Les soignants et les familles - commentaires Les soignants et les familles 2017-06-25T05:52:29Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15271 2017-06-25T05:52:29Z <p>Bonjour Dom,</p> <p>il s'agit du site famidac.fr qui était en maintenance quand je l'ai consulté mais qui à ce jour est consultable.</p> <p>Si ce sont les fiches " formation des aides à domicile " du DR Cavey qui vous intéressent il suffit de taper Michel Cavey dans la case recherche personnalisée située en haut de la page d'accueil.</p> <p>Amicalement,<br class="autobr" /> Sophie</p> Les soignants et les familles 2017-06-24T16:33:33Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15270 2017-06-24T16:33:33Z <p>Sophie, Annick, excusez-moi, quelque chose m'échappe : de quelles "fiches", de quel "site" et de quel "blog" parlez-vous ?</p> Les soignants et les familles 2017-06-24T04:37:27Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15269 2017-06-24T04:37:27Z <p>Bonjour Annick,</p> <p> " ... c est très intéressant le système de fiches ..."</p> <p>Je trouverais encore plus pratique et beaucoup plus simple de faire des vidéos ou même des photos façon tutoriels youtube, seulement ma soeur n'est plus en capacité de donner ou non son accord.</p> <p>L'idée de ces fiches est surtout de mettre en place une façon de faire commune à tous les intervenants ( famille , aides à domicile), l'enjeu étant aussi de " construire " un petit déjeuner dans les limites du " socialement acceptable ", le "socialement inacceptable " étant un pyjama , un drap ou même le sol d'une chambre tachés d'aliments.</p> <p>Amicalement,<br class="autobr" /> Sophie</p> Les soignants et les familles 2017-06-22T08:35:21Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15266 2017-06-22T08:35:21Z <p>bonjour Sophie,<br class="autobr" /> c est très intéressant le système de fiches, mais certainement très compliqué. Je viens d'aller sur le site F Alzheimer, que je trouve assez moche d'utilisation, peu pratique au niveau des fiches conseils<br class="autobr" /> Pour votre soeur, je suppose que vous avez essayé le système de la paille ; c 'est au niveau des aliments solides que le pb se pose j'imagine car le mouliné entraine un désagrément visuel, une perte du gout et une perte de l'appétit. ( penser à utiliser les épices élaborer des galettes légumes viandes très malléables ?)<br class="autobr" /> Bon courage<br class="autobr" /> cdt<br class="autobr" /> annick</p> Les soignants et les familles 2017-06-22T05:24:38Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15265 2017-06-22T05:24:38Z <p>Bonjour Annick,</p> <p>Oui le site est en maintenance mais ce n'est pas grave car je ne suis pas à la recherche d'une fiche technique précise, ma prise de tête du moment est plutôt sur la forme, la construction de la fiche technique : élaguer, aller à l'essentiel</p> <p>Je suis actuellement entrain de travailler le "food- finger", le "manger- main" car ma soeur ne sait plus non seulement se servir de couverts mais refuse aussi le matin de venir à la cuisine et refuse même ou plus justement ne comprend pas qu'elle serait plus à l'aise si elle acceptait de s"asseoir au bord de son lit.</p> <p>Elle reste obstinément allongée sur son lit façon Péplum, César dégustant ses grappes de raisin allongé sur une méridienne, alors après m'être bien creusée la tête pour élaborer un plateau petit déjeuner " food- finger" : privilégier par exemple les aliments sous forme de gourdes, l'étape suivante consiste à construire une fiche technique qui met l'accent sur la posture du soignant : à la fois être suffisamment proche mais ne pas lui donner non plus l'impression d'envahir son périmètre.</p> <p>Pas simple.</p> <p>Amicalement,<br class="autobr" /> Sophie</p> Les soignants et les familles 2017-06-21T14:16:17Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15260 2017-06-21T14:16:17Z <p>bonsoir Sophie,<br class="autobr" /> j'ai voulu consulter le blog, mais celui indiqué n'est plus disponible<br class="autobr" /> cdt<br class="autobr" /> annick</p> Les soignants et les familles 2017-06-19T17:42:50Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15253 2017-06-19T17:42:50Z <p>Bonjour, Sophie.</p> <p>Je ne comprends pas ce conflit : si le conjoint ne veut pas des aides techniques que vous proposez, alors il ne sert à rien de vouloir les mettre en place. On pourrait se sentir plus mal à l'aise si le patient, lui, exprimait un désir, mais vous n'en dites rien.</p> <p>Quant à votre hiérarchie, vous écrivez qu'elle n'a pas tranché, ce qui est manifestement faux : elle a décidé de respecter la volonté de l'épouse, ce qui est à la fois réaliste et argumenté (et il faudrait tenir compte de ces arguments). La question est donc résolue.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2017-06-16T06:17:59Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15244 2017-06-16T06:17:59Z <p>Nous ( l'équipe d'AS à domicile ) est en conflit larvé avec un conjoint d'un malade âgé souffrant de démence et de la maladie de Parkinson car nous demandons depuis quelques mois l'installation d'un lit médicalisé et d'un déambulateur avec des roulettes à l'avant car actuellement le vieil homme " "traîne " ou "pousse" plus son déambulateur de façon désordonnées . Le conjoint refuse et notre hiérarchie, appuyée par la psychologue ne tranche pas la question argumentant que l'aidant n'est pas prêt dans sa tête, deni, etc.</p> <p>Sophie</p> Les soignants et les familles 2017-03-24T09:18:26Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15118 2017-03-24T09:18:26Z <p>Bonjour, Christine.</p> <p>Je comprends tout à fait les raisons qui vous poussent à rester discrète. Et je vous redis que rien ne vous oblige à décliner votre identité sur le net. Mais ce que je crois c'est qu'il vous faut traiter le problème.</p> <p>Par exemple j'ai tenu à ne rien cacher de ce que je suis, mais c'est un choix, rien qu'un choix. Il importe que le lecteur puisse vous situer. Sur le net, rien n'est pire que cette espèce de panoptique qui fait que tout le monde sait tout sur tout le monde, mais rien n'est pire que l'anonymat des rumeurs et des on-dit. Ce que j'imagine, c'est que vous rédigiez une note expliquant pourquoi vous voulez rester anonyme, montrant par là que vous vous êtes posé la question, et qui en dise assez sur vous pour que le lecteur puisse savoir à quel genre de personne il a affaire. Ce qui compte c'est de vous démarquer des foldingues de tout poil qui encombrent le net. Utilisez un pseudonyme, et veillez à ce que les informations que vous donnerez ne permettent tout de même pas de vous identifier trop facilement.</p> <p>Les questions que je lis dans votre mail tournent autour de la place des familles, et je le comprends bien ; et vous avez raison de vous étonner de ce que cette question se pose y compris sur des lits identifiés. Je crois que cette notion de lits identifiés est une fausse bonne idée. Il s'agissait de faire en sorte que les malades qui sont connus d'un service puissent y terminer leur vie en bénéficiant de soins palliatifs convenables dans les cas où il n'est tout de même pas nécessaire qu'ils aillent en Unité spécialisée. Mais c'est un challenge difficile à tenir, qui suppose des moyens honnêtement alloués et une organisation sans faille. Ce n'est malheureusement pas souvent le cas et on n'obtient le plus souvent que des soins palliatifs <i>cheap</i>.</p> <p>Cela dit le problème de la place des familles est à repenser entièrement ; en première lecture je vous recommande l'incontournable<a href="https://www.amazon.fr/Pour-libert%C3%A9-d%C3%AAtre-Marguerite-M%C3%A9rette/dp/2893819192" class="spip_out" rel='nofollow external'>Pour la liberté d'être</a>, de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=iECMPcORT8A" class="spip_out" rel='nofollow external'>Marguerite Mérette</a>, qui est pour moi une des plus précieuses personnes qui soient.