Utilisation de l'oxygène en maison de retraite - commentaires Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2022-11-10T07:13:38Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment17766 2022-11-10T07:13:38Z <p>Bonjour, Brigitte.</p> <p>Je manque malheureusement de beaucoup d'éléments pour pouvoir me risquer à vous donner un avis. Par exemple je ne sais rien de l'état de santé de votre mère. Toutefois il me semble que vous vous trompez de problème.</p> <p>Je crois comprendre que vous vous demandez si votre mère a vraiment besoin d'oxygène. Je dirais que la réponse est sans doute oui. Car la saturation normale, la vôtre, la mienne, est à 100%. Si vous étiez à 94% vous vous sentiriez très mal. Ou pour le dire autrement, un sujet qui a une saturation à 50% ne respire pas deux fois moins bien qu'un sujet normal : il est simplement en train de mourir.</p> <p>Cette remarque faite je ne change pas un mot de ce que j'écrivais voici maintenant bien des années : si on décide de mettre une personne sous oxygène, c'est qu'on la considère comme en grand danger. Un tel geste n'a de sens que dans l'attente d'une intervention médicale d'urgence. Dire que votre mère « désature » est tout ce qu'on veut sauf un diagnostic. Or ce qui me trouble c'est que le médecin du SAMU n'a pas proposé d'intervention médicale. On se serait attendu qu'il réponde : « mettez-la sous oxygène, on arrive ». Je dois donc me demander quelles étaient ses raisons pour ne pas le faire. Tout comme je dois me demander pourquoi aucun médecin (généraliste, coordinateur de l'EHPAD, etc.) n'est intervenu depuis un mois.</p> <p>C'est là que je suis en difficulté.</p> <p>L'âge n'est pas en soi une raison pour ne rien faire. Ne nous mentons pas : il existe des gens, et des médecins, qui considèrent qu'il faut limiter les soins aux vieilles personnes pour des raisons financières. C'est un scandale, mais pas seulement : dans mes directives anticipées personnelles j'ai tenu à préciser que je voulais qu'avant de me donner des soins on se pose aussi la question de leur coût. Il existe également des médecins pour qui la vieillesse est un temps où les défaillances physiques sont inéluctables. C'est faux, mais dans mes directives anticipées personnelles j'ai écrit que je voulais qu'avant de me donner des soins on se demande quelle espérance de vie (et quelle qualité de vie) on comptait me donner en le faisant.</p> <p>Mais il se peut aussi que le médecin du SAMU ait eu des raisons plus précises de penser que le mieux était de ne rien faire ; et c'est une décision que j'aurais pu prendre. C'est là qu'il me faudrait davantage d'informations. Par exemple l'âge n'est pas une raison de ne pas agir, mais on s'attend qu'une dame de 91 ans soit en plus mauvais état qu'une de 20 ; et parmi les raisons qui ont conduit votre mère en EHPAD, il y a sans doute des raisons de santé. Bref que le tableau ait été si sombre qu'il ait conclu que le risque était trop grand d'infliger à votre mère des examens et des soins qui n'auraient mené à rien de réaliste.</p> <p>Le problème, mais il n'y pouvait rien, est que la suite semble lui avoir donné tort. Dans ces conditions : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Je dois vous conseiller de demander un nouvel examen médical ; à défaut, qu'on vous explique pourquoi on ne le fait pas, il pourrait y avoir des raisons pertinentes. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Si on donne de l'oxygène, c'est pour une raison de confort. Je vous le redis : il faut le faire. Du moins dans ce contexte : vous avez lu que pour moi le bon traitement serait la morphine. Le problème est que le maniement de la morphine dans cette indication est particulièrement délicat, et qu'il requiert, sous peine d'être un exercice dangereux, une parfaite connaissance du produit, une longue pratique, et une équipe soignante particulièrement aguerrie. Ce n'est pas le cas ici, il n'y a donc rien d'autre à faire que maintenir l'oxygène en attendant de décider ce qu'on veut faire.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2022-11-08T17:56:39Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment17761 2022-11-08T17:56:39Z <p>Bonjour, voilà ma mère à 91 ans, elle est en Ehpad. Depuis le 6 octobre elle a été placée sous oxygène et pratiquement toute la journée. Quand je leur pose la question en a-t-elle vraiment besoin, on me répond votre mère elle désature. Hier, pendant plus de 30 minutes, je l'ai débranché en surveillant sont taux de saturation qui a oscillé entre 94 et 97.<br class="autobr" /> Cette mise sous oxygène a été ordonné par le Samu par téléphone le 6 octobre, suite à un malaise dans la nuit et depuis aucun contrôle n'a été effectué. Voilà je souhaiterai avoir votre avis. Merci</p> Embolie gazeuse 2021-02-10T21:44:32Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment16868 2021-02-10T21:44:32Z <p>Bonsoir, Marie.</p> <p>Je vais faire quelque chose de très mal : vous répondre.</p> <p>Il faut avoir le plus grand respect pour les tutrices, les médecins, et le savoir en général.</p> <p>Après, il y a la pratique. Et la pratique appelle rapidement une attitude d'ironie bienveillante.</p> <p>Allez, je vous explique.</p> <p>Quand on fait une injection sous-cutanée ou intramusculaire, on choisit des endroits où il n'y a pas de vaisseau. Et on vous a sans doute expliqué qu'il fallait, avant de pousser le produit qu'on veut injecter, tirer un peu sur le piston pour vérifier qu'il n'y a pas de retour sanguin. Le risque serait d'avoir affaire à une curiosité anatomique comme un vaisseau ectopique. Entre vous et moi le risque est nul ; mais nous reparlerons de cela.</p> <p>Si on n'a pas eu la malchance insigne de piquer un vaisseau et qu'on n'a pas bien purgé sa seringue, on va mettre trois bulles d'air sous la peau ou dans un muscle, personne n'y verra rien, au pire il y aura un petit emphysème sous-cutané qui va se résorber tout seul.</p> <p>Oui, mais dans une veine ?</p> <p>Dans une veine il ne va rien se passer non plus. Bien sûr que vous allez purger votre tubulure, et chasser l'air de votre seringue. Mais si vous allez le faire ce n'est pas pour éviter les embolies pulmonaires, c'est simplement parce que vous voulez injecter autre chose que de l'air. Je défie quiconque de me citer un seul exemple d'une embolie gazeuse survenue après une injection intraveineuse. Tout simplement parce que, pour y arriver, il faudrait prendre une seringue de 20 ml, la remplir d'air et la pousser en flash. Et encore : il y a un fantasme de ces mafiosi qui exécutaient leurs victimes en leur injectant de l'air ; outre qu'il n'est pas si simple de faire une intraveineuse à quelqu'un qui se débat, on oublie que les sang veineux arrive non au cerveau mais au poumon, que l'embolie gazeuse est donc une embolie pulmonaire et que l'embolie pulmonaire tue, mais pas souvent.</p> <p>Ces précautions que nous prenons ne servent à rien. Elles sont un exemple de cette pensée magique dont je parlais à <a href="http://www.michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article94" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://www.michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article94</a>.</p> <p>Oh, je vous vois venir : si on n'observe pas d'embolies gazeuses après les injections, c'est justement parce que nous prenons ces précautions.</p> <p>Je n'en crois pas un mot. Tout simplement parce que l'embolie gazeuse est une affection rare, et qu'on sait que pour la produire il faut tout de même pas mal de gaz. L'exemple est l'accident de plongée sous-marine.</p> <p>Ça me fait penser… On raconte que dans le Pacifique sud il y a des tribus qui vénèrent le soleil. Toute leur vie est réglée par la vie du soleil. Alors quand les jours se mettent à raccourcir, les indigènes se posent une terrible question : et si le soleil venait à s'éteindre ? C'est pourquoi ils prient, chantent, font des sacrifices, pour soutenir le soleil. Et la nuit du solstice, ils la passent en jeûne, en danses, en pénitences. Et ça marche : jusqu'ici le soleil est toujours reparti.</p> <p>C'est ce que nous faisons, dans beaucoup de domaines de notre métier. Nos gestes ont une fonction liturgique. Et si la voie sous-cutanée a tant de mal à s'imposer, c'est parce qu'elle n'est pas assez compliquée. D'où ces débats hallucinants sur la manière dont il faut orienter l'aiguille quand on pose une sous-cut.</p> <p>J'exagère ? D'accord.</p> <p>Vous savez aussi bien que moi qu'avant de piquer la peau du malade on la désinfecte à l'alcool, n'est-ce pas ?</p> <p>Mais vous savez aussi bien que moi que le délai d'action de l'alcool est de deux minutes.</p> <p>Et vous savez aussi bien que moi que personne n'attend deux minutes avant de piquer.</p> <p>Et vous savez aussi bien que moi que personne n'a jamais eu de problème.</p> <p>Conclusion : il ne sert à rien de désinfecter la peau avant une piqûre. Cela a d'ailleurs été démontré voici une trentaine d'années par une étude qui montrait que, chez le diabétique insulinotraité, il n'y avait aucune différence selon qu'il se piquait dans les règles de l'art ou qu'il se piquait à travers le jean.</p> <p>Désinfecter la peau est un geste magique, c'est une liturgie. Maintenant, essayez donc de piquer un malade sans lui passer le coup d'alcool, vous m'en direz des nouvelles. Nous devons assumer notre rôle de prêtres.</p> <p>Sans compter qu'il n'est pas indifférent de dire au malade : je sais que mes gestes sont superflus, mais je tiens tellement à vous que je préfère prendre ce déluge de précautions, éliminant ainsi les risques les plus minimes, voire les risques imaginaires.</p> <p>Mais chut ! Si vous racontez ça à votre tutrice, vous pourrez changer de métier.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Embolie gazeuse 2021-02-10T20:11:02Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment16867 2021-02-10T20:11:02Z <p>Bonsoir, je suis une étudiante infirmière et adore votre site riche en informations :) je profite de l'occasion pour vous demander un complément d'information que ma tutrice n'a pas su me fournir .. J'ai appris à poser des perfusions en intraveineux et ma tutrice (jeune diplômé) ma bien appris l'importance de purger les tubulures pour éviter l'embolie gazeuse. Je lui ai demandé si cela vallait que pour la voie intraveineuse, mais qu'en est il de la voie sous cutané ou bien intramusculaire (lors d'injection, perfusion sous cutané, vaccin..) ? Et qu'en est il des signes cliniques de l'embolie gazeuse s'observent ils très rapidement après le passage de l'air ou cela peut prendre plusieurs jours, semaines, mois ? Elle n'a pas su me répondre.. Si vous pourriez m'éclairer cela serait gentil :) Marie</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2020-03-17T18:22:13Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment16517 2020-03-17T18:22:13Z <p>Bonjour, Nicole.</p> <p>Pas commode.</p> <p>Il y a d'abord les règles : les aides-soignantes ne peuvent pas toucher à l'extracteur. Et si votre mère se trouve dans un lieu où il y a des aides-soignantes, elle est sous leur responsabilité ; elles pourraient donc se trouver en difficulté. Par contre quand elle est dans sa chambre, comme il n'y a personne elle peut mourir sans engager la responsabilité de quiconque.</p> <p>Ridicule, n'est-ce pas ? Je suis bien d'accord. Personnellement j'ai toujours plaidé pour que la compétence technique des aides-soignantes soit revue à la hausse et valorisée comme elle le mérite ; et dans ce cas particulier j'aurais probablement traité les règles par un haussement d'épaules. Mais ça, c'est moi, et je sais parfaitement quels risques juridiques je prenais.</p> <p>C'est que je crois que la règle n'est pas un mur mais un signal. La règle est ce qui me dit : tu as le droit de ne pas respecter la règle, mais si tu ne la respectes pas tu es tenu de dire pourquoi. Et j'ai toujours eu confiance dans le bon sens de mes éventuels juges.