pour ouvrir le portillon du 2è étage avant 11 h, là, il y avait toujours quelqu’un de disponible pour me lancer « ce n’est pas encore le moment ! », « pas avant 11 h ! »

10/ Durant tout son séjour médecine gériatrique, mon père n’a été vu par aucun pneumologue. Vu ses antécédents, je pense que ça n’aurait pas été du superflu.

11/ Lundi 15/02/ : jour du départ.
Je viens de bonne heure pour voir le médecin pendant sa tournée.
C’est l’horreur, mon père, malade, avait déjà été mis en tenue de départ, assis sur le fauteuil bien à l’équerre et sa valise était sur le lit. Il rêve de se reposer allongé. Qui est malade ? La valise ou mon père ? Le lit n’a plus ni draps, ni couvertures. Le départ a lieu vers 15 h. Cette dernière journée est de la maltraitance : le malade hospitalisé n’est pas respecté dans son état de malade. La journée d’hôpital du lundi 15/02, jour de sortie a bien été facturée comme une journée d’hôpital ? Elle a été sans soins de kiné, sans utilisation possible du lit à partir de 9 h …. Pourquoi ?

12/ La sortie d’hôpital de mon père a été faite sans concertation aucune. Pourquoi ? Ira-t-il en maison de repos ? Est-il suffisamment aidé à son domicile, vu son état de faiblesse ? Etc.… Rien de tout ce questionnement. Un retour à domicile a été imposé pour lundi 15. C’est la 1ère fois depuis toutes ses hospitalisations, que mon père n’a pas envie de rentrer à son domicile tant il se sent faible et malade. Il l’a dit et redit au médecin et au personnel soignant. Son ressenti indiffère…
Alors que dans le Monde du 23/02/2010, je lis « Le patient est notre guide » (à l’unité de gériatrie , à Paris)

(In extremis, à midi, nous avons réussi à parler à l’équipe soignante qui est restée inflexible sur la date de son départ. Je pense que la date avait été décidée dès jeudi 11 ou vendredi 12)

Toutes ces remarques n’ont pas pour but « d’attaquer » tel ou tel personnel en médecine gériatrique. Je les ai faites :
- car je pense qu’un service de médecine peut être intéressé par des observations d’un membre de la famille, même si ces remarques ne sont pas toujours agréables.
- surtout dans l’objectif d’améliorer la situation du malade hospitalisé.
Merci d’avoir pris la peine de me lire.

Au final, mon père est sorti de la gériatrie plus épuisé qu’il n’était rentré. Etant en relation avec son cardiologue, nous avons pris un RV domicile-CH en VSL dès le lendemain de son retour pour rencontrer son cardiologue qui nous a fait repartir sur le traitement habituel qui convenait et pas sur le traitement prescrit en gériatrie et tout s’est remis à rentrer dans l’ordre petit à petit.

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