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2017-03-23T22:53:17Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15115 2017-03-23T22:53:17Z <p>Bonsoir,</p> <p>merci pour votre réponse et pour cette référence. J'ai bien conscience de la nécessité de prendre les sources journalistiques avec précaution, mais l'article me donne au moins une piste pour éclaircir ma situation.</p> <p>Merci également de m'accorder un peu de crédit en me répondant. Je n'avais pas conscience de la nécessité de me présenter, j'étais focalisée sur le contenu du blog, mais vous avez raison de me faire remarquer cet aspect. Je vais réfléchir à un moyen d'y apparaître en tant qu'auteur.</p> <p>Ce n'est pas si simple. D'un côté, difficile d'associer mon identité sur internet, notamment professionnelle, à cette expérience qui relève de ma vie privée. Indirectement, c'est aussi mon père, sa mémoire, qui seraient ainsi exposés, sans parler du reste de ma famille.<br class="autobr" /> D'un autre côté, j'ai plusieurs raisons de vouloir partager ce que j'ai traversé : donner du sens, mettre les choses à plat, communiquer, inciter à la vigilance.</p> <p>Pendant l'hospitalisation de mon père, je discutais parfois avec un autre patient âgé en salle d'attente. Un jour, il m'avait parlé de ses petits-enfants qui s'étaient vigoureusement opposés à son placement en maison de retraite. Une autre fois, il disait qu'il ne voulait pas les informer de l'aggravation de son état de santé, par peur de les inquiéter.<br class="autobr" /> L'une des questions que je me pose, c'est : que se passe-t-il quand les familles s'arrêtent à l'allure des locaux flambants neufs et à l'indisponibilité des médecins, se sentent tranquillisées, et renoncent à venir fréquemment à l'hôpital ou à se poser trop de questions ?<br class="autobr" /> Autre interrogation : jusqu'à quel point les patients âgés sont-ils en quelques sortes livrés à eux-mêmes, dans le cas de ces lits identifiés en soins palliatifs, au sein de services dont le personnel, déjà insuffisant en nombre, n'est pas formé à leur prise en charge ?</p> <p>Au début des soins palliatifs, on m'a dissuadée de demander le transfert de mon père en gériatrie, dans le service dédié aux soins palliatifs, ou dans un hôpital plus proche de mon domicile. J'étais totalement dépendante de ce que me disaient les soignants, prise par un rythme effréné, sans bien comprendre la situation. Mais au moins, j'ai un métier qui me permettait d'adapter mes horaires, et je n'ai pas d'enfants. Dans le cas contraire, je n'aurais pas pu être aussi présente auprès de mon père. Penser à ce que vivent peut-être des personnes âgées isolées et confrontées à des situations semblables m'effraie. Je ne peux rien y faire, certes. Partager mon expérience rendra peut-être service à quelqu'un, un jour ?</p> Les soignants et les familles 2017-03-22T20:40:43Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15102 2017-03-22T20:40:43Z <p>Bonsoir, et merci de votre message.</p> <p>L'idée qui me vient en vous lisant est que votre père a été pris en charge dans ce qu'on appelle un lit identifié de soins palliatifs, et non dans une unité de soins palliatifs proprement dite. La question des lits identifiés est délicate ; vous en trouverez une description apocalyptique à <a href="http://www.liberation.fr/france/2016/06/19/soins-palliatifs-a-l-hopital-des-milliers-de-lits-fantomes_1460521" class="spip_out" rel='nofollow external'>http://www.liberation.fr/france/2016/06/19/soins-palliatifs-a-l-hopital-des-milliers-de-lits-fantomes_1460521</a>. Personnellement je considère que cet article est très exagéré, et même faux par endroits. Mais les problèmes posés sont réels. Les lits identifiés ne peuvent fonctionner qu'avec des moyens, et il n'est pas rare du tout qu'ils ne leur soient pas donnés. Je crains que ce ne soit la cause de ce que vous avez vécu. Dans ce cas votre aventure correspond assez bien à ce qui est décrit dans l'article.</p> <p>Je vois que vous avez ouvert un blog. Mais je n'ai pas su trouver l'endroit où vous vous présentez. C'est dommage : Internet n'impose aucune obligation, mais il y a une étiquette ; personnellement je n'accorde aucun crédit à un publication sur le net quand je ne peux pas me faire une idée de qui l'a écrite. A ne pas vous présenter vous risquez de perdre beaucoup d'influence.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2017-03-22T18:55:44Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment15100 2017-03-22T18:55:44Z <p>Bonjour, merci pour votre intéressant travail sur cette question. Je souhaitais simplement faire part d'une remarque : pour ma part, lors du décès de mon père hospitalisé dans un lit de soins palliatifs, mais dans un service de médecine, j'ai vécu avec les soignants cette situation où la famille en vient à marcher sur des oeufs pour ne pas mécontenter encore davantage des équipes débordées, et risquer ainsi de porter atteinte à la qualité des soins, déjà assez questionable. Demander quelque chose, poser des questions, c'était déjà se sentir agresseur, par les réactions obtenues en réponse.</p> <p>Mon frère assurait heureusement auprès des équipes le versant sympathique, pendant que j'endossais le rôle de la râleuse, pour finalement parvenir à faire en sorte qu'une infirmière supplémentaire soit mise en place, pour insister afin d'obtenir des entretiens avec les médecins du service qui avaient coutume de nous envoyer les internes nouvellement arrivés, etc. Un médecin devait être formé aux soins palliatifs, je ne l'ai jamais revu sauf le jour du décès ; l'autre était brutale dans ses paroles, refusait les explications. Pourquoi ? Sa réponse, ébahissante : parce que d'habitude, les familles ne posent pas de questions. Elles ne viennent que lorsqu'elles apprennent le décès, ensuite, on n'entend plus parler d'elles.</p> <p>Pour finir, lors d'une réunion avec le chef de service, c'est le manque de moyens qui a été invoqué pour expliquer les dysfonctionnements. Près d'un an plus tard, je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé. Les mauvais souvenirs persistent, le service juridique, pourtant réceptif au départ, ne répond pas à ma réclamation ni à mes relances. Je viens juste de créer un blog pour raconter cette expérience : <a href="http://tounapaseteparfait.blogspot.fr/" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://tounapaseteparfait.blogspot.fr/</a>, peut-être ce témoignage "côté aidants" servira-t-il à d'autres ?</p> "cure" et "care" 2016-03-05T11:40:07Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment14059 2016-03-05T11:40:07Z <p>Bonjour, Paulette.</p> <p>C'est en effet la distinction classique. Il ne faut pas cependant la prendre pour un absolu, car dans la pratique il n'est pas si simple de distinguer ce qui relève du <i>caring</i> et ce qui relève du <i>curing</i>. On peut même dire que d''une certaine manière toute la question est là : le <i>curing</i> est bien fait quand il intègre son indispensable dimension de <i>caring</i>, et réciproquement la seule raison d'être d'un soin de <i>caring</i> est qu'il ne se réduit pas à cette seule dimension.</p> <p>Quant à se servir de cette distinction pour déterminer ce à quoi les proches peuvent être associés, cela ne pourrait être que très approximatif.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> "cure" et "care" 2016-02-28T09:30:00Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment14048 2016-02-28T09:30:00Z <p>cure et care ?</p> <p>Bonjour,<br class="autobr" /> Je me suis plongée ces derniers mois dans les Recommandations de Bonnes Pratiques Professionnelles de l'ANESM en EHPAD : 4 Volets</p> <p>La présence des proches lors de la prise en soins pourrait-elle se simplifier selon le shéma suivant :<br class="autobr" /> oui, pour le <i>care</i><br class="autobr" /> non pour le <i>cure</i><br class="autobr" /> Il est évident que que cette présence des proches est bien évidemment liée à la nature du lien entre le proche et le résident mais laissons ce paramètre de côté.<br class="autobr" /> Le <i>care</i> étant "les transferts, coucher, toilette, habillage, etc... ou "soins nursing"</p> <p>le <i>cure</i> étant les soins infirmiers et médicaux.