</p> <p>Dans ce cas particulier je crois qu'effectivement il vaut mieux ne pas appliquer les règles, surtout si vous le demandez et que vous en assumez les conséquences. Cela doit pouvoir se discuter avec la Direction, voire avec le Conseil de la Vie Sociale.</p> <p>Mais si ce n'est pas le cas, vous n'avez pas d'arme : vous perdriez votre recours.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2020-03-17T11:51:52Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment16515 2020-03-17T11:51:52Z <p>Ma mère est en EHPAD sous oxygène avec un extracteur - 1l . Depuis samedi ses repas sont servis dans la chambre, elle ne participe pas aux animations. Le motif " en l'absence de l'infirmière les aides-soignantes ne doivent pas toucher à l'appareil" : on ne peut donc pas la descendre. Je ne comprends pas cette disposition car l'extracteur est réglé c'est juste un déplacement. Maman a 98 ans et se trouve perturbée seule dans sa chambre sans visite. Elle est sous oxygène depuis septembre 2019 et c'était sans problème, je trouve anormal que l'on profite de la décision de mise à l'isolement dans les EHPAD, qui est normal, pour pratiquer ainsi. Pouvez-vous m'apporter un éclairage sur ce sujet et me dire si j'ai un quelconque recours.Merci d'avance. N. BLANC</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2020-01-09T20:49:22Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment16487 2020-01-09T20:49:22Z <p>Bonjour, Annie.</p> <p>Ce que j'en pense ?</p> <p>J'en pense que votre question n'est simple qu'en apparence.</p> <p>Ce qui est simple c'est la manière dont vous la présentez : une très vieille dame, qui va manifestement sur sa fin. Vous considérez que l'oxygénothérapie est futile, d'ailleurs la dame n'en veut pas, et vous êtes contrecarrées par une fille de la patiente qui pose une demande irrationnelle d'oxygénothérapie en permanence, ce que vous considérez comme une mesure d'acharnement thérapeutique. Et nous savons bien que les choses vont se passer comme vous le prévoyez.</p> <p>Mais voilà.</p> <p>Pourquoi la fille demande-t-elle cela ? Ce n'est pas très difficile à comprendre. Si on cherche un peu (que dit la psychologue ?) on va trouver le mélange habituel : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La fille est terrorisée à l'idée que la situation se dégrade, elle n'est pas prête à affronter le deuil et elle a besoin d'une agitation spectaculaire pour retarder (ou se donner l'illusion de retarder, ce qui renvient au même) l'inéluctable. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Elle croit, ce qui est, ne l'oublions pas, une opinion tellement logique et tellement répandue qu'il est épouvantablement difficile d'aller contre, que l'oxygène est un élément de confort. Sans compter que si ça fait pas de bien ça peut pas faire de mal. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Elle pourrait avoir raison : il arrive de manière non rare que les choses s'arrangent, au moins pendant un temps suffisant pour que cela en vaille la peine.</p> <p>Entre parenthèses on touche là du doigt l'épouvantable difficulté de la question de l'acharnement thérapeutique. On ne s'est même pas avisé que ce sont de moins en moins les médecins et de plus en plus les familles qui le demandent. Et que s'il est un domaine où on doit se garder des simplismes, c'est bien celui-là : il n'y a que Léonetti pour se figurer que c'est un problème réglé depuis que la loi le proscrit. Ça me fait penser à la Mauritanie, qui a sagement inscrit dans sa Constitution l'interdiction des coups d'État.</p> <p>Je dois attirer votre attention sur le risque d'impasse : bien sûr, vous avez probablement raison : l'oxygène est futile, et dans ces conditions il n'est pas acceptable d'imposer à la patiente la moindre contrainte. D'un autre côté la contrainte est légère, et la futilité accessoire. En somme la position de la fille est largement symbolique, <i>mais la vôtre aussi</i>. Cela ne la disqualifie pas, mais il vous faut en tenir compte : il y a peu à gagner à ces combats symboliques, et si la contrainte des lunettes est délétère pour la malade, une trop grande détresse de sa fille ne serait pas non plus sans conséquence pour elle.</p> <p>Il vous faut tâcher de discuter avec la fille, bien sûr. Mais les problèmes surgissent immédiatement.</p> <p>Je passe sur la question, pourtant cruciale, de savoir comment jusqu'ici vous vous entendiez avec elle. D'autres sont beaucoup plus importantes. Par exemple vous ne pourrez pas discuter avec elle de manière féconde si vous ne pouvez pas lui expliquer ce qui se passe. Et que se passe-t-il ? Pourquoi cette dame manque-t-elle d'oxygène ? Quel est le diagnostic ? En avez-vous un, seulement ? Vous sentez bien que vous n'aurez aucune chance de persuader la fille qu'il ne faut pas d'oxygène si vous ne pouvez pas lui donner de diagnostic.</p> <p>Dans ces conditions il y a deux choses à envisager. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La première est d'admettre que votre parole aura toujours infiniment moins de poids que celle d'un médecin. Vous auriez beau dire les mêmes mots, je crois que les arrêts de mort doivent être rendus par les médecins, il y a des points de dogme qui doivent être rappelés par le curé et non par les dames catéchistes. Il est donc impératif que le médecin intervienne. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La seconde est qu'il faut un diagnostic. Si nous parlons de mort ce n'est pas trop demander que de vouloir comprendre de quoi elle meurt. Ce qui revient à dire que si les circonstances s'y prêtent (une vieille dame qu'on peut encore transporter sans risque de cruauté, mais aussi une équipe gériatrique qui aurait toute votre confiance pour en faire assez sans en faire trop, etc.), je ne refuserais pas une hospitalisation de deux ou trois jours visant à vérifier que vraiment il n'y a plus rien à espérer. C'est un devoir à rendre à la malade, c'est aussi un très bon moyen de montrer à la fille que vous allez au bout de ce qu'il faut faire. Le risque sinon est que vous laissiez prospérer le doute, et de créer une situation où la dame serait morte faute de vos soins.</p> <p>Mais, dites-moi… Si vous pensez que de toute manière rien ne sert plus à rien, pourquoi surveillez-vous la saturation ? Car si vous ne la surveilliez pas la question de l'oxygène ne se poserait plus, n'est-ce pas ?</p> <p>Vous pouvez la surveiller parce qu'il s'agit d'une insuffisante respiratoire chronique. Dans ce cas la conduite à tenir en matière d'oxygénothérapie est bien codifiée, et ne souffre aucune discussion.</p> <p>Vous pouvez la surveiller parce que vous avez découvert qu'elle désaturait ; mais dans ce cas, comme je l'indique si magnifiquement dans l'article que vous venez de lire, l'oxygénothérapie n'a qu'un but : sauver les meubles en attendant le diagnostic. Toute autre attitude est dénuée de sens. Je raisonne ainsi parce que votre problème ne se pose que si la dame est en fin de vie ; si elle ne l'est pas, cela devient une banale urgence médicale.</p> <p>Vous pouvez la surveiller enfin parce que… parce qu'en fait vous ne savez pas très bien pourquoi. Et cela me fait flairer que vous n'êtes pas aussi droites dans vos bottes que vous ne le pensez, et que vous aussi vous doutez qu'il n'y ait plus rien à faire. Vous n'êtes pas si loin de la fille.</p> <p>Il vous fait donc faire deux choses : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Mettre un médecin dans le jeu : l'oiseau de malheur, c'est son job, pas le vôtre. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Mettre une psychologue dans le jeu. Elle doit voir la fille, bien sûr, mais elle doit aussi s'occuper de l'équipe soignante ; cela n'a pas lieu, du moins pour le moment, d'aller jusqu'à un groupe de parole constitué.</p> <p>Je serais heureux de poursuivre cette discussion.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2020-01-09T09:10:56Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment16486 2020-01-09T09:10:56Z <p>bonjour, nous nous questionnons en équipe sur une résidente de 100 ans qui a des saturation autour des 90% <br class="autobr" /> sa fille souhaite qu'elle soit sous O2 24/24 <br class="autobr" /> or nous lui mettions lorsque la saturation est < 90% <br class="autobr" /> cette résidente n'aime pas du tout les lunettes à O2... surtout pour s'alimenter et nous demande sans cesse de pouvoir l'enlever <br class="autobr" /> qu'en penser vous ? <br class="autobr" /> merci cordialement</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-10-20T10:09:38Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15883 2018-10-20T10:09:38Z <p>Bonjour, Nanou.</p> <p>Comment pourrais-je vous répondre ? Je n'y étais pas.</p> <p>Ce que je sais en revanche, c'est que vous êtes sous le choc. Le moment n'est pas encore venu de poser sur la situation un regard calme et objectif. Ajoutons que la colère fait partie intégrante du deuil normal, et que c'est un affect non seulement inévitable mais sain : il fait avancer le deuil, à la seule condition de ne pas en être dupe, ou pas trop longtemps. La seule chose à faire dans l'immédiat est donc de laisser votre colère se passer.</p> <p>Je peux par contre reprendre votre mail et essayer de poser les questions importantes.</p> <p><i>mon papa était en ehpad </i></p> <p>Soit. Mais s'il était en EHPAD, c'est qu'il ne pouvait plus rester chez lui. On ne peut donc rien dire de la situation si on ne sait pas quel était son âge, quel était son état de santé antérieur, quelles ont été les raisons de son institutionnalisation.</p> <p><i>il est décédé mais je doute encore sur le motif de son décès</i></p> <p>Et nous n'aurons probablement jamais de certitude absolue ; c'est encore un des mécanismes, assez piégeux, du deuil, que de croire qu'on pourrait en diminuer la souffrance en trouvant des explications ou des coupables ; c'est ce qui se passe dans toutes les catastrophes aériennes. Ce qui ne veut pas dire qu'on a tort d'en chercher.</p> <p><i>il a chuté avec une plaie frontale</i></p> <p>S'il y a eu une plaie, alors elle a absorbé une partie de l'énergie du choc. On peut donc s'attendre que les dégâts internes soient moins importants que s'il n'y en avait pas eu.</p> <p><i>saturation 72</i></p> <p>Cela n'a rien à faire là. Et cela pose trois questions : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il n'y a aucune raison pour que la saturation ait chuté. Le plus probable est que votre père souffrait d'une maladie pulmonaire préexistante. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il est toujours très difficile de savoir ce qui a été cause et ce qui a été conséquence. Ici on doit envisager que s'il a chuté ce pourrait être, précisément, par défaut d'oxygénation. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Parce que si cette baisse de saturation est une conséquence de la chute, alors cela montre que la situation était déjà désespérée au moment où on a trouvé le malade.</p> <p><i>il est resté au sol en attendant l'ambulance 40 mn plus tard une ambulance est arrivée sans médecin</i></p> <p>Cela n'a probablement aucune importance. Car la seule chance de sauver le malade était d'hospitaliser au plus vite ; rien d'utile n'aurait pu être fait pendant le transport. À vrai dire la seule question que je me serais posée aurait sans doute été de savoir si la décision de l'hospitaliser n'était pas déjà une mesure d'acharnement thérapeutique (et à cela je ne sais pas répondre, bien sûr).</p> <p><i>il a été mis sous oxygène par les infirmières de l'ehpad </i></p> <p>Sage décision en attendant l'hospitalisation.</p> <p><i>mon papa se sentait partir il voulait se lever et aller se coucher car je vous précise qu'à l'heure du repas mon papa était en slip et débardeur pieds nus donc non lavé non habillé et surtout pas emmené aux toilettes de la matinée ni donné a boire</i></p> <p>On ne peut se prononcer sur ce point qu'à la condition de savoir si ce fut un incident isolé, oui s'il y avait des défaillances chroniques dans la prise en charge.