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En réponse à :

Les soignants et les familles

, par paulette

A.S. suite,
Je vois aussi une autre explication face aux dires des A.S qui préfèrent que les proches n’y soient pas pendant la prise en soins. Les jeunes qui arrivent dans l’emploi, "recrachent "leurs cours, comme si elles voulaient montrer qu’elles ne l’ont pas oublié. Tel est mon ressenti.
Oui, cela m’a fait cet effet-là dans un certain nombre de circonstances. Certaines me l’ont dit : on l’a appris dans nos cours, etc... après, elles enchaînent avec la pudeur., etc...J’ai l’impression d’entendre une récitation. Et c’est là que je dis que je me suis déjà occupée de maman, (et aussi de mon papa) et que la pudeur en ce qui me concerne, on peut la mettre dans la poche, au regard de la nécessité de ce qu’il convient de faire dans l’immédiat.
Tout cela pour dire que ce n’est pas forcément parce que le regard d’autrui tétanise que les AS ne veulent personne, il y a aussi la fierté pour ne pas dire la pédanterie à montrer qu’on sait quelque chose.
A tel point que je m’étais dit qu’il fallait contacter les instituts de soins infirmiers, et autres types de formation de ce genre et leur faire savoir que rien n’est figé, que tout évolue, surtout pour ceux qui ne changent pas d’un iota leur enseignement au fil des décennies, et que la culture du soin ça évolue aussi. Je crois sincèrement que la formation professionnelle doit bouger et l’EHPAD n’est pas un fief inaccessible et réservé aux seuls qui savent. Une chambre de résident n’est pas une forteresse où son proche doit rester esseulé contrairement à sa volonté, même au moment de la prise en soins. Combien d’amies infirmières me disent que maintenant avec la rapidité des soins qui est devenue une exigence : tant de minutes par patients pour une injection, etc... elles n’ont plus le temps de parler aux patients pour les détendre avant l’injection ou un soin, résultat, elles trouvent des patients crispés, raidis, qu’il est difficile de faire bouger, pivoter, etc... Et c’est là que justement, je vois comme une coopération la présence de volontaires de la famille pour apporter cette détente que le personnel ( pris par la rapidité d’exécutant) n’a pas le temps d’apporter.
Il n’y a pas que la relation soignant-soigné, il y a la relation soignant-résident-famille à prendre en compte. Il faut la faire vivre et la richesse du partage de ces instants peut être magique.

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