</p> <p>Désolée d'utiliser des termes anglais pour préciser le double sens du mot <i>soins</i></p> Les soignants et les familles 2015-11-29T06:47:04Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13701 2015-11-29T06:47:04Z <p>Bonjour,</p> <p>"Car je tends de plus en plus à me dire qu'il est illusoire de s'imaginer que nous allons avoir les moyens de financer tous les emplois nécessaires à la prise en charge de la dépendance."</p> <p>De mon côté, je me dis que peut- être la domotique serait une des réponses possibles. Aujourd'hui des chirurgiens opèrent à distance, alors pourquoi, par exemple, ne pas imaginer dans le futur des robots qui mobiliseraient des personnes âgées ?</p> <p>Il n' y a aucune provocation dans mes propos .</p> <p>Sophie</p> Les soignants et les familles 2015-11-26T15:35:58Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13697 2015-11-26T15:35:58Z <p>Bonjour.</p> <p>Qui êtes-vous ?</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-26T11:12:50Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13695 2015-11-26T11:12:50Z <p>Exact.<br class="autobr" /> Je pourrai dans un un temps futur faire le scénario d'une BD avec pour sujet "la vie en EHPAD"<br class="autobr" /> J'engrange les événements.</p> Les soignants et les familles 2015-11-25T06:48:26Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13694 2015-11-25T06:48:26Z <p>"Merci pour votre réponse. Je suppose que vous êtes du métier."</p> <p>Oui , 8 ans AS en EHPAD, presque 7 à domicile.</p> <p>Sauf que</p> <p>je trouve cet incident tout sauf comique.</p> <p>Sophie</p> Les soignants et les familles 2015-11-25T06:31:23Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13692 2015-11-25T06:31:23Z <p>Bonjour Paulette,</p> <p>Ce document a, à mon sens un défaut majeur. Si effectivement il souligne que la toilette , le lever , le coucher sont des actes de la vie quotidienne,il se garde bien de dire que ces soins relèvent dans un EHPAD de la nomenclature soins infirmiers.Et c'est précisément pour cette raison que le coût de ses soins n'est pas ( du moins directement) à la charge du résident et de sa famille.</p> <p>Pour être expéditive</p> <p>Il me semble qu'aujourd'hui l'urgence pour les pouvoirs publics est de définir ( le coût pour la collectivité étant certes un élément important à considérer ) si ces soins relèvent ou non du rôle propre infirmier afin ne pas entretenir, comme le fait ce document un superbe flou artistique permettant une sous- traitance qui bien sûr ne dit pas son nom, d'une part aux agents (aujourd'hui, une réalité plus que l'on ne pense ) et à moyen terme aux familles.</p> <p>le tout enrubanné dans un superbe packaging : le projet de vie individualisé du résident .</p> <p>Sophie</p> Les soignants et les familles 2015-11-24T20:29:01Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13691 2015-11-24T20:29:01Z <p>Bonjour, Paulette.</p> <p>Ce que j'en pense ? Peu de chose, somme toute.</p> <p>Ce mémoire doit être classé dans la même catégorie que celui que vous avez trouvé précédemment : il s'agit, non d'un travail scientifique, mais d'un exercice de style destiné à valider un diplôme universitaire. Je connais ce genre d'exercice, je l'a fait deux fois.</p> <p>Cela n'empêche pas qu'il puisse avoir de la valeur. Notons simplement qu'il s'agit, non d'un travail de fond, mais de la présentation d'une série de questionnaires. C'est à la fois son intérêt et sa limite : la partie "discussion" ne fait que quatre pages, ce qui tout de même est bien peu pour un sujet aussi complexe.</p> <p>Quant à la thèse soutenue, c'est celle pour laquelle je milite depuis des années. Mais je persiste à dire qu'il faut sur cette matière éviter les simplismes. Par exemple il ne faut pas méconnaître les multiples dimensions du problème. Pour n'en citer qu'une il y a l'aspect économique. Si les familles ont un rôle à jouer, il est d'abord dans l'enrichissement de la relation affective ; mais on sent bien que certains gestionnaires d'établissement voient dans la participation des proches un moyen d'éviter des embauches. Mais voilà : scandale ? oui et non. Car je tends de plus en plus à me dire qu'il est illusoire de s'imaginer que nous allons avoir les moyens de financer tous les emplois nécessaires à la prise en charge de la dépendance. Les proches vont donc avoir à choisir entre une augmentation insupportable des tarifs et une participation personnelle plus intense. Et ce n'est pas forcément un drame. Mais tout cela est à considérer lucidement, et c'est très complexe.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-24T08:05:23Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13689 2015-11-24T08:05:23Z <p>Il y a foison de thèses, de mémoire, avec pour sujet : l'implication des familles au sein des EHPAD<br class="autobr" /> Que pensez-vous de ce lien ?</p> <p>Il me paraît intéressant, en ce sens qu'il considère l'implication des proches <br class="autobr" /> 1/pour tous les actes de la vie quotidienne, repas, toilette, coucher, etc.. <br class="autobr" /> 2/pour les soins médicaux<br class="autobr" /> 3/ pour la vie sociale</p> <p><a href="http://ehpad.org/Bibliotheque/Memoires/memoires-2013-2014/Memoire%20collectif%20-%20Limplication%20des%20familles%20au%20sein%20des%20EHPAD.pdf" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://ehpad.org/Bibliotheque/Memoires/memoires-2013-2014/Memoire%20collectif%20-%20Limplication%20des%20familles%20au%20sein%20des%20EHPAD.pdf</a></p> <p>Université René Descartes-Paris V<br class="autobr" /> Faculté Cochin-Port Royal<br class="autobr" /> L'Implication des Familles au sein des EHPAD<br class="autobr" /> Mme HADDAM Nadjat<br class="autobr" /> Mr LELONG Thibault<br class="autobr" /> Mme MORIN-PELHUCHE Bénédicte<br class="autobr" /> Mr NAHOUM Hubert<br class="autobr" /> DIU de Médecin Coordonnateur d'EHPAD.<br class="autobr" /> Année 2013-2014<br class="autobr" /> Directrice de mémoire : L. VAILLARD- LENFANT<br class="autobr" /> SOMMAIRE</p> Les soignants et les familles 2015-11-23T07:49:54Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13687 2015-11-23T07:49:54Z <p>Bonjour, Paulette.</p> <p>J'ouvre un nouveau fil de discussion car, comme vous pouvez le constater, quand les échanges sont trop longs ils se décalent vers la droite et finissent par devenir illisibles. C'est un des défauts de ce forum, dont la technique n'a pas été conçue pour cela. Ce que je pourrai faire, c'est synthétiser tous ces passionnants échanges en un seul article.</p> <p>J'ai lu, bien sûr, toutes vos contributions ; et j'ai lu ce mémoire.</p> <p>Il m'est difficile d'en parler, parce que j'ai le sentiment de vous avoir tout dit : pour le résumer, je crois que les conditions d'une action efficace ne sont pas réunies, et elles ne le seront pas tant que durera la confusion en vous entre ce qui relève de l'angoisse et ce qui relève d'un regard objectif et d'un engagement à faire évoluer la vision de la prise en soins. Et vous ne pouvez faire l'économie de cette réflexion car l'enjeu est le bien-être de votre mère.</p> <p>Ce que vous mettez en avant me semble caractéristique : vous avez le légitime besoin que votre parole soit entendue. C'est là une question majeure (et je sais quelles auront été mes propres lacunes dans ce domaine). Mais du coup on en vient à se demander ce qu'il en est des suites de votre parole. Ainsi vous écrivez : <i>A la suite de mon courrier à la médecine gériatrique, j'avais été convoquée pour un entretien avec toute l'équipe, sur RV quelques jours après. L'entretien s'était bien déroulé</i>. Formulation surprenante : que signifie ce « bien déroulé » ? Comme si la suite donnée n'était pas, au fond, la seule chose importante.</p> <p>Cette description de l'hospitalisation met d'ailleurs très clairement en lumière la confusion dans laquelle vous êtes. Ainsi vous écrivez :</p> <p><i>1/ Le traitement pour le cœur a été diminué de moitié, sans qu'on en soit informé. Or le samedi 6, j'avais pourtant communiqué à une infirmière le traitement habituel à suivre. Du Cardensiel à 5 mg prescrit par le cardiologue, en avril 2009, on est passé au Cardensiel à 2,5 mg en médecine gériatrique en février 2010. Pourquoi ?