</p> <p><i>je suis très en colère contre cet ehpad car cela était sa 5eme chute en peu de temps </i></p> <p>J'ai bien connu ce problème. Quand un malade fait des chutes a répétition il est logique d'en chercher la cause, ce qui implique un examen médical complexe ; et en sachant que dans la majorité des cas on ne trouve rien. Ceci effectué il faut décider ce qu'on peut faire. Et on est très démuni : rééduquer, certes, mais on sait bien qu'en EHPAD c'est limité. Surveiller, mais en EHPAD c'est illusoire. Reste à les empêcher de marcher, ce qui suppose qu'on les attache. Je m'y suis toujours refusé, et j'ai eu moi aussi des patients qui en étaient à leur 5eme chute en peu de temps.</p> <p><i>ma question est est ce que mon papa est parti a cause de l'oxygène car lorsqu'il a été mis sous oxygène il n'était plus lui même il était dans un état second comme si il était drogué</i></p> <p>Je n'y crois pas une seconde. Je doute beaucoup que l'oxygénation ait pu, surtout en si peu de temps, nuire à votre père. Par contre il y a une raison pour laquelle il avait besoin d'oxygène. Cette raison nous ne la connaissons pas, mais il est infiniment probable qu'elle est la cause à la fois de la chute et du décès. Ajoutons que si les choses ont été si vite, on doit présumer que rien n'aurait pu s'y opposer, et que si on avait voulu le faire on se serait vite trouvé en situation d'acharnement thérapeutique.</p> <p><i>ou bien est-ce du au traumatisme crânien ?</i></p> <p>C'est une autre hypothèse. Et j'en dirais la même chose : si le traumatisme crânien a été si rapidement mortel, c'est qu'il valait mieux ne pas s'en mêler. Mais j'observe qu'on n'a même pas eu le temps de faire une imagerie cérébrale, ce qui fait que le traumatisme crânien n'est pas prouvé. J'ajoute que cela ne nous aurait sans doute guère avancés : supposons qu'on ait trouvé une hémorragie cérébrale ; je ne connais aucun moyen de dire si le malade, ayant chuté, a fait une hémorragie cérébrale ou si, ayant fait une hémorragie cérébrale, il a chuté. Tout ce que je sais c'est que l'hémorragie cérébrale, quelle qu'en soit la cause, est un accident grave chez le sujet âgé, et que j'aurais hésité avant de proposer un traitement agressif.</p> <p><i>rien a été fait il est décédé aux urgences ils n'ont rien fait pas le secourir</i></p> <p>Je ne commenterai guère : il y a des professionnels négligents ; mais il y a beaucoup plus encore de services d'urgences surchargés ; et il y a aussi des médecins qui devant une situation d'emblée désespérée, savent dire qu'il faut s'abstenir. Je le dirais avec plus de certitude si on avait pris le temps (l'avait-on ?) de vous l'expliquer et de s'organiser (le pouvait-on ?) pour que cette fin de vie puisse se passer dans un environnement un peu moins désastreux. Malheureusement rares sont les services d'urgences qui en ont les moyens.</p> <p><i>il est décédé sur un brancard en sous vêtements et pieds nus cette image est ancrée en moi jamais je n'oublierais ce que j'ai vu ce jour là en ehpad et aux urgences</i></p> <p>Voilà : vous êtes tétanisée par ces images, et je le comprends. Il vous faut en passer par là ; c'est en somme une situation de stress post-traumatique. Mais la persistance de ces images vous nuirait sur le long terme, et il se pourrait qu'une aide psychologique rapide soit une aide précieuse.</p> <p><i>je me pose beaucoup de questions pourquoi le smur n'est pas intervenu juste une ambulance</i></p> <p>Parce qu'il n'aurait rien fait de plus. Je vais plus loin : je n'ai pratiquement jamais appelé le SMUR en EHPAD. La raison en est que si le malade a besoin du SMUR c'est que son état est très grave, et que je dois y réfléchir à deux fois avant de l'envoyer vivre l'enfer d'une prise en charge médicale agressive avec pratiquement 0% de chance de s'en sortir dans de bonnes conditions.</p> <p><i>je ne sais pas exactement de quoi est décédé mon papa est du a l'oxygène trop fort ou bien hémorragie cérébrale</i>.</p> <p>Et je vous parie que l'explication est dans la troisième hypothèse : votre père a fait une pathologie (respiratoire, cardiaque, neurologique, allez savoir) qui s'est brutalement décompensée, entraînant à la fois la chute et le décès.</p> <p>Mais ce pari ne me coûte rien, car je vous le redis : je n'ai pas vu la situation.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-10-20T08:48:29Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15882 2018-10-20T08:48:29Z <p>Bonjour<br class="autobr" /> Voilà mon papa était en ehpad il est décédé mais je doute encore sur le motif de son décès il a chuté avec une plaie frontal saturation 72 il est resté au sol en attendant l'ambulance 40 mn plus tard une ambulance est arrivée sans médecin il a été mis sous oxygène par les infirmières de l'ehpad mon papa se sentait partir il voulait se lever et aller se coucher car je vous précise qu a l'heure du repas mon papa était en slip et débardeur pieds nus donc non lavé non habillé et surtout pas emmené aux toilettes de la matinée ni donné a boire je suis très en colère contre cet ehpad car cela était sa 5eme chutes en peu de temps ma question est est ce que mon papa est parti a cause de l'oxygène car lorsqu'il a été mis sous oxygène il n'était plus lui même il était dans un état second comme si il était drogué ou bien est ce du au traumatisme crânien ? rien a été fait il est décédé aux urgences ils n'ont rien fait pas le secourir il est décédé sur un brancard en sous vêtements et pieds nus cette image est ancrée en moi jamais je n'oublierais ce que j'ai vu ce jour là en ehpad et aux urgences je me pose beaucoup de questions pourquoi le smur n'est pas intervenu juste une ambulance je ne sais pas exactement de quoi est décédé mon papa est du a l'oxygène trop fort ou bien hémorragie cérébrale ..merci</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-05-19T21:00:55Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15672 2018-05-19T21:00:55Z <p>Bonsoir, Muriel.</p> <p>Votre description est trop lacunaire pour que je puisse me faire une idée de la situation. En particulier je ne peux pas savoir à quoi correspond cet état pour lequel on le met épisodiquement sous un faible débit d'oxygène. Le moins qu'il me faudrait, c'est une information sur la pathologie qui entraîne ce traitement ; on ne raisonnera pas de la même manière, par exemple, chez un insuffisant respiratoire chronique que chez un patient présentant d'autres troubles.</p> <p>Je ne peux donc vous répondre que sur la question précise que vous posez. Il est certain en effet que le cerveau a besoin d'oxygène. Une saturation à 89% n'est pas normale, mais il existe une foule de situations : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Où elle est tout à fait suffisante, parce que cette situation dure depuis longtemps et que le sujet s'y est adapté. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Où on n'a pas les moyens de faire mieux, comme c'est le cas dans certaines formes d'insuffisance respiratoire.</p> <p>Il vous faut donc vous faire préciser ce qu'il en est par les médecins qui le soignent. Nous pourrons en reparler ensuite si vous l'estimez nécessaire.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-05-19T12:41:13Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15667 2018-05-19T12:41:13Z <p>Bonjour, mon papa âgé de 93 ans, est souvent mis sous oxygène avec sonde nasale ave un débit d'un litre nuit et jour, il est actuellement à 89 de saturation. Je voudrais savoir si cela peut avoir une incidence sur son cerveau ?<br class="autobr" /> Je vous remercie pour votre aide.<br class="autobr" /> Bien cordialement.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-04-29T16:53:17Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15642 2018-04-29T16:53:17Z <p>Bonjour, Fati.</p> <p>Oui, cela existe. Ce n'est pas très fréquent, et c'est difficile à éviter car il y a des personnes qui sont très oxygénodépendantes, et pour qui il n'est guère possible d'enlever les lunettes. Or ce serait la seule chose à faire pour éviter les escarres. La seule action qu'on peut mener est préventive : il faut se demander pourquoi on met de l'oxygène. Comme je l'ai dit il est fréquent qu'on en mette sans véritable raison. Mais il reste un certain nombre de personnes qui en ont réellement besoin sur une longue durée : c'est par exemple le cas des insuffisants respiratoires chroniques ; cela dit je n'ai pas le souvenir d'avoir observé ce type de complication chez ces malades.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-04-29T15:33:44Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15641 2018-04-29T15:33:44Z <p>Bonjour, j'aimerai savoir si parmi les soignants, ils y en a qui ont observé des problèmes cutanés (irritation voir escarre au niveau des points d' appuis du tube des lunettes à oxygène, surtout chez des personnes fragilisées qui le porteraient longtemps.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-04-03T20:11:52Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15622 2018-04-03T20:11:52Z <p>Bonsoir, David.</p> <p>Pas évident de vous donner une réponse simple.</p> <p>Dans l'article que vous avez lu je voulais surtout parler de la fin de vie et de l'urgence ; je n'ai pas cherché à contester l'utilisation de l'oxygène chez l'insuffisant respiratoire chronique ; c'est là affaire de cas particuliers, et il peut se faire qu'un sujet donné soit réellement dépendant de très faibles débits. Certes il est difficile alors de faire la part de l'effet placebo, mais il est toujours possible de vérifier ce qui se passe au niveau de l'oxymétrie : si on démontre que la saturation en oxygène est basse sans l'extracteur et normale avec, on a une réponse fiable à la question posée. Dans le cas contraire il est légitime de douter.</p> <p>Je noterais cependant deux points : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Si on suspecte un effet placebo, je conseillerais de ne pas s'en mêler : ce serait peine perdue. Le trouble respiratoire est un symptôme mal supporté, et je reste très surpris qu'on soit si agressif en matière de douleur et si négligent en matière de dyspnée, alors qu'il suffit de se promener dans la maison de retraite pour observer qu'un bon tiers des résidents a un problème sur ce point. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il est de bonne pratique de n'administrer l'oxygène que 12 à 16 heures par jour ; il n'y a donc aucun inconvénient à suspendre cette administration le temps d'une rencontre.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2018-04-03T15:59:54Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15621 2018-04-03T15:59:54Z <p>Bonjour,</p> <p>Je vous lis depuis plusieurs années avec plaisir et je prends aujourd'hui le temps de m'adresser à vous. Je tenais donc tout d'abord à vous remercier pour vos contributions. Psychologue en EHPAD depuis 15 ans je suis, une fois encore, dubitatif face à la situation d'une résidente très souvent rencontrée. <br class="autobr" /> En effet, cette dame a actuellement une IRA pour laquelle mes collègues IDE ont mis en place un extracteur avec un débit inférieur à 1l/min. Lors de notre entretien j'ai bien perçu l'inconfort de cette dame lié à la tubulure qui la gène lorsqu'elle s'alimente, au bruit de l'extracteur près d'elle lorsqu'on lui parle. Son mari qui parle bas et entend haut n'arrivait pas à discuter avec elle.<br class="autobr" /> J'ai pris la liberté de couper l'extracteur et d'enlever les lunettes le temps de sa visite. L'oxygénothérapie à des débits inférieurs à 1 l/min améliore t-elle la qualité de vie de la personne ? Présente t-elle un intérêt médical en dehors de toute considération de bien être ?</p> <p>Merci pour votre réponse et votre contribution à la réflexion gériatrique grâce à ce site.</p> <p>Cordialement,</p> Utilisation inappropriée d'oxygène 2017-10-29T12:51:19Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15384 2017-10-29T12:51:19Z <p>Bonjour, Michel.</p> <p>Pour une fois que je vais pouvoir répondre avec certitude, je savoure mon plaisir.</p> <p>Il n'y a pas de danger sérieux à maintenir une oxygénothérapie à débit modéré pendant une longue durée.</p> <p>L'explication la plus vraisemblable de cet état de choses est évidemment la présence d'un état anxieux.</p> <p>Toutefois je crois utile de remarquer deux choses :</p> <p>La première est que la saturation normale en oxygène est de 100%. Un insuffisant respiratoire qui sature à 95% est le plus heureux des hommes mais si <i>vous</i> aviez une saturation à 95% vous ne vous sentiriez pas très bien. Or votre père semble en difficulté respiratoire depuis somme toute assez peu de temps ; du coup il peut se faire (je n'y crois pas trop) qu'il ait du mal à tolérer cette minime désaturation. Encore faut-il ajouter que dans ces conditions le mieux est de le laisser s'y adapter, et non de mettre de l'oxygène.</p> <p>La seconde est qu'il y a une anomalie dans ce que vous dites. Car pour bien respirer il faut des poumons corrects mais aussi un cœur correct. Il y a donc des insuffisances respiratoires d'origine pulmonaire et d'autres d'origine cardiaque (on me pardonnera cet usage inadéquat des mots). Or il n'est pas facile de confondre l'un et l'autre, et il vous a été dit dans un premier temps que votre père avait une insuffisance respiratoire d'origine pulmonaire. Dans ces conditions on doit soulever l'hypothèse d'un trouble mixte, à la fois cardiaque et pulmonaire. Et si le problème cardiaque est réglé (l'est-il vraiment tout à fait ?) il peut rester la partie pulmonaire.</p> <p>Mais laissons cela : quelle que soit l'hypothèse retenue, l'urgence est de ne rien faire et de voir venir. Je vous le répète, il n'y a pas de danger ; le seul risque est que le Contrôle médical, constatant l'inutilité de l'oxygénothérapie, refuse de la prendre en charge.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation inappropriée d'oxygène 2017-10-28T08:00:21Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment15383 2017-10-28T08:00:21Z <p>Bonjour,<br class="autobr" /> mon père âgé de 83 ans souffrait d'insuffisance respiratoire depuis plusieurs mois et a dû être appareillé en oxygène uniquement la nuit.<br class="autobr" /> Comme son état de santé s'empirait, des examens complémentaires ont décelé qu'en fait il souffrait d'une insuffisance cardiaque. Il vient d'être opéré du coeur. On a entre-autre remplacé une valve et installé un pacemaker sous-cutané. Il avait déjà par le passé subit un triple pontage.<br class="autobr" /> Hier, il est rentré chez lui après être resté 3 semaines en soins intensifs.<br class="autobr" /> A l'hôpital, on lui a dit que maintenant il était autosuffisant au niveau de l'oxygène. En effet, il a un niveau de saturation de +-95%. <br class="autobr" /> Néanmoins, cette première nuit passée chez lui, il a absolument voulu être alimenté en oxygène.<br class="autobr" /> Ma question est : quel est le risque encouru s'il persiste dans cette voie ?<br class="autobr" /> J'espère obtenir une réponse, je n'ai actuellement pas trouvé d'autres sites où poser ma question.<br class="autobr" /> Bien à vous,<br class="autobr" /> Michel</p> Ma mère m'a appris qu'elle était branchée chez elle sous oxygène 2017-02-03T00:44:40Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14943 2017-02-03T00:44:40Z <p>Bonjour, Chaudier, et merci de votre message.</p> <p>Mais... Vous me demandez <i>ce qu'il en est exactement</i>. Voilà quelque chose que je ne risque pas de faire : comment pourrais-je dire quoi que ce soit sur une malade que je n'ai pas vue ? Par ailleurs vous postez sur le forum d'un article consacré à l'utilisation de l'oxygène en maison de retraite. C'est un problème que je connais ; par contre je n'ai pas de compétence particulière pour parler d'une patiente qui est chez elle.</p> <p>Ce que je comprends c'est que vos relations avec votre mère sont téléphoniques, ceci sans doute parce que vous habitez loin d'elle. Il vous est donc difficile de vous faire une idée de sa situation. Mais celui qui pourrait vous éclairer au mieux, c'est le médecin de l'hôpital, et c'est à lui qu'il faudrait vous adresser.</p> <p>Je ne peux faire, moi, que de fragiles hypothèses. Je suppose que votre mère présente une insuffisance respiratoire chronique avancée. Elle vous parle d'<i>un tuyau branché sur un meuble</i>, ce qui me fait penser à l'utilisation d'un appareil extracteur d'oxygène, me laissant supposer qu'elle n'a pas besoin d'un fort débit. La situation est donc sérieuse, mais elle pourrait être bien pire, et cela laisse supposer que, à condition qu'elle ne présente pas trop d'autres complications et qu'elle ne fasse pas trop d'épisodes aigus, elle pourrai vivre un nombre important d'années sans difficultés particulières.</p> <p>Mais pour vous en dire plus il faut absolument connaître le dossier. Je préfère donc me taire.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Ma mère m'a appris qu'elle était branchée chez elle sous oxygène 2017-02-02T12:52:28Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14939 2017-02-02T12:52:28Z <p>Bonjour,</p> <p>Ma mère a 76 ans, a toujours eu des problème de santé, obésité, diabète gras, et fait régulièrement des visites à l'hôpital. Récemment elle m'a téléphoné pour me dire qu'elle était sous oxygène. Elle m'a expliqué qu'elle était chez elle, qu'elle avait un tuyau branché sur un meuble et que quand elle voulait sortir elle devait porter une bouteille qui lui laissait une autonomie d'une durée de 1h30.<br class="autobr" /> Qu'en est il exactement ?<br class="autobr" /> Je vous remercie pour votre réponse.<br class="autobr" /> chaudier37</p> BPCO stade 3-4 +ASTHME+PANSINUSITE 66 ans dans 2 mois 2016-12-28T08:30:57Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14826 2016-12-28T08:30:57Z <p>Bonjour, Jacques.</p> <p>Je vous répondrais bien trois choses.</p> <p>La première est que je ne crois pas une seconde que l'exposition aux fumées induite par votre métier ait une quelconque influence sur votre espérance de vie : il faudrait autre chose.</p> <p>La seconde est que si ce métier est une passion, rien ne s'oppose à ce que vous continuiez.</p> <p>Mais la troisième est que je trouve cela dommage : il y a tant et tant de choses à faire quand on est retraité... La crainte que vous avez de déprimer si vous arrêtez votre travail est totalement irraisonnée. Peut-être avez vous consacré trop de temps à votre travail, perdant le contact avec tout ce qui fait la vie : lire, sortir, voyager, pêcher, bricoler, cuisiner, voir les amis, se recueillir, apprendre... et je ne parle pas de la vie associative, de l'humanitaire, du politique...</p> <p>Bref, la retraite est un temps de liberté qu'il vous faut investir sans crainte.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> BPCO stade 3-4 +ASTHME+PANSINUSITE 66 ans dans 2 mois 2016-12-27T12:46:08Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14820 2016-12-27T12:46:08Z <p>Bonjour<br class="autobr" /> Mon métier est expert assurance incendie.Je suis exposé à la fumée depuis 40 ans.<br class="autobr" /> Je suis à la retraite mais je continue ce étier à mi-temps car je n'arrive pas à arrêter ce métier passionnant de peur de faire une dépression nerveuse.Que dois je faire ?Je sais que continuer cette profession vas raccourcir ma durée de vie</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-08-22T17:34:30Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14541 2016-08-22T17:34:30Z <p>Bonjour, Alex.</p> <p>Je dois vous mettre en garde : l'article que vous venez de lire n'avait pas d'autre ambition que de clarifier certaines conditions d'utilisation de l'oxygène ; il serait donc imprudent d'en tirer des conclusions trop générales.</p> <p>Cela dit vous donnez deux indications importantes, et sur lesquelles on peut s'appuyer.</p> <p>La première est la cause de cette situation : votre grand-mère semble présenter ce qu'on appelle une bronchopneumopathie chronique obstructive post-tabagique. Vous ne me précisez pas si elle est dépendante de l'oxygène en permanence ; ce serait pourtant important à savoir. Mais ce qui est certain c'est que même au stade d'insuffisance respiratoire chronique on n'a <i>jamais</i> besoin de tels débits d'oxygène. Je dois donc partir du principe qu'elle présente une décompensation aiguë, raison pour laquelle elle est hospitalisée, et il y a lieu d'espérer que les choses pourront, au moins partiellement, s'améliorer. Cette dépendance à un fort débit d'oxygène a donc quelques chance d'être transitoire.</p> <p>La seconde est précisément ce débit. Quelle que soit la situation, le besoin de 10 litres d'oxygène par minute n'est pas une bonne nouvelle. Non pas parce que ce débit est dangereux (il y a une toxicité de l'oxygène, mais outre qu'on n'a probablement pas le choix dans le cas présent, cette toxicité se surveille et se maîtrise) ; mais parce que le fait qu'on soit contraint de recourir à des débits aussi élevés laisse présumer que la situation n'est pas bonne. Et le risque de cette situation est bien plus important que celui de l'oxygène.</p> <p>Il faut donc espérer que les choses rentreront rapidement dans un ordre relatif et que votre grand-mère va se tirer de ce mauvais pas.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-08-21T20:50:34Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14539 2016-08-21T20:50:34Z <p>Bonjour j'ai ma grand mère qui et hospitaliser care son oxigenne a du mâle a arriver au sang car elle a tro fumer dans' sa vie et que sa FAI mintenan longtan quel ne fumme plus actuellement elle est a 10litre oxigenne eseque 10litre saï tro et eseque saï dongereu poure la santé Mercie de ont ayant de votre réponsese</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-06-22T18:44:17Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14404 2016-06-22T18:44:17Z <p>Bonsoir, Michel.</p> <p>Je ne peux pas, bien entendu, vous parler à distance de manière trop précise. D'un côté il faut prendre en compte l'augmentation du <i>brain natiuretic peptide</i>, en se souvenant que son augmentation dans l'hypertension artérielle pulmonaire est d'interprétation plus complexe. On ne serait donc pas surpris si cette augmentation était l'indice d'une défaillance cardiaque inquiétante, mais ce n'est pas du tout certain. D'un autre côté, il se peut que la situation ne soit pas irréversible. Je vous ai toujours incité à la prudence au sujet de l'oxygène, parce que le besoin en oxygène est un marqueur très approximatif de la gravité de la situation ; et il se peut très bien que la défaillance cardiaque en cours, si elle est réelle, soit causée par un défaut d'oxygénation. Il vaut donc la peine de voir ce qui se passe quand vous maintenez l'oxygène à fort débit. Mais bien sûr cela ne dit absolument pas ce qui va se passer si vous le faites, et je comprends pleinement votre pessimisme.</p> <p>J'attends de vos nouvelles, bien entendu.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-06-21T14:25:14Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14402 2016-06-21T14:25:14Z <p>Bonjour Michel.Je n'ai pas donné de mes nouvelles car j'attendais de savoir si le patch de trinitrine prescri t par mon médecin traitant faisait de l'effet.Non pas d'effet intéressant,donc arret au bout de 34 jour car je ne pouvais plus supporter ce patch au delà de 9 heures par jour.l'analyse de sang d'hier fait état d'une augmentation importante de la BNP qui est passée de 1ooo à 2360 .je ne peu plus faire 10 mètres sans être presque mort.Mon fauteuil électrique m'est indispensable pour aller à la salle à manger.Je me rend compte que maintenant je risque l'arrêt brutal de ma "pompe"surtout après avoir mangé.Je pense que je n'ennuirais plus personne dans peu de temps avec cette maladie que même e les grands spécialistes pataugent beaucoup.Merci de m'avoir lu et de m'avoir répondu.Michel pégé</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-05-12T05:16:19Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14282 2016-05-12T05:16:19Z <p>Merci de ces nouvelles, Michel.