<br class="autobr" /> Lors de l'hospitalisation, vu que mon père allait de + en + mal, nous avons demandé quel était le traitement donné pour le cœur le matin. Personne n'a voulu ou daigné nous répondre. L'ordonnance de sortie établie par le Dr P. spécifiait du Cardensiel à 2,5 mg. !!! (la prescription du cardiologue Dr T. est accessible par l'intranet du CH avec du Cardensiel à 5 mg)</i>.</p> <p>Ce que vous méconnaissez, c'est que cette situation est parfaitement normale.</p> <p>Il y a des cardiologues, et il y a des gériatres. Et ce que nous constatons en gériatrie c'est que 50 % des patients hospitalisés présentent des situations de surdosage médicamenteux. Le rôle du gériatre est donc de réévaluer systématiquement l'organisation du traitement, et c'est notre activité quotidienne que de, profitant du fait que le malade est en sécurité à l'hôpital, remettre en cause les prescriptions antérieures. Ne se posent donc que deux questions : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La première serait de savoir si le gériatre s'est concerté avec le cardiologue. C'est ce que nous faisons quand la décision à prendre est importante ; ce n'est pas le cas ici, où l'essai de diminution de dose aura fait rapidement la preuve de sa pertinence. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La seconde serait de savoir s'il faut en informer l'entourage. Et la réponse ici est claire : certainement pas : non seulement parce qu'il s'agit d'une décision purement technique sur laquelle l'entourage n'a aucune compétence (soutiendrait-on qu'il faut aussi négocier le choix de l'antibiotique ?), mais encore parce que, comme vous l'avez rappelé, votre père « a présenté une pathologie organique pure sans troubles cognitifs ou troubles psycho-comportementaux » ; dans ces conditions il est le seul interlocuteur des médecins (ce qui pose la question de savoir ce qui a été fait dans ce domaine, mais c'est une autre question, et elle est complexe), et ce qui relève de sa prise en soins relève des dispositions relatives au secret professionnel (je m'empresse d'ajouter que, dans la pratique, nous savons nuancer tout cela).</p> <p>En d'autres termes, c'est bien l'angoisse qui vous met en mouvement, et qui vous conduit à commettre ces erreurs d'interprétation et de stratégie. Et c'est cela qui vous rend inefficace, en premier lieu parce que votre parole du coup se trouve disqualifiée, en second lieu parce qu'elle induit dans la relation une tension, une suspicion contre-productives.</p> <p>Bien sûr il reviendrait aux professionnels de s'en apercevoir, de travailler sur ce point et de prendre les dispositions nécessaires. Comme je vous l'ai dit, on ne peut tout de même pas demander aux familles de soigner les soignants. Mais la réalité est que c'est ainsi. Soit donc on renonce à être efficace, et on se contente de dire, à juste titre, que la situation n'est pas normale, soit on cherche l'efficacité et on s'y prend autrement.</p> <p>Et ce que je déplore, mais je me répète, c'est que du coup la question de fond que vous posez perd de sa puissance.</p> <p>Il en va de même du lien que vous publiez. Certes vous pouvez porter ce travail à la connaissance de la Direction de l'EHPAD. Mais voici quelle sera sa réponse : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> C'est un document disqualifié d'emblée (car nous sommes très habiles dans ce genre de manœuvre) : il s'agit d'un simple travail de fin d'études, exercice scolaire auquel se soumettent toutes les infirmières, et qui n'a guère de valeur scientifique (pour ma part je vous dirais qu'il est plutôt bien fait, mais qu'il n'apporte pas de nouveauté par rapport à ce que nous disions déjà couramment depuis le début des années 2000). <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Plus sérieusement, ce travail ne concerne que les situations d'hospitalisation, non celles de la vie en EHPAD ; l'extension à l'EHPAD, c'est vous qui l'ajoutez. Quelle importance ? Elle est majeure, car elle interroge, disons pour faire vite, la distinction (sur laquelle on n'a pas fini de transpirer) entre <i>curing</i> et <i>caring</i>. Et la proportion relative de l'un et de l'autre n'est pas la même en hospitalisation et en EHPAD, ce qui fait que la place des proches n'est absolument pas la même dans l'une et l'autre situation. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> L'auteur insiste avec grande raison sur les <i>limites</i> de cet exercice. Et une limite essentielle est certainement l'anxiété des proches ; nous savons bien que c'est elle qui va compromettre l'équilibre de la prise en charge, et il y aurait une grande imprudence à ne pas la prendre en compte. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Elle insiste également sur la nécessité d'une formation des proches (ce qui, pour être nécessaire, n'en constitue pas moins une très belle manière de dénier le savoir de ces proches).</p> <p>Voilà comment on se débarrassera de votre question. Vous auriez sans doute plus de chances en trouvant (mais ce n'est pas facile) le livre, que je signale depuis longtemps, de Marguerite Mérette : Pour la liberté d'être (Québec : Éditions Logiques, 2004).</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-22T22:59:01Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13684 2015-11-22T22:59:01Z <p>un lien que j'ai trouvé fort intéressant</p> <p><a href="http://www.infirmiers.com/pdf/tfe-hinsberger-sarah.pdf" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://www.infirmiers.com/pdf/tfe-hinsberger-sarah.pdf</a></p> <p> le mémoire de 77 p. intitulé :<br class="autobr" /> Quelle place pour les proches à l'hôpital ou en EHPAD au cours des soins ?</p> <p>alimente la réflexion.</p> <p>Encore faut-il que les directeurs d'établissements aient la volonté de s'informer, ainsi que toute l'équipe de direction.<br class="autobr" /> On ne peut gérer des EHPAD en 2015 come au siècle passé !</p> <p>Le soutien du proche n'est donc pas anodin ; il est même essentiel, même si cela n'est pas perçu dans un premier temps par les soignants. etc...</p> Les soignants et les familles 2015-11-22T21:32:00Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13683 2015-11-22T21:32:00Z <p>Bonsoir Sophie,<br class="autobr" /> Merci pour votre réponse. Je suppose que vous êtes du métier.<br class="autobr" /> Oui, parfois, les transferts se font à une telle rapidité ! <br class="autobr" /> Le lendemain, nous avons plaisanté au sujet de l'incident, elle m'a dit que ça lui arrivait souvent !</p> Les soignants et les familles 2015-11-22T06:47:05Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13681 2015-11-22T06:47:05Z <p>Bonjour Paulette,</p> <p>"Hier soir, j'étais présente au moment du coucher. 2 personnes que j'aime bien, qui ont "de la bouteille" faisaient le transfert, n'en voilà-t-il pas l'une des 2 qui se prend le clog dans la barre du lit ! elle s'est retrouvé en chaussette pour un pied, le clog à l'autre tout de même....Je ne sais pas comment elle a pu faire !<br class="autobr" /> Comme la prise en soins a été hyper rapide, on n'a même pas eu le temps d'analyser ce qu'il s'était passé."</p> <p>Mon analyse,</p> <p>C'est justement parce que le transfert de votre mère a été trop rapide, mal coordonné entre les deux protagonistes , expédié à la va vite que l'une d'entre elles s'est prise le pied dans la barre du lit.</p> <p>Sophie</p> Les soignants et les familles 2015-11-20T11:42:31Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13679 2015-11-20T11:42:31Z <p>Certains lecteurs du blog pensent que je ne rouspète qu'après l'EHPAD, et que j'ai mal choisi l'EHPAD, etc..., il m'est donc venu à l'idée de dire que quand je suivais mon père de près en médecine gériatrique, j'avais bp de choses à dire aussi, et là je n'étais jamais présente lors des prises en soins. Donc ce n'est pas le fait d'assister aux prises en soins qui font que j'ai des remarques à faire.