</p> <p>Je comprends sans peine le désagrément d'un transport en ambulance sur une distance non négligeable ; d'autant que les routes des Alpes-Maritimes sont parfois tourmentées.</p> <p>Mais cette proposition d'une coronarographie est une bonne nouvelle : elle montre que les médecins n'ont pas renoncé à améliorer votre situation. Il vaut donc certainement la peine de faire cet effort.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-05-11T21:11:12Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14281 2016-05-11T21:11:12Z <p>Bonjour Michel. Mon dernier message vous informait de ce réglage du débit d'O2 a 4 l et 5 l pour manger.Depuis maintenant 3 semaines je tiend ce réglage. Mon médecin traitant m'a prescrit les patch de trinitrine. Je devais faire effectuer une coronographe à Nice mais je n'avais pas la volonté de faire 45 Km en ambulance.Depuis 4 jours il y a une amélioration de mon état général.Jai un RDV à Nice le 19 j'espère que je vais être assez valide pour supporter le voyage.J suis toujours à 4 l avec une SAT de 93 en général.Je tenais à vous informer cela.cordialement.M ichel Pégé.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-04-19T19:42:40Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14210 2016-04-19T19:42:40Z <p>Bonjour, Michel.</p> <p>Je comprends votre perplexité, mais au fond ces découvertes ne me surprennent pas. Quand on a une maladie comme la vôtre on a mieux à faire que prendre sa saturation toutes les cinq minutes. De ce fait on ne peut avoir qu'une vision partielle de ce qui se passe minute en continu. Et de leur côté les médecins n'en savent pas nécessairement davantage : non seulement cette maladie reste énigmatique, mais encore leurs mesures d'oxymétrie sont encore plus fragmentaires que celles des patients. Il n'est donc pas étonnant qu'on ait des surprises : elles ne sont que la traduction de notre relative ignorance.</p> <p>Mais je commenterais autrement : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> D'abord pour vous redire que votre maladie est grave, mais que dans nos premiers échanges vous me sembliez surestimer cette gravité. Ou pour le dire autrement elle risque fort d'écourter votre vie, mais probablement moins que vous ne pensez. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ensuite pour vous redire que la consommation d'oxygène n'est pas un très bon marqueur pronostique : le fait d'avoir besoin de forts débits ne suffit pas à dire que la situation s'aggrave, et inversement. C'est plus compliqué que cela. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> En troisième lieu que si vous pouvez baisser les débits, cela peut vous donner une marge d'adaptation, ce qui peut être une bonne chose. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> En quatrième lieu que la saturation en oxygène est liée à la quantité d'oxygène réellement disponible, mais que cette relation n'est pas très étroite, surtout dans les situations déviantes comme la vôtre ; c'est une indication, mais il faut l'interpréter avec prudence. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Enfin, qu'il ne faut pas oublier que votre cerveau, mais aussi votre cœur, ont besoin d'oxygène. Si donc, par exemple, vous supportez une saturation à 90%, c'est une indication intéressante, mais il vaut mieux monter le débit et assurer que vous êtes, disons à 94%.</p> <p>Mais je suis heureux de vous voir reprendre un tel intérêt à ce que vous pouvez réussir à vivre ; et j'en profite pour vous encourager à prendre soin, notamment, de votre alimentation, point fondamental quand on présente une pathologie comme la vôtre.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-04-19T04:12:55Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14208 2016-04-19T04:12:55Z <p>Bonjour Michel.Il m'arrive une chose étonnante.Comme je n'avais pas eu le courage de me déplacer pour me rendre à un rdv avec ma pneumologue.Je lui ai téléphoné pour m'excuser en lui exposant la nécessité qu'il me semblait nécessaire pour améliorer ma dypsnee.elle m'a répondu que je n'avais qu'à régler le débit de o2 au mieux.j'etais à 10 litres et j'étais très fatigué.J'ai donc essayé 12 litres mais pas d'amélioration.Et c'est maintenant que je vous fait part de mon étonnement.J'avais le masque et une amie me téléphone.J'e met le masque de côté pour parler et pris dans l'intérêt de la conversation qui a durée 15 minutes au bout desquelles j'ai commencé à avoir une dypsnee importante que j'ai remis mon masque en place en prenant ma sat qui était à 84.En attendant que la sat remonte je me suis dit:si j'ai tenu si longtemps sans je vais reprendre des essais et j'ai réglé le débit de o2 à 4 litre.En surveillant la SAT .resultat:95 règle à 3l:90 .voici plusieurs jours que je vis mieux avec ces derniers debits.Ce sont des mesures faites couché car dès que je me lève même me en augmentant à 7l je suis essoufflé.Ce n'est pas moi qui à la sortie de l'hôpital avait fait de l'automédication mais c'est ma pneumologue qui m'avais dit que dans mon cas je pouvais recevoir 9 litres sans problème.Je vous rappelle : HTAP idiopatique pré capillaire grade 1 stade 4 .Diagnostiquée en septembre 2012.cordialement. M.Pégé</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-04-17T12:58:10Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14203 2016-04-17T12:58:10Z <p>bonjour Michel.Nous sommes le 17 et voici plusieurs jours que je me repose avec 4l/mn et je met 6 l lorsque je vais aux toilettes.j'ai essayé 3l au repos mais c'est un juste : 89/90 de pc o2 alors que je maintiend 94/95 à 4l. J'ai donc commandé ce fauteuil roulant electrique pour essayer de sortir un peu de ma "prison" j'emploie ce terme car cette maladie est une "prison" physique et morale.J'ai toutefois la chance d'avoir une vielle amie qui viend tous les jours et m'apporte q.q complément de nourriture,car l'ehpad ou je suis n'est pas recommandable pour la nourriture. Je souhaiterais pouvoir rouler un peu sur la Croisette pendant le festival c'est cela m'a plus grande envie. cordialement. Michel Pégé</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-04-13T19:02:28Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14186 2016-04-13T19:02:28Z <p>Bonsoir, Michel.</p> <p>Voici d'excellentes nouvelles.</p> <p>Toutefois il faut là aussi nuancer. Autant votre vision de votre avenir à court terme me semblait un peu pessimiste, autant il ne faudrait pas vous précipiter pour tirer des conclusions hâtives de la découverte que vous venez de faire. Ceci d'autant plus que l'hypertension artérielle pulmonaire est multiforme et surtout énigmatique.</p> <p>Ce qui demeure c'est que, comme je vous l'ai dit, l'oxymétrie de pouls permet de donner des indications importantes mais que, comme vous l'avez souligné, elle ne peut pas s'utiliser sans discernement. Par ailleurs la maladie ne se réduit pas à ses aspects respiratoires, et il n'est pas conseillé de rationner l'oxygénation.</p> <p>Bref je suis heureux que vous preniez un peu de distance avec une vision totalement catastrophique de ce qui vous attend à court terme ; reste pour vous le plus compliqué : qu'est-ce qu vous est réellement possible ? Souhaitable ? Désirable ? Plus que vous ne pensez, en tout cas.</p> <p>Je suis impatient d'avoir de vos nouvelles.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-04-13T09:28:09Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14183 2016-04-13T09:28:09Z <p>Bonjour Michel.Je suis toujours en vie et je viens de m'apercevoir en enlevant le masque pour téléphoner que je respirais bien avec une dypsnee très faible alors que je me sentais mourant quelques minutes avant avec 12 litres o2 j'ai pris mon oxygéne et surprise. J'ai lu 86. J'ai réglé le débit à 3 litres et resurpriise je vois 90,j'ai augmenté le débit 4litres et lu ensuite 94. De lire vos commentaires m'a permi de jouer un peu.Le personnel médical de ma maison de retraite n'avais jamais été confronté à L'HTAP.cordialement .Michel Pege</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-03-15T18:29:08Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14107 2016-03-15T18:29:08Z <p>Bonsoir, Michel.</p> <p>Je comprends bien, je crois, ce que vous dites. Juste un détail cependant : il est tout à fait habituel de constater un décalage entre les indications de l'oxymètre et une éventuelle cyanose ; mais une fois qu'on le sait, l'oxymètre retrouve sa pertinence ; d'autre part la baisse du taux d'oxygène n'est pas le seul mécanisme de cyanose.</p> <p>Sur votre désir, je ne peux vous répondre qu'avec prudence : vous abordez des points terribles, qui ne peuvent s'étudier que dans une relation face à face. Il faudrait que vous puissiez être pris en charge par une équipe de soins palliatifs ; ce n'est pas forcément très difficile, car il existe des réseaux de soins palliatifs à domicile qui peuvent intervenir en maison de retraite. il en va de même d'un psychologue, qui me semble indispensable, non qu'il faille vous remonter le moral, mais pour vous aider à faire le point en toute lucidité.</p> <p>Je ne sais pas ce que vous entendez par "être sous morphine". L'intérêt de la morphine est de limiter la sensation d'essoufflement, mais au prix d'effets secondaires en termes de sédation et d'une (très relative) aggravation de l'état respiratoire. Je me demande si pour vous il ne s'agit pas d'un équivalent de sédation,voire d'euthanasie. Je ne reviens pas sur ma position personnelle en ce qui concerne l'euthanasie ; sur la sédation par contre, et même si je suis assez hostile à la récente loi, il demeure que la décision de sédation relève de votre seule liberté. Sous condition, donc que vous puissiez élaborer une réflexion et un cheminement avec une équipe compétente, votre droit absolu est que cette discussion ait lieu.</p> <p>Avez-vous établi des directives anticipées ?</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-03-15T15:56:34Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14104 2016-03-15T15:56:34Z <p>Bonjour .Comme vous avez dû lire au fil de ce forum,je suis HTAPISTE sous oxygène 24h24 a 6 litres/mn et 9 Lt pour faire ma toilette.J tenais à vous dire que l'oxymetre de pouls ne sert à rien car je peu avoir les doigts bleus et être très essoufflé et o2 indiquant 97.Il se passe plusieurs mn avant que l'indication soit descendue .Je ne vais probablement pas vivre encore très longtemps et je souhaiterai être sous morphine.Mais ces toubibs"s'entêtent à me faire souffrir lorsque je suis très fatigué et crises difficile à décrire.Je souhaite qu'un Medecin puisse un jour expliquer ce phénomène.Si docteur M.Calvey le peu je serais très à l'écoute.merci d'avance. Michel Pege</p> Morphine per os 2016-02-26T12:49:58Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14039 2016-02-26T12:49:58Z <p>Bonjour, Christian.</p> <p>Il y a, me semble-t-il, trois choses à dire.</p> <p>Sur votre question strictement entendue, la réponse est simple : on s'accorde à dire que le rapport morphine orale/morphine s.c. est de 1/2 : il faut donc 2 mg de morphine orale pour être équianalgésique à 1 mg de morphine sous-cutanée. Cependant ces données sont indicatives, il y a de manière non rare une discordance importante entre la théorie et les faits ; pour cette raison je vous recommanderais plutôt de faire des essais, et de les faire pendant la journée.</p> <p>Ceci m'amène au second point : pourquoi faudrait-il que votre stratégie pour la nuit soit différente de celle de la journée ? Vous allez certainement trouver une manière efficace de soulager la douleur la nuit, et vous la trouverez par voie orale ; mais quand vous l'aurez trouvée, pourquoi ne pas l'utiliser pendant la journée ? Je ne vois guère que deux raisons d'échouer : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Vous allez être efficace, mais au prix d'effets secondaires qui, peu gênants la nuit, le sont davantage le jour. Peut-être ; c'est à essayer. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Vous n'allez pas être suffisamment efficace, et il vaut tout de même mieux l'être au moins pendant la journée. Cela se peut aussi.