<br class="autobr" /> Par ailleurs, je ne me permettrais pas, je ne l'ai jamais fait en 7 ans à l'EHPAD, de me plaindre au sujet des AS qui me tolèrent, qui m'acceptent, voire m'intègrent à la prise en soins. C'est une relation de confiance qui marche dans les 2 sens. En revanche, celles qui m'ont fait sortir, et qui ont failli, je ne les ai pas loupées. Ce n'est pas ma présence qui est redoutable, c'est au contraire d'être fichue à la porte. Je ne me verrais pas trahir cette relation de confiance établie avec certaines de l'équipe des A.S.</p> <p>A la suite de mon courrier à la médecine gériatrique, j'avais été convoquée pour un entretien avec toute l'équipe, sur RV quelques jours après.<br class="autobr" /> L'entretien s'était bien déroulé.</p> <p>Hospitalisation en médecine gériatrique de …. né le ../../19.., du 6/02 au 15/02/20.. chambre 1512 le 6, 7 et 8/02, chambre 1525 du 8/02 au 15/02</p> <p>Le Dr X. , Responsable Pôle Gérontologie-Pharmacie<br class="autobr" /> a certifié que mon père a présenté une pathologie organique pure sans troubles cognitifs ou troubles psycho-comportementaux.</p> <p>Litige : soins de kinésithérapie non exécutés :</p> <p>La kiné n'est pas venue ni lundi 8, ni mardi 9, ni mercredi 10, alors qu'elle aurait dû venir, car « c'est noté », m'ont dit les infirmières. Le Dr P. a dit la même chose dès lundi 8.<br class="autobr" /> La kiné, une dame charmante par ailleurs, et très professionnelle, s'est présentée jeudi 11 et vendredi 12/02, avec tout le matériel nécessaire : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> un déambulateur à roulettes pour la rééducation à la marche <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> une bouteille et un tuyau avec un embout afin de souffler pour des exercices d'inspiration-expiration. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Les séances de ces 2 jours se sont très bien passées <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Cette kiné a reconnu qu'elle n'était pas venue ni lundi, ni mardi, ni mercredi.</p> <p>Je sais que cette kiné était dans les locaux mercredi 10 puisque Mme D. de S, (que nous connaissons bien), née en 19.., hospitalisée dans la chambre d'à côté a bénéficié de ses soins.</p> <p>Permettez-moi d'être très étonnée des « éléments ressortant du rapport qui vous a été communiqué » notamment au sujet de mercredi 10.</p> <p>Autres remarques :<br class="autobr" /> 1/ Le traitement pour le coeur a été diminué de moitié, sans qu'on en soit informé. Or le samedi 6, j'avais pourtant communiqué à une infirmière le traitement habituel à suivre.<br class="autobr" /> du Cardensiel à 5 mg prescrit par le cardiologue, en avril 2009, on est passé au Cardensiel à 2,5 mg en médecine gériatrique en février 2010. Pourquoi ?<br class="autobr" /> Lors de l'hospitalisation, vu que mon père allait de + en + mal, nous avons demandé quel était le traitement donné pour le cœur le matin. Personne n'a voulu ou daigné nous répondre. L'ordonnance de sortie établie par le Dr P. spécifiait du Cardensiel à 2,5 mg. !!! (la prescription du cardiologue Dr T. est accessible par l'intranet du CH avec du Cardensiel à 5 mg).</p> <p>2/ Nous avons demandé un certain nombre de choses au personnel soignant tout au long de ces 9 jours d'hospitalisation : souvent, la réponse était : « ce n'est pas le moment »<br class="autobr" /> Idem quand notre voisin de chambre, M. F. demandait quelque chose. Par ex.<br class="autobr" /> aller aux toilettes. En médecine gériatrique, il est impossible d'aller aux toilettes quand on en a envie.<br class="autobr" /> Mon père le samedi 6 a demandé à ce qu'on l'aide à aller aux toilettes à partir de 17 h.<br class="autobr" /> Le personnel s'est montré indisponible jusqu'à 20 h « ce n'est pas le moment », puis, « c'est le moment du repas », puis, « on est tous en pause », (tous en même temps !!!, samedi soir, le 6/02/2010 de 19 h à 19h 30.)<br class="autobr" /> J'avais aussi remarqué cela quand j'ai rendu visite à Melle A. M., hospitalisée à en médecine gériatrique du 30/09/2009 au 8/10/ 2009. Le dimanche 4 octobre, je lui rends visite. Elle réclame à cor et à cri d'aller aux toilettes, car malgré ses 90 ans, elle est toujours propre. « Ce n'est pas le moment », me répond-on. « Elle peut faire dans sa couche. » me dit une aide-soignante. Finalement, comme j'insistais, une aide-soignante est allée chercher une chaise-pot en prenant un air dégoûté.</p> <p>3/ Impossible d'avoir des mouchoirs verts ( pour cracher). « On n'est pas au club Méd. » a répondu un M. aide-soignant, le dimanche matin 7/02/2010. Quel rapport entre le club Méd. et les mouchoirs verts en papier ???</p> <p>4/ Grosso modo, il est inutile d'actionner la sonnette de jour, personne ne vient. La nuit, c'est différent : quelqu'un vient.</p> <p>5/ la télévision : dimanche 7 février : le personnel n'a pas voulu laisser une télécommande à mon père en 1512. Je lis sur le livret d'accueil « les téléviseurs sont mis gracieusement à la disposition des patients par le C.H. » Nous avons été soumis à l'humeur de l'aide-soignant, qui a refusé de laisser la télécommande. C'est donc comme si on n'avait pas de télévision. On a actionné la sonnette pour changer de chaîne : personne n'est venu. Il faut subir un programme qu'on n'aime pas. Le personnel prend-il du plaisir à s'opposer aux désirs du malade ? Vu le nombre de refus divers et variés que nous avons essuyés pendant les 9 jours d'hospitalisation, on peut vraiment se poser la question… Le personnel veut-il nous infantiliser en nous obligeant à avoir recours à son bon vouloir pour changer de programme ? En passant à la chambre 1525 le lundi 8/02, il a fallu insister lourdement pour avoir une télécommande afin d'être autonome pour regarder la télé. Rien sans peine.</p> <p>6/ Lundi 8/02, il n'y a pas eu de tisane après le repas de midi. Nous avons réclamé la tisane. Refus. La raison évoquée, c'est qu'il y a des départs et des arrivées dans l'après-midi !<br class="autobr" /> Le lundi après-midi, changement de chambre. Mon père était sur le fauteuil.<br class="autobr" /> « Ne couchez pas votre père, on s'en occupe », m'ont dit les infirmières.<br class="autobr" /> J'ai couché mon père, et personne n'est jamais revenu voir s'il fallait coucher mon père.<br class="autobr" /> Lundi après-midi le 8/02, le Dr P. demande à mon père, malade, de sortir de la chambre, car il faut qu'il s'occupe de M. F.. La visite a été très longue, environ 30 minutes à attendre dans le couloir que la consultation soit terminée !!! Comment sortir, quand on doit marcher avec un déambulateur et qu'on est perfusé ?? Je l'ai aidé, mais je n'ai pas trouvé normal qu'un malade hospitalisé doive quitter son lit pendant que son voisin de chambre est en consultation. Sur les 30 min. où nous étions dehors, Dr P. est sorti de la chambre pour « aller chercher ses instruments ». Il a dû être bien sollicité car cet aller/retour a pris 10 minutes. Si mon père avait été dans son lit, tout cela nous aurait été indifférent.</p> <p>7/ La dictature du fauteuil : quand on est hospitalisé 9 jours, pourquoi faut-il subir les ordres de rester assis dans un fauteuil, bien à l'équerre après la toilette ?<br class="autobr" /> La raison évoquée « les escarres », n'est pas convaincante. Mon père souffre par ailleurs du Syndrome des Jambes Sans Repos, il est donc obligé de remuer constamment les jambes lors de ses crises de SJSR <br class="autobr" /> J'ai visité en médecine gériatrique Melle O. G. le dimanche 20 septembre 20.., et le dimanche 27/09/. Elle aussi a subi les ordres de rester assise dans le fauteuil… Le samedi suivant, le 3/10/20.., elle n'avait pas d'escarres, mais elle était décédée. Il y a eu un déni de sa souffrance et de sa faiblesse, il y a eu une sorte d'irrespect de la mourante, à mon sens. Il lui restait 6 jours à vivre et elle ne pouvait même pas rester couchée dans son lit.