</p> <p>Et j'ai une troisième question : quel est votre problème la nuit ? Vous me faites penser à une malade qui a mal quand on la mobilise ; je n'aime pas les malades qui ont <i>mal aux mobilisations</i> : que je sache, la mobilisation n'est pas une partie du corps, et la malade qui a mal aux mobilisations a mal quelque part et pour une raison. De plus on confond souvent la malade qui a mal et la malade qui se plaint (on nous a tellement culpabilisés sur notre négligence à traiter la douleur que nous tombons dans l'excès inverse) ; une bonne fois sur deux la malade qui se plaint lors des mobilisations se plaint parce qu'elle a peur, ou parce que je la dérange ; ailleurs ce sont des douleurs neurogènes ; ajoutons que le test à la morphine est très piégeux, car si vous donnez de la morphine à un malade qui n'a pas mal il va s'endormir tout aussi bien que celui que vous avez soulagé de ses douleurs : le problème de la morphine est qu'il y a toujours une dose pour laquelle le malade s 'apaise.</p> <p>Et j'en viens à ma question : pourquoi faut-il mobiliser cette malade la nuit ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Prévention d'escarres ? Je veux bien, si vous me démontrez que vos équipes ont les moyens de faire 5x 20 minutes d'effleurages sur les 24 heures. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Changes ? Cela renvoie à la question désormais classique : faut-il réveiller une malade pour la changer ? Cela renvoie aussi à cette autre question, sur laquelle je ne sais rien : à l'époque où j'ai cessé de travailler en gériatrie on voyait apparaître sur le marché des changes hyperabsorbants qui tenaient la nuit sans problème ; mais je n'en ai pas la pratique.<br class="autobr" /> Bref : si vous ne la mobilisiez pas du tout ?</p> <p>Oui, je sais : vous auriez une levée de boucliers dans le service.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Morphine per os 2016-02-21T17:26:16Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14022 2016-02-21T17:26:16Z <p>La nuit, en EHPAD, je n'ai pas d'infirmière mais des Aides Soignantes donc pas de possibilité de faire de la morphine en SC. Je me propose de donner de l'ORAMORPH comme la journée avant les soins. La nuit je voudrais faire préparer de l'ORAMORPH par l'infirmière, à distribuer la nuit par l'Aide Soignante. À combien de gouttes d'ORAMORH correspondent une ampoule de 10 mg de morphine SC ? Merci d' avance.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-18T00:20:07Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment14002 2016-02-18T00:20:07Z <p>Bonjour, Nathalie.</p> <p>La question que j'ai envie de vous poser, c'est pourquoi vous enlèveriez le système.</p> <p>Si c'est pour les soins, par exemple la toilette, alors il n'y a guère de souci : un malade en oxygénothérapie à faible débit, ce qui est le cas quand on utiliser un extracteur, doit tout de même supporter sans problème quelques minutes d'interruption.</p> <p>Mais en cas de doute il est simple de vérifier la tolérance de cette interruption en utilisant un oxymètre de pouls. Le plus simple est d'en discuter avec l'infirmière, et de tester cette tolérance en sa présence.</p> <p>Il se peut aussi que vous vous questionniez sur autre chose. Par exemple il peut s'agir de malades qui sont en oxygénothérapie uniquement la nuit. Dans ce cas il faut lui mettre son matériel le soir et le lui enlever le matin, à des heures où l'infirmière n'est pas là. Mais je vous ferais la même réponse : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Le risque est minime. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> L'oxymètre suffit à vous renseigner. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Tout cela peut être testé en présence de l'infirmière.</p> <p>Maintenant, si vous voulez dire par là qu'on vous demande de pratiquer des gestes qui ne sont pas de votre compétence, vous mettant par là en danger du point de vue légal, je le comprends aussi. Mais j'ai bien peur que ces glissements de tâches ne soient appelés à se multiplier. Quant à votre responsabilité, n'oublions pas que toutes les aides-soignantes travaillent par délégation de l'infirmière ; il convient donc que votre intervention soit clairement prescrite, ce qui dégage immédiatement votre responsabilité.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-16T18:56:58Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13994 2016-02-16T18:56:58Z <p>bonjour je travaille en ehpad et nous utilisons des extracteurs a oxygene , nous nous posons la question en l'absence de l'infirmiere a t on le droit de mettre ou enlever le systeme à oxygene sachant que le debit est reglé et que l'on a pas à le changer<br class="autobr" /> merci de votre réponse</p> oxygène et crème de massage 2016-02-10T17:06:11Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13975 2016-02-10T17:06:11Z <p>Bonjour, Martine.</p> <p>Je suppose que votre question tourne autour des produits gras que vous pourriez utiliser.</p> <p>Il est exact que l'oxygène n'aime pas le gras. Ou plutôt qu'il l'aime beaucoup : le gras peut s'enflammer spontanément, cela peut exploser, bref c'est catastrophique.</p> <p>Mais pour que ce phénomène se produise, il faut assez d'oxygène et il faut assez de gras. Cela fait que, franchement, avec un malade sous oxygène à faible débit, et avec les pommades que vous utilisez, le risque est à zéro. J'y croirai quand on interdira la mayonnaise aux insuffisants respiratoires.</p> <p>Le problème, c'est que vous travaillez en institution. Et cela a deux conséquences. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La première est qu'il est prudent de faire de la cohabitation gras/oxygène un tabou absolu ; et cela pour des raisons d'organisation. Si on ne le fait pas, alors il se trouvera toujours une stagiaire de première année pour faire la gaffe à un moment où à un autre. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La seconde est que vous travaillez sous le regard de collègues, et que vous êtes dans la position toujours inconfortable de la non-soignante qui a des idées à elle. Si vous prenez vis-à-vis d'une consigne que tout le monde connaît une liberté qui est pourtant totalement légitime, vous allez dépenser beaucoup d'énergie sans aucun espoir de convaincre.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-10T16:12:45Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13972 2016-02-10T16:12:45Z <p>Bonjour Michel, <br class="autobr" /> je crois que j'imagine l'état dans lequel vous pouvez vous trouver, et le courage qu'il faut pour simplement écrire ce que vous écrivez.<br class="autobr" /> Cependant, il vous faut continuer à vivre, et votre cerveau fonctionne.<br class="autobr" /> C'est très facile de vous suggérer de transformer la situation, d'en faire quelque chose, de trouver de nouvelles activités qui n'exigent pas que vous bougiez de votre chambre.<br class="autobr" /> Bien sûr, cela ne changera rien au comportement de vos cuistots.<br class="autobr" /> Simplement, écrire votre histoire, votre aventure, passée, et celle-ci, actuelle, pourrait vous aider, à trouver de nouveaux intérêts, de nouvelles envies. Peut-être est-ce encore possible, malgré tout. Vous êtes le seul à pouvoir le savoir et à permettre que cela arrive.<br class="autobr" /> Bien à vous,<br class="autobr" /> BC</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-09T22:33:44Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13970 2016-02-09T22:33:44Z <p>bonsoir BC.Je ne sais pas ce qui vous a amené à vous intéresser à mon cas assez exceptionnel. Il y a un univers à explorer comme vous le dites.Le problème c'est que je n'ai plus (je le pense)un cerveau qui fonctionne correctement.Je crois vous avoir déjà dit que mon HTAP est idiopathique et que j'ai en plus un anévrisme de l'aorte.Je me couche chaque soir en espérant que je ne vais plus me réveiller,mais il me faut continuer à vivre et ce qui est assez éprouvant c'est de ne pa arriver à faire comprendre plusieurs problèmes dont le principal est de suivre un régime sans sel(les cuissots de mon ehpad ne comprennent pas ou ne veulent pas savoir que le sel est un poison pour moi .)Je mange du pain/beurre sans sel dans ma chambre,car malgrès mes réclamations le"CHEF" à l'air de se foutre de moi en me donnant des mets soi-disant sans sel et beaucoup de crudités que je peu pas manger sans risques de diarrhées permanentes(colectomie).jsuis fatigue pour ça soir .Bonne nuit.</p> oxygène et crème de massage 2016-02-09T17:03:03Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13969 2016-02-09T17:03:03Z <p>Bonjour, je suis socio esthéticienne, Pouvez vous m'indiquer quelles crèmes, quel produit, ou marque utiliser pour faire des massage du visage sur une personne sous oxygène en permanence ? Merci beaucoup.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-07T17:22:16Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13968 2016-02-07T17:22:16Z <p>Bonjour Michel,<br class="autobr" /> Je ne pense pas que vous soyez une loque. <br class="autobr" /> Mais avez-vous par moment une envie qui vous ferait lever de votre fauteuil si vous n'aviez pas vos bonbonnes à traîner ? Et êtes-vous sûr que ce sont elles qui vous en empêchent ? Il y a heureusement aujourd'hui tout un univers à explorer, et auquel vous avez visiblement accès, sans bouger de son fauteuil.<br class="autobr" /> Bien à vous,<br class="autobr" /> BC</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-05T13:15:32Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13963 2016-02-05T13:15:32Z <p>Bonjour Michel,<br class="autobr" /> Je ne crois pas que vous soyez encore, ni bientôt, une "loque". Ce que vous avez vécu, vous, peut-être votre amie avec vous, peu de gens peuvent le vivre et oser en parler comme vous le faites.<br class="autobr" /> Bien à vous, <br class="autobr" /> BC</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-04T23:33:29Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13961 2016-02-04T23:33:29Z <p>Bonjour BC .C'est très aimable à vous de vous intéresser à moi qui ne suit pas en core une "loque" mais je suis évidement très handicapé,je ne peu plus quitter la maison de retraite médicalisée où je suis car je ne veux pas obliger l'amie chez qui je vivais avec mes 3 bonbonnes de o2 liquide.Vous n'avez rien à craindre des éventuelles conséquences de votre interrogation car je sais très bien ( mieux que beaucoup de médecins) que mon cas est exeptionnel et grave.de plus j'ai eu 4 cancers et ai subie une colectomie totale en deux fois avec un rémission de 20 ans.egalement une nefretomie droite il y a 13 ans et pour tout dire une intervention sur la gorge en remplaçant les cordes vocales par les ventricules de Morgani.J e ne suis pas un extra-terrestre mais il y a des questions à se poser ?auquelles personne ne peu répondre.Merci de m'avoir lu MP</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-02-04T11:34:14Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13955 2016-02-04T11:34:14Z <p>Bonjour Michel (Michel PEGE),<br class="autobr" /> Je ne suis pas médecin, mais lecteur.<br class="autobr" /> Votre message est vertigineux, parce que votre situation l'est, et parce qu'elle l'est aussi pour qui vous lit.<br class="autobr" /> On peut être tenté de garder le silence.<br class="autobr" /> On peut se demander ce que vous pourriez avoir besoin de dire ou d'écrire.<br class="autobr" /> On peut aussi s'intéresser à l'aventure que vous vivez, s'interroger sur ce qu'elle est, tout en craignant les conséquences de cette interrogation.<br class="autobr" /> Si vous me lisez, peut-être penserez-vous qu'il peut être important de détailler ici certains aspects de votre situation : comment est la vie dans l'établissement et les circonstances dans lesquelles vous vous trouvez, quelles sont vos activités, vos réflexions. <br class="autobr" /> Bien à vous, <br class="autobr" /> BC</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-01-29T18:07:32Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13937 2016-01-29T18:07:32Z <p>Bonjour, Michel.