<br class="autobr" /> D'où viennent ces ordres qui font que les malades, toutes pathologies confondues, doivent rester aussi longtemps assis dans le fauteuil alors qu'ils ont envie de rester couché ????</p> <p>8/ Samedi 13 /02 : Nous avons remarqué que tout le personnel était en pause en même temps de 15 h 30 à 16 h 40. Impossibilité absolue de parler à un personnel soignant disponible pendant tout ce temps-là. Pourquoi une telle indisponiblité ?</p> <p>9/ Je peux comprendre que les visites avant 11 h ne soient pas recommandées. Je viens de soulever l'indisponibilité du personnel. En revanche, chaque fois que j'ai tapé le code pour ouvrir le portillon du 2è étage avant 11 h, là, il y avait toujours quelqu'un de disponible pour me lancer « ce n'est pas encore le moment ! », « pas avant 11 h ! »</p> <p>10/ Durant tout son séjour médecine gériatrique, mon père n'a été vu par aucun pneumologue. Vu ses antécédents, je pense que ça n'aurait pas été du superflu.</p> <p>11/ Lundi 15/02/ : jour du départ.<br class="autobr" /> Je viens de bonne heure pour voir le médecin pendant sa tournée.<br class="autobr" /> C'est l'horreur, mon père, malade, avait déjà été mis en tenue de départ, assis sur le fauteuil bien à l'équerre et sa valise était sur le lit. Il rêve de se reposer allongé. Qui est malade ? La valise ou mon père ? Le lit n'a plus ni draps, ni couvertures. Le départ a lieu vers 15 h. Cette dernière journée est de la maltraitance : le malade hospitalisé n'est pas respecté dans son état de malade. La journée d'hôpital du lundi 15/02, jour de sortie a bien été facturée comme une journée d'hôpital ? Elle a été sans soins de kiné, sans utilisation possible du lit à partir de 9 h …. Pourquoi ?</p> <p>12/ La sortie d'hôpital de mon père a été faite sans concertation aucune. Pourquoi ? Ira-t-il en maison de repos ? Est-il suffisamment aidé à son domicile, vu son état de faiblesse ? Etc.… Rien de tout ce questionnement. Un retour à domicile a été imposé pour lundi 15. C'est la 1ère fois depuis toutes ses hospitalisations, que mon père n'a pas envie de rentrer à son domicile tant il se sent faible et malade. Il l'a dit et redit au médecin et au personnel soignant. Son ressenti indiffère…<br class="autobr" /> Alors que dans le Monde du 23/02/2010, je lis « Le patient est notre guide » (à l'unité de gériatrie , à Paris)</p> <p>(In extremis, à midi, nous avons réussi à parler à l'équipe soignante qui est restée inflexible sur la date de son départ. Je pense que la date avait été décidée dès jeudi 11 ou vendredi 12)</p> <p>Toutes ces remarques n'ont pas pour but « d'attaquer » tel ou tel personnel en médecine gériatrique. Je les ai faites : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> car je pense qu'un service de médecine peut être intéressé par des observations d'un membre de la famille, même si ces remarques ne sont pas toujours agréables. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> surtout dans l'objectif d'améliorer la situation du malade hospitalisé.<br class="autobr" /> Merci d'avoir pris la peine de me lire.</p> <p>Au final, mon père est sorti de la gériatrie plus épuisé qu'il n'était rentré. Etant en relation avec son cardiologue, nous avons pris un RV domicile-CH en VSL dès le lendemain de son retour pour rencontrer son cardiologue qui nous a fait repartir sur le traitement habituel qui convenait et pas sur le traitement prescrit en gériatrie et tout s'est remis à rentrer dans l'ordre petit à petit.</p> Les soignants et les familles 2015-11-18T17:20:41Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13669 2015-11-18T17:20:41Z <p>Bonsoir, Paulette.</p> <p>Je crois que nous arrivons à quelque chose de solide.</p> <p>Ce qui est manifeste, c'est que votre mère ne vous semble pas en danger ; sinon il y aurait urgence à trouver coûte que coûte un autre lieu de vie. Nous parlons donc de ces manquements quotidiens, que vous avez bien raison de pointer, et qui compromettent le bien-être de votre mère.</p> <p>A ce point je dirais trois choses.</p> <p>La première c'est que, sur un certain nombre d'indices que vous donnez, j'ai le sentiment qu'en effet l'équipe de direction et l'équipe soignante ont du chemin à faire ; sans en rajouter sur ce refrain qui m'agace un peu de la bientraitance, il y des détails qui montrent que cet EHPAD fonctionne comme je fonctionnais il y a près de vingt ans. Il y a là certes un problème d'effectifs, mais bien plus de formation et d'organisation. Ajoutons qu'il s'agit sans doute bien d'un problème culturel posé par des gens qui croient et veulent bien faire, puisqu'ils ne sont pas mus par un objectif financier.</p> <p>La seconde est que vous avez fort peu de chances de pouvoir agir efficacement pour que les choses changent. Il faut pour cela réussir à constituer une action de groupe, ce qui suppose un diagnostic commun et une volonté commune de faire progresser la structure. Or ce n'est pas facile, pour de nombreuses raisons, et notamment celle que vous soulignez : tous les proches ne s'impliquent pas de la même façon. Il ne faut donc pas prendre votre parti de cette situation, mais savoir que vous n'avez pas la main (et que, j'y insiste, le risque de mener des actions contre-productives est majeur), et guetter les opportunités. Au quotidien le plus efficace sera de veiller à entretenir avec les professionnels des relations apaisées.</p> <p>La troisième est ce sur quoi vous mettez l'accent depuis quelques messages : il est important, même si cela n'a pas d'efficacité immédiate ou apparente, de trouver un lieu pour dire ce que vous vivez. Je ne sais pas du tout si l'espace de ce site est en mesure de remplir cette fonction ; mais je serais fier qu'il le soit, et qu'au minimum il vous aide à y voir clair.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-17T22:38:49Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13662 2015-11-17T22:38:49Z <p>Ratio : confiance/méfiance ; positif/négatif, dans un établissement de soins / de santé<br class="autobr" /> J'ai écrit seulement quelques rares lignes sur ce qui peut être positif, et beaucoup sur le négatif : si le monde était rose dans ces EHPAD, je n'aurais pas pris la plume. Qu'est-ce qui me pousse à communiquer ?<br class="autobr" /> Des situations difficiles, voire inadmissibles. Ma mère n'est pas plus en danger que les autres résidents, elle n'est pas plus mal traitée que les autres résidents. La seule différence, c'est que tous les jours, elle a la visite de l'un de ses enfants, à des horaires différents, selon les goûts, envies, et possibilités de chacun. Nous disons les choses, mon frère a envoyé une photo des mains de ma mère pleine d'excréments, à plusieurs reprises, à l'équipe de direction. Je ne raconte dans ce blog que ce que moi je vois. Ce que voient les autres membres de ma famille est encore différent, mais pas plus positif. Ce que j'ai pu voir en gériatrie lors de courts séjours de mon père n'est pas mieux : "il n'y a plus de soupe, parce que vous êtes en bout de couloir" ; "la kiné est venue s'occuper de votre père, alors que je sais qu'elle n'est pas venue"et que cela m'a été confirmé après enquête....etc... "votre père a de la chance d'avoir un repas ce soir, parce que j'ai accepté de remplacer au pied levé ma collègue absente, mais rien ne m'obligeait à le faire, d'autant que je ne récupèrerais jamais ces heures."<br class="autobr" /> Il est certain que je serais plus encline à abonder dans le style de livre du genre :<br class="autobr" /> Le livre noir de la santé<br class="autobr" /> On n'est pas dans le monde des bisounours : restrictions de budget, de personnel. Et cela n'est pas sans incidence auprès des résidents, auprès des patients.</p> Les soignants et les familles 2015-11-17T11:42:58Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13660 2015-11-17T11:42:58Z <p>Bonjour,<br class="autobr" /> Je ne changerai pas ma mère d'EHPAD : il ne faut pas rêver, je crois que cela serait du pareil au même. Changer pour fuir des problèmes et en trouver d'autres, quasi identiques, à quoi bon ?