</p> <p>Vos deux récents messages me touchent profondément. J'avais bien senti que vous aviez surtout besoin de dire votre situation, mais le fait que vous le fassiez ici m'est à la fois une marque de confiance et un honneur.</p> <p>Et je ne serais pas digne de cette confiance si je trichais dans mes paroles. Votre description est celle d'une forme évoluée, et vos besoins en oxygène sont très importants. Mais comme je vous l'ai dit, cela ne permet de formuler un pronostic qu'en termes statistiques. Même avec des formes évoluées, la dispersion des chiffres est telle que rien ne peut être prévu pour un sujet donné.</p> <p>Prenez, donc, soin de vous. De traitement, il n'y en a pas, vous le savez ; mais il importe, bien entendu, d'éviter tout ce qui pourrait aggraver votre situation respiratoire. Mais vous le savez aussi.</p> <p>Avez-vous établi des directives anticipées ?</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-01-28T14:52:42Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13930 2016-01-28T14:52:42Z <p>Ré bonjour.Je me suis très mal décrit,je vais tenter de vous éclairer du mieux que je peu. HTAP idiopatique .Apres avoir consulté pendant 4 ans cette maladie a été daiagnostiquee il a 37 mois.traitement 1 oxygène (2- volibris et adcirca(3-revatio .maintenant :oxygène 6 a9 litres/mn.Hospitalise d'urgence en septembre 2015 .j'ai choisi la solution:maison de retraite médicalisée.Car mon entourage proche ne croit pas que je suis malade et je ne veux pas embêter une amie qui m'a proposé de m'herberger .J sais que j'arrive au"bouquet final" et je voulais simplement me libérer un peu.Merci .Michel Pege</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-01-28T11:09:03Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13929 2016-01-28T11:09:03Z <p>Bonjour Michel. Le Medecin de la maison de retraite ou je suis couince avec mon stock de o2 liquide de 2 cuves de 40 kg et 1 cuve de 30 kg ( pour une semaine)vient de passer et,comme d'habitude.est reparti en me disant bon courage.pour info j'ai été diagnostiqué il y a 37 mois et j'ai eu les traitements suivants qui n'ont rien donné de bon.Volibris.adcirca.revatio. Et pour finir comme je vous le savez ::VENTAVIS.Merci de m'avoir répondu.cordialement M ichel.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-01-27T20:12:42Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13925 2016-01-27T20:12:42Z <p>Bonsoir, Michel.</p> <p>Je ne sais pas si on peut lire votre question, et encore moins si on peut tenter d'y répondre, sans trembler. Mais je vais essayer de vous donner quelques éléments ; cependant je suppose que vous les avez déjà.</p> <p>L'hypertension artérielle pulmonaire peut être spontanée, et il s'agit alors d'une maladie bien étrange ; mais le plus souvent elle n'est que le résultat d'autres troubles, respiratoires ou cardiaques, et ce sont ces troubles surtout qui font le pronostic. Il faudrait donc savoir de quelle situation nous parlons exactement. Je vois que vous avez pris du Ventavis, qui en principe est prescrit dans l'hypertension spontanée ; ce peut être une indication.</p> <p>Ce que je lis, c'est que vous avez besoin de débits d'oxygène relativement importants, ce qui laisse supposer que votre état est effectivement sérieux ; ce n'est certes pas une bonne nouvelle. Mais cela ne permet en rien de fixer un pronostic, en tout cas pas à moyen terme. On sait que l'hypertension artérielle pulmonaire limite l'espérance de vie, mais la manière dont elle le fait est si strictement individuelle qu'il n'y a rien à déduire des statistiques pour faire un pronostic sur une seule personne : la dispersion des valeurs est trop grande ; et même chez un sujet fortement oxygénodépendant comme vous l'êtes, la situation peut rester stable pendant longtemps.</p> <p>En tout cas je ne tirerais pas de conclusion trop péjorative du fait que <i>tous les spécialiste de l'HTAP baissent les bras</i> : nous n'avons de toute manière, réserve faite de la transplantation pulmonaire, pas de traitement réellement actif sur l'évolution, il n'existe que des traitements des symptômes. Mais je n'ai pas de connaissances particulières sur ce sujet.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2016-01-26T10:12:11Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13919 2016-01-26T10:12:11Z <p>bonjour. Je ne sais pas combien de temps je vais vivre,mais avec une HTAP sévère je suis sous o2 24/24.. 6 litres/mn au repos 9 l/mn à l'effort.Il a été décidé d'arrêter tous les traitements.le dernier étant le VENTAVIS.J suis suivi en "pneumo" et je pense que tous les spécialiste de l'HTAP baissent les bras.Je suis en maison de retraite médicalisée,où personne ne connaît cette maladie. Cordialement</p> Utilisation de l'oxygène en maison 2015-09-06T10:39:21Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13421 2015-09-06T10:39:21Z <p>Bonjour.</p> <p>Il est extrêmement difficile de répondre à votre question : il manque trop d'éléments. Par exemple : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> S'agit-il d'un cancer du poumon ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Y a-t-il des métastases pulmonaires ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Est-ce le cancer qui explique l'insuffisance respiratoire, ou bien y a-t-il une autre explication ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Quel est son état général ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Est-il menacé d'autres complications ?</p> <p>Toutes ces situations conduiraient à des conclusions différentes. Or ces différences sont fondamentales pour la question que vous posez. Car il va de soi que la seule réponse serait : "pas très longtemps". Et pour aller plus loin il faudrait en savoir plus. En fait, ne nous leurrons pas : il faudrait que j'aie examiné moi-même la situation.</p> <p>Mais j'en reviens toujours au même point : la vraie question n'est pas de savoir combien de temps cela va durer, mais ce que vous allez pouvoir vivre avec lui dans ce temps qui vous est donné. Et ceci est relativement indépendant de la durée. Je sais combien c'est difficile.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison 2015-09-05T08:58:28Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment13418 2015-09-05T08:58:28Z <p>J'ai un ami cher qui est rentrer à la maison et doit porter l'oxygène 18 h sur 24 il a un cancer avec metastase il a été ospitalise avec l'oxygène en dessous de 60 les jambes comme des billons .<br class="autobr" /> Est ce qu'il en a pour combien de temps</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2014-10-09T19:56:01Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment10298 2014-10-09T19:56:01Z <p>Bonsoir, Odile.</p> <p>J'ai un peu peur de répondre à votre question : je ne pourrais le faire en effet que de manière très simpliste, et je ne voudrais pas vous donner à penser que les choses sont simples.</p> <p>Ainsi vous demandez s'il ya des signes comportementaux qui peuvent accompagner un trouble respiratoire. Il y en a, bien sûr, mais ils ne sont ni spécifiques du trouble respiratoire ni suffisamment sensibles ; autrement dit, quand vous les observez vous ne pouvez pas en déduire qu'il y a un trouble espiratoire, et quand vous ne les observez pas vous auriez grand tort de penser que tout va nécessairement bien. Et si la somnolence, voire le coma, sont les manifestations qu'on attend le plus souvent, une agitation paradoxale peut être tout aussi évocatrice.</p> <p>Je vous renverrais bien à l'article "Que faire quand on est inquiet ?". Je crois qu'il pose le problème comme il convient ; car la question n'est pas tant de savoir s'il y a des signes qui évoquent plus particulièrement une détresse respiratoire que de se dire, à l'inverse, que chez ce résident sous oxygène la première chose à faire dès qu'il se passe quelque chose d'inhabituel est de sortir l'oxymètre et de vérifier la saturation. Autant l'oxymétrie ne sert à rien en surveillance de routine autant elle est irremplaçable dès qu'il se passe quelque chose.</p> <p>Il en va de même de la fréquence cardiaque. Vous avez raison : un rythme normal est plutôt en faveur d'une oxygénation normale. Mais vous allez avoir des insuffisants respiratoires en grande détresse avec un pouls normal, et à l'inverse la première cause de tachycardie chez le sujet âgé est cardiaque et non respiratoire</p> <p>On peut laisser un malade sous oxygène 24 h sur 24. Le développement de l'oxygénothérapie à domicile nous l'a appris. Reste à savoir si c'est toujours utile ; mais les pneumologues ont tendance à allonger le temps d'oxygénothérapie, je leur fais confiance.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2014-10-06T09:03:54Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment10283 2014-10-06T09:03:54Z <p>Bonjour docteur,<br class="autobr" /> y a t il des signes comportementaux ou des modifications comportementales qui peuvent permettre au personnel soignant de suspecter une aggravation de l'état d'une personne sous O2 ?</p> <p>Un fréquence cardiaque dans les limites de la normale est-elle un bon signe de bonne compensation du déficit en O2 ?</p> <p>Dans ma jeunesse il n'était pas permis de laisser une personne 24h/24 sous O2.<br class="autobr" /> Qu'en est-il de nos jours.</p> <p>En vous remerciant</p> <p>O.Ronsin</p> Utilisation de l'oxygène sur un palliatif (cancer des poumons ) qui retourne finir ces jours au domicile 2013-09-08T19:44:35Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment9346 2013-09-08T19:44:35Z <p>Bonsoir.</p> <p>Je ne peux pas répondre à votre question.</p> <p>Un sujet qui désature à 82 % est en difficulté respiratoire, c'est évident. Mais vous trouverez plus d'un insuffisant respiratoire chronique dont la saturation en oxygène se maintient péniblement au-dessus de 82% et qui n'en ressentent aucun inconfort. La première question à se poser est donc de savoir quelle est la cause de cette désaturation.</p> <p>D'autre part, si on veut améliorer la saturation en donnant de l'oxygène alors la seule réponse est : il faut donner la quantité d'oxygène qui améliore la saturation, et peu importe quelle quantité.</p> <p>Mais en fait les choses ne se présentent pas ainsi. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il y a le problème vital. Si le malade désature, ce n'est pas l'oxygène qui va le sauver, c'est le traitement de la cause (si on peut traiter). <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il y a le problème de confort. Je persiste à dire que si le malade est en fin de vie, il y a des choses plus pertinentes que l'oxygène.</p> <p>Et dans le cas qui vous touche, il est impératif de savoir d'abord quelle est la maladie en cause, et quel est le degré d'évolution. Si vous avez des informations sur ces points, nous pourrons peut-être aller plus loin dans la discussion.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène sur un palliatif (cancer des poumons ) qui retourne finir ces jours au domicile 2013-09-08T10:08:27Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment9344 2013-09-08T10:08:27Z <p>bonjour,<br class="autobr" /> savez vous combien de L/min on administre a un patient palliatif avec une sat a 82 %</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2013-08-18T17:36:11Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment9332 2013-08-18T17:36:11Z <p>Bonsoir, Annie.</p> <p>Je sais que je vous réponds bien tardivement. Je suppose bien que la situation de votre mère a évolué, et je ne sais pas dans quel sens.</p> <p>L'utilisation de l'oxygène (et pas seulement en en maison de retraite) par les soignants est trop souvent irrationnelle pour qu'on puisse en tirer des conclusions. Si on suit le raisonnement qui est le mien, alors l'administration d'oxygène ne se conçoit qu'en urgence, et en attendant un avis médical. Vous avez donc raison de souligner que si on n'est pas dans ce contexte alors il aurait fallu vous informer d'une aggravation notable de son état ; il aurait même fallu mener une discussion éthique sur le thème d'un éventuel acharnement thérapeutique. Ajoutons que si on considère que la situation requiert de l'oxygène sur une période supérieure à quelques heures, il faut en outre se demander s'il ne faut pas plutôt hospitaliser la malade Car de deux choses l'une : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ou bien on espère que la malade va aller mieux, et alors on se trouve dans le cas d'une situation grave mais non désespérée. Il faut donc mettre toutes les chances de son côté, notamment en termes d'imagerie, de surveillance, etc. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ou bien on ne croit guère aux chances de guérison, et il n'y a pas lieu de mettre de l'oxygène.</p> <p>Le problème c'est que mon propos est ici très rigoureux, très logique ; j'y tiens beaucoup, mais il faut bien que je vous dise que je n'ai jamais réussi à convaincre grand monde avec ça. La situation la plus fréquente, c'est celle de ces malades qui ne vont ni bien ni mal, pour lesquels on est inquiet sans plus, et à qui on administre de l'oxygène sans que ce soit réellement nécessaire ; on est là plus près de la pensée magique que de la science. Mais en médecine la pensée magique occupe une place bien plus importante qu'on ne croit (et qu'il ne faudrait). Il ne faut pas trop en vouloir aux professionnels : c'est par ces fragilités qu'ils se montrent humains, et ce qu'on perd ainsi en efficacité (théorique) se retrouve, et bien au-delà, en qualité de relation.</p> <p>J'espère seulement que les choses se sont arrangées.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2013-08-05T22:31:09Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment9328 2013-08-05T22:31:09Z <p>bonjour ,ma mère est en maison de retraite et a la maladie d'ALZHEIMER ,il l'on mise sous oxygène ,et je n'ai pas été prévenu ,je l'ai su que lorsque je suis allée lui rendre visite ,ce qui ma choquée de la voir dans cet état ,et elle était habillée en bleu ,comme a l'hopital ,j'ai demandée pourquoi elle était branchée a l'oxygène ,on m'a répondu qu'elle était encombrée ,mais cela fait déjà 3 jours ,je trouve que c'est un peu long ,je pense que c'est plus grave de ce qu'il me dise .</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2013-03-09T21:39:50Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment8992 2013-03-09T21:39:50Z <p>Bonsoir, Sacha.</p> <p>J'ai envie de vous répondre très simplement. Il faudrait pourtant s'étendre davantage, car votre question est caractéristique des problèmes qu'on se pose en fin de vie, et cela mériterait de bien plus longs développements.</p> <p><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> L'oxygène n'a pas d'indication en fin de vie : si on se trouve en phase terminale la seule ambition doit être d'améliorer le confort, et il y a pour cela des moyens bien plus rationnels que l'oxygène. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Cependant il ne saurait à lui seul prolonger significativement l'évolution du malade ; ce n'est donc pas réellement une mesure d'acharnement thérapeutique. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Par contre c'est souvent une mesure d'acharnement thérapeutique <i>dans la tête des soignants</i>. Cela fait partie de ces mesures pas claires, pas nettes, qui signent la souffrance de l'équipe et c'est pour cette raison surtout qu'il faut lui faire la chasse.</p> <p>Bref : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Si votre malade refuse toute mesure d'acharnement thérapeutique, cela ne me semble pas concerner l'oxygène : s'il est en fin de vie, l'oxygène ne va pas prolonger l'évolution ; ce n'est pas un traitement agressif ou douloureux, et si l'oxygène est donné pour le confort du malade, alors il est éthiquement légitime de le donner car le refus de l'acharnement thérapeutique ne saurait s'appliquer aux traitements de confort. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Mais l'oxygène ne sert à rien en fin de vie ; c'est donc en réalité une question qui ne se pose pas...</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2013-03-09T18:43:04Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment8990 2013-03-09T18:43:04Z <p>Je travaille en Ehpad , nous sommes confronté à une problématique dans le cadre de l'oxygénothérapie en fin de vie lorsque le résident a émis le souhait écrit qu'il refusait tout type d'acharnement thérapeutique. Quant commence celui ci ?<br class="autobr" /> Est ce que le fait de mettre de l'oxygène est contraire aux volontés de la personne ? Comment peut on respecter au mieux les choix de la personne lorsque celle ci n'est plus en mesure de parler ?</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2011-10-10T05:18:08Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment8206 2011-10-10T05:18:08Z <p>Bonjour, et merci de ce message.</p> <p>Vous devez bien penser que j'ai réfléchi avant d'écrire cet article. Si je me suis décidé à le rédiger de la sorte c'est pour deux raisons : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Une raison militante : L'Hypnovel est nécessaire en ville, il doit pouvoir être prescrit. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Une raison pratique : je n'ai jamais eu la moindre difficulté pour administrer de l'Hypnovel à domicile.</p> <p>Si on tient à rester dans le strict cadre légal on dispose d'au moins trois procédés : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Travailler avec un service d'hospitalisation à domicile. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Utiliser le décret du 15 juin 2004, dont l'imprécision permet la délivrance de l'Hypnovel par la pharmacie hospitalière. On est en difficulté avec les pharmaciens obtus. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Utiliser le Versed, qui lui ne pose aucun problème si le pharmacien veut bien s'en tenir à la réglementation.</p> <p>Si vraiment vous ne pouvez absolument pas résoudre le problème localement, il vous reste bien entendu les solutions alternatives d'autres molécules, mais elles sont de maniement plus délicat, et plus toxiques. Personnellement j'ai toujours estimé que si l'intérêt du malade l'exigeait absolument, il fallait passer outre la réglementation, et que j'avais de bons amis réanimateurs. J'attends les poursuites.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2011-10-09T21:21:06Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment8205 2011-10-09T21:21:06Z <p>Medecin en EHPAD, je vous signale que l'Hypnovel n'est pas disponible en ville.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2011-05-26T00:42:23Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment5739 2011-05-26T00:42:23Z <p>d'accord, l'explication est complète.<br class="autobr" /> Merci.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2011-05-25T16:58:48Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment5734 2011-05-25T16:58:48Z <p>Bonsoir, Bruno.</p> <p>Non, précisément.</p> <p>Enfin, nous parlons de médecine, où "jamais" est un mot proscrit.</p> <p>La meilleure manière, en fin de vie, de traiter un trouble respiratoire est de donner de la morphine, à doses très précises. La morphine diminue la sensibilité du centre de la respiration, ce qui fait que le malade ne sait pas qu'il respire mal. Or l'inconfort de la dyspnée résulte uniquement de la conscience qu'on en a.</p> <p>Si on donne de l'oxygène on se trouve face à trois difficultés : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Cela par définition n'a qu'un temps : car le trouble progresse, et on se trouvera inéluctablement dans une situation où, malgré de très forts débits, on ne soulagera plus le malade. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Cela induit des inconforts qu'on aurait tort de négliger en termes de sécheresse des voies respiratoires, de masques, de sondes, de tuyaux. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Cela pose rapidement des questions d'acharnement thérapeutique : quand la dyspnée est terminale, on sait que d'autres éléments d'inconfort vont survenir, de sorte qu'on est fondé à penser qu'il est temps que la mort vienne, sans qu'on la retarde par une assistance respiratoire.</p> <p>Donc je crois que, si on est assuré d'être face à une dyspnée terminale, il vaut mieux proposer d'emblée des traitements plus centrés sur le confort. Mais il y a bien sûr des exceptions.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2011-05-24T21:51:46Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment5721 2011-05-24T21:51:46Z <p>"S'il ne l'est pas on doit choisir entre un transfert SMUR à l'hôpital de proximité ou une entrée en fin de vie.<br class="autobr" /> L'oxygène n'a pas d'indication en fin de vie."</p> <p>Pourquoi l'oxygène n'aurait-il pas d'indication en fin de vie s'il apporte un réconfort ? N'apporte-il pas un réconfort ?</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2010-12-21T21:34:44Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?forum4384 2010-12-21T21:34:44Z <p>Bonsoir, Gary.</p> <p>Nous sommes d'accord : il est bon que les maisons de retraite aient une réserve d'oxygène.</p> <p>Quant à savoir s'en servir, je le souhaite autant que vous. Simplement si j'ai écrit le texte que vous venez de lire, c'est parce que j'ai souvent observé que, précisément, il y avait quelques lacunes quant aux limites de son emploi. Et la plus importante, je le répète, est celle-ci : quand un soignant pense qu'un malade a besoin d'oxygène, il doit s'obliger à penser du même coup que ce malade a besoin en extrême urgence d'un diagnostic précis. L'administration d'oxygène ne se conçoit que le temps d'obtenir ce diagnostic...</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2010-11-29T06:39:59Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment4214 2010-11-29T06:39:59Z <p>Bonjour, et merci de vos remarques.</p> <p>Cet article répond à un besoin très précis : il ne s'agit pas de faire un cours sur l'oxygène, mais de préciser un mode de raisonnement <i>en maison de retraite</i>. Il est né le jour où je n'ai plus supporté, arrivant dans le service et écoutant les transmissions, d'entendre : "Ce malade a été très mal cette nuit, on lui a mis de l'oxygène, et il a été mieux". Et il s'agit uniquement pour moi de faire comprendre cette règle pourtant évidente : si le malade a besoin d'oxygène, il a besoin du médecin. Si donc l'équipe juge, et peu importe ses raisons, qu'elle doit utiliser l'oxygène, cela implique qu'elle prend son téléphone et appelle le médecin ; la mise sous oxygène n'a pas de sens si elle se s'accompagne pas d'autres mesures.</p> <p>Dans ce contexte, je ne crois pas que l'oxymètre serve à quelque chose, sinon à faire croire que la dyspnée n'est pas une urgence en soi (ne serait-ce qu'en raison de l'inconfort qu'elle induit) ; mais vous avez raison : je n'ai pas été réaliste en n'en parlant pas, et je vais compléter l'article pour en dire un mot.</p> <p>Quant à l'hémoglobine, cela reste pour moi le marqueur le plus simple, <i>et peut-être le plus précoce</i>, d'une aggravation inapparente : un insuffisant respiratoire chronique dont la situation se dégrade compense par une polyglobulie, et donc une augmentation de son hémoglobine. Naturellement ce point est mentionné non pas parce qu'il reviendrait à l'infirmière de prescrire le dosage mais pour lui indiquer qu'elle ne devra pas s'en étonner.</p> <p>Par contre la question de l'observance n'a pas sa place ici : comme je vous l'ai dit ce n'est pas le but de l'article, dont l'ambition est bien plus limitée.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Utilisation de l'oxygène en maison de retraite 2010-11-28T23:59:22Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article96#comment4209 2010-11-28T23:59:22Z <p>pourquoi un dosage de l'hemoglobine tous les mois ?<br class="autobr" /> vous ne parlez pas de l'observance ni de l'utilisation de l'oxymetre de pouls ???</p>