<br class="autobr" /> L'avantage de celui-ci, s'il y en a un, c'est son adresse, qui convient à ses enfants, qui convient par qu'il est implanté dans un environnement géographique qui n'était pas étranger à ma mère.<br class="autobr" /> J'ai étudié ou expérimenté d'autres solutions et ce n'était pas mieux. Il me semble qu'il faut faire AVEC.<br class="autobr" /> Le souci, c'est que j'y suis souvent donc je peux voir beaucoup de choses.<br class="autobr" /> Dans les échanges avec les autres descendants de résidents, il y a de tout.<br class="autobr" /> Il y a ceux qui se sont résignés et qui acceptent tout, il y a ceux qui ne viennent jamais, et les autres. <br class="autobr" /> On remarque du bon, du moins bon et parfois du mauvais. Tout est perfectible.<br class="autobr" /> L'établissement idéal n'existe pas.<br class="autobr" /> Confiance ? méfiance ? Je trouve normal que les 2 sentiments co-existent.<br class="autobr" /> Je n'imagine pas qu'il existe un EHPAD où je puis me mettre entièrement sur le rail de la confiance, et un autre EHPAD sur le rail de la méfiance. C'est justement ce rapport : confiance/ méfiance que je ressens comme un organisme vivant qui se modifie au fil des situations, des personnels, de la direction et de son équipe, des échanges que l'on peut avoir avec les uns et les autres, etc...<br class="autobr" /> J'ai écrit des situations qui révèlent que je ne peux pas avoir entièrement confiance. Ce n'est pas dû à cet EHPAD en particulier.<br class="autobr" /> Quand mon père a fait différents séjours en gériatrie, j'ai aussi émis des commentaires sur les soins, la prise en charge, etc… Le questionnaire de sortie ne me suffisait pas, il fallait que je prenne une feuille A4 et que je la remplisse, car tant que je n'ai pas dit les choses, je ne suis pas bien.<br class="autobr" /> Je suis mieux après avoir écrit, communiqué et partagé. Si jamais je n'avais rien à dire ou à écrire, je me demanderais si je suis toujours en possession de mon cerveau et d'une certaine aptitude à communiquer, même si elle est parfois maladroite.<br class="autobr" /> Du coup, je crois que je vais poster mes remarques sur le séjour en gériatrie dans une prochaine communication, car je les ai conservées. Ce lieu de soins était aussi la cible de mes remarques.<br class="autobr" /> Tout cela pour dire que je n'en ai pas uniquement après l'EHPAD dont je parle, mais je ressens des choses que j'ai tout simplement envie de partager quand il s'agit de la prise en charge de personnes (qui de surcroît sont dans mon cœur), que ce soit en Centre Hospitalier ou en EHPAD.</p> Les soignants et les familles 2015-11-17T07:36:06Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13659 2015-11-17T07:36:06Z <p>Bonjour Paulette,</p> <p>J'ai envie de vous dire deux choses.</p> <p>La première.</p> <p>Je ne pense pas que vous êtes véritablement dans l'état d'esprit de construire<i> une démarche de soins</i> avec les AS car vos interventions disent trop la suspicion que vous nourrissez , sinon à l'égard de toutes du moins en direction de quelques unes d'entre- elles .</p> <p>Permettez- moi de d'ajouter que sur ce point le premier effet perverse de la- lutte- contre-la- maltraitance devient précisément la nécessité pour une AS de se prémunir de tout risque d'être accusée de maltraitance Une sorte de <i>principe de précaution</i> et c'est d'abord comme ça qu'il faut comprendre le refus de votre présence, exprimé, revendiqué par la jeune AS.</p> <p>J'ajoute que je suis favorable à 100% à l'institution d'un <i>droit de retrait</i> quand la toilette , le lever ou le coucher ou etc d'une personne âgée posent manifestement problème et manifestement c'est le cas pour les soins nécessitant des mobilisations successives de votre mère.</p> <p>Je me trompe ?</p> <p>Le deuxième point.</p> <p>Quand je vous écrivais que les AS déjà présentes à l'arrivée de votre mère dans l'institution avaient accompagné la dégradation de l'état de santé de santé, je voulais dire surtout une chose.</p> <p>Quand votre mère est arrivée il y a huit ans , sa mobilisation ne posait peut- être pas de problème et au fil des jours les AS ont peu à peu chaque jour adapté leurs gestes à l'évolution de son état de santé. La progréssion de leur prise en charge a été lente , presque imperceptible . La jeune AS , elle, ne peut pas par la force des choses s'appuyer sur l'expérience de la prise en charge de votre mère acquise au fil de ces 2920 jours ( toilettes, couchers, levers) par ses collègues plus anciennes.</p> <p>Bref les plus anciennes bénéficient d'un atout , d'un acquis considérable.</p> <p>Bien à vous,<br class="autobr" /> Sophie</p> Les soignants et les familles 2015-11-16T21:33:13Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13657 2015-11-16T21:33:13Z <p>Bonsoir, Paulette.</p> <p>Je reprends le travail sur vos messages ; je le fais avec retard, mais j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop : ces derniers jours j'avais la tête ailleurs.</p> <p>Le problème c'est la richesse de ces messages, qui ne permet guère d'envisager une réponse complète. D'autre part je risque de me répéter. Mais tant pis.</p> <p>Je le dis et le redis : l'implication des proches dans la prise en soins me semble ouvrir des perspectives très riches, et j'y suis totalement favorable. Mais je dois tout de suite ajouter que cela ne va pas de soi, et qu'il faut envisager une foule de questions auxquelles on ne songe pas nécessairement. Deux au hasard : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il est évident que certaines familles seront partantes, d'autres pas (je ne parle même pas des résidents qui n'ont pas de famille). Du coup la charge en soins pour l'établissement ne sera pas la même selon les résidents. Comment va-t-on gérer cela ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La prise en soins implique un risque d'accident du travail, de maladie professionnelle. Quelles implications juridiques pour les proches ? Pour l'établissement ? <br class="autobr" /> Je vous donne ces deux exemples parce qu'ils sont caractéristiques des problèmes qu'on pourra rencontrer, mais aussi parce qu'on peut leur trouver une solution ; cela n'entame en rien ma conviction que c'est par là qu'il faut aller, mais cela souligne qu'il y a une réflexion à conduire.</p> <p>De manière plus délicate, il faut prendre en compte les implications affectives du soin. On commettrait une lourde erreur en pensant qu'il n'y en a pas, y compris chez les soignants ; et qu'il n'y a pas de précaution à prendre quand on institue les proches comme des soignants ; j'ai de cruels souvenirs en cette matière.</p> <p>Mais revenons à votre situation.</p> <p>Quand je relis ce que vous écrivez à propos de la manière dont a été prise la décision de se ranger sur ce point à l'avis du résident, je ne peux me retirer de la tête l'idée que le CVS n'a pas réellement adhéré à votre proposition, et qu'il s'est agi là d'une concession qui vous avait été faite. Si mon intuition est juste, vous ne pourrez guère compter sur lui. Quant au Directeur, il me semble évident qu'il n'est pas du tout préparé à envisager une telle possibilité ; et à supposer que son prédécesseur l'ait admise, lui ne l'entend pas ainsi. Il y a bien peu de chose à y faire : c'est une culture du soin qui n'est pas adaptée, vous ne changerez pas la culture du soin. On peut le regretter, bien sûr ; mais comme je vous l'ai dit ce que nous cherchons c'est une solution efficace ; et il est illusoire de penser que celle-ci pourrait l'être. Par contre à vouloir imposer un changement dont par ailleurs je pense comme vous qu'il ferait le plus grand bien à cette maison, vous avez toute chance d'engendrer un conflit dont personne ne sortira indemne. Dès lors de deux choses l'une : ou les soins sont d'un niveau suffisant, et il convient d'aménager ce qui peut l'être, ou ils ne le sont pas, et la seule issue est de changer d'établissement (c'est même un devoir si des lacunes importantes sont constatées).</p> <p>J'y insiste encore, car votre projet n'est pas clair.</p> <p>Quand je propose que les proches soient impliqués dans la prise en soins, c'est à cause de ce que vous écrivez dans votre mail du 12, et dont je reprends la dernière phrase : <i>Il n'y a pas que la relation soignant-soigné, il y a la relation soignant-résident-famille à prendre en compte. Il faut la faire vivre et la richesse du partage de ces instants peut être magique</i>. À cela je souscris totalement (même si j'ajoute qu'il y faut quelques précautions). Mais il suffit de comparer le nombre de lignes que vous consacrez à cet aspect des choses et le celui que vous consacrez à décrire votre méfiance vis-à-vis de la qualité des soins pour constater que la seconde question vous est bien plus importante que la première. Or je vous l'ai déjà dit : si la qualité des soins pose problème, alors il faut changer d'établissement, parce qu'il y a danger, et parce que vous ne changerez pas la culture du soin. Et je m'inquiète chaque fois qu'à vous lire j'ai l'impression que la distinction entre ces deux aspects de votre participation n'est pas claire dans votre tête. Car si elle n'est pas claire dans votre tête, alors ce flou se sent dans votre relation aux professionnels, et cette relation ne peut que devenir tendue.</p> <p>Sur le fait que les soignants n'aiment pas se sentir observés, je crois que c'est assez simple. Personnellement j'ai toujours détesté qu'on me regarde travailler. Simplement parce que cela me trouble et que je perds une partie de mes moyens. Il y aurait à travailler sur la timidité des soignants, et sur ce qui fait qu'ils ne peuvent imaginer qu'on les observerait avec bienveillance. Mais c'est ainsi ; on peut décider de ne pas faire avec, mais on n'aboutira qu'à bloquer la situation. <i>Et s'ils sont observés par l'infirmière-cadre ou le médecin administratif de l'EHPAD ou par la direction, c'est de l'observation aussi</i>. Certes ; et c'est tout aussi mal vécu, à ceci près peut-être qu'on reste entre collègues et qu'en quelque sorte « ça ne sort pas de la famille », ce qui rend l'épreuve moins redoutable.</p> <p>Tout ceci est parfaitement irrationnel, et il y a beaucoup à gagner à faire évoluer les esprits sur ce point. Mais nous n'en sommes pas là, et le pire serait de ne pas en tenir compte au prétexte que cela n'a pas lieu d'être : il y a beaucoup de choses qui n'ont pas lieu d'être, et qui malgré tout se vengent cruellement quand on les néglige.</p> <p>Par contre je ne crois pas à votre hypothèse : <i>Les jeunes qui arrivent dans l'emploi, "recrachent "leur cour, comme si elles voulaient montrer qu'elles ne l'ont pas oublié</i>. Car si elles se comportent ainsi, c'est au contraire parce que vous les observez ; du coup elles se replient sur leur cours comme sur une ligne de défense. Mais c'est une défense, induite par votre présence. Et elles le font d'autant plus que, comme je vous l'ai dit plus haut, elles ont parfaitement compris que votre attitude est dictée par la méfiance : il y a des choses qu'il est impossible de cacher.</p> <p>Tout comme vous n'aurez que des mécomptes si vous perdez de vue que vous ne pourrez pas changer la culture du soin. Je la vois d'ici, cette culture ; d'ailleurs elle est tout entière dans l'anecdote que vous rapportez : <i>Combien de fois ma mère m'a dit : "quand elles sont deux à faire ma toilette, elles deux se parlent entre elles, pas plus que si je n'existais pas, c'est tout comme si elles étaient en train de faire la vaisselle !</i> C'est un grand classique, qui montre que dans cette institution la réflexion sur la prise en soin reste embryonnaire. Tout comme après tout celle sur la démocratie sanitaire : le CVS est une instance consultative, et la Direction n'est pas tenue par ses avis ; mais dans une institution qui fonctionne bien il en va autrement ; encore faut-il y avoir réfléchi. Ce n'est pas le cas dans cet établissement, et vous n'aurez pas les moyens de le faire changer.</p> <p>La question est donc bien de savoir s'il y a danger à laisser votre mère dans cette maison. C'est pour moi le préalable à toute réflexion.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-15T10:34:35Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13652 2015-11-15T10:34:35Z <p>les clogs : quel est l'intérêt de ces clogs que porte le personnel soignant et qui ne tiennent pas au pied ?<br class="autobr" /> En EHPAD, et à l'hôpital, le personnel marche beaucoup, fait de nombreuses allées et venues... je suis étonnée de ce choix de chaussures qui ne tient pas au pied.<br class="autobr" /> Hier soir, j'étais présente au moment du coucher. 2 personnes que j'aime bien, qui ont "de la bouteille" faisaient le transfert, n'en voilà-t-il pas l'une des 2 qui se prend le clog dans la barre du lit ! elle s'est retrouvé en chaussette pour un pied, le clog à l'autre tout de même....Je ne sais pas comment elle a pu faire !<br class="autobr" /> Comme la prise en soins a été hyper rapide, on n'a même pas eu le temps d'analyser ce qu'il s'était passé.<br class="autobr" /> Quand je dis qu'il se passe plein de choses au moment du coucher, un épisode de ce gabarit ne s'était encore jamais produit. Il y a donc tout ce qu'on voit, et qui permettrait d'écrire un livre, et tout ce qu'on ne voit pas, qui permettrait certainement d'en écrire un autre. <br class="autobr" /> Etre témoin de telles choses : que de gestes qui n'apportent aucun apaisement. "faites confiance à l'institution ! "<br class="autobr" /> Je pense que dans la formation de ces personnels, il faudrait avoir davantage en tête que tout ce qui est dit, fait, peut être entendu et observé par des personnes qui n'oublient pas, que ce soit le résident lui-même, que ce soit les proches. Pourquoi pas utiliser l'image de la caméra qui suit partout ? l'image du miroir qui "réfléchit" : les 2 sens du mot "réfléchir" viennent nous questionner. Le pouvoir de la caméra cachée... Et c'est là que je prolonge la réflexion engagée plus haut où je parlais de la chambre particulière du résident qui n'est plus une forteresse où seuls les personnels de l'EHPAD peuvent y pénétrer, et être solidaires entre eux, entre elles : entre 2 copines AS, et aucun proches dans la chambre, c'est l'occasion rêvée où les AS peuvent parler de ce qu'elles vont faire à manger, des promotions du moment, de l'anniversaire des enfants, d'un tel et d'un tel que le résident ne connaît pas, etc... c'est ce que me dit ma mère, et c'est ce que j'ai entendu quand , avant le dit CVS (où il a été décidé démocratiquement que les proches pouvaient rester à la prise en soins, si c'est la volonté du résident) où clairement je disais aux AS qui me demandaient de sortir, que oui, je sortais, mais que j'allais écouter derrière la porte...) Est-ce que la formation des personnels insiste suffisamment sur le fait que le résident doit être au coeur des préoccupations des AS : à tous moments : y compris lever, coucher, toilette, etc... Depuis que je vois ce qu'il se passe en milieu hospitalier et EHPAD, j'ai toujours eu envie d'écrire à l'Institut de soins Infirmiers, ou autre instances de ce genre, afin d'envoyer le miroir de ce qu'il se passe dans la réalité... <br class="autobr" /> Et je pense que les personnels feraient davantage attention si pendant la formation de base, puis pendant la formation continue, on le leur signifie régulièrement.<br class="autobr" /> Le problème avec les personnes âgées, quand problème il y a : le personnel soignant en attitude défensive, peut toujours prétexter le contraire, en disant que la personne âgée s'est trompée, qu'elle ne se rappelle plus, qu'elle invente, etc...de façon à se soustraire de toute responsabilité. C'est de l'abus de faiblesse. Même si le corps physique est en état de décrépitude plus ou moins avancée, l'esprit, la mémoire, l'intelligence ne subissent pas au même rythme, une décrépitude identique, selon les personnes. Cela peut sembler paradoxal pour certains personnels, mais la réalité est là : au delà des apparences, on peut toujours trouver quelque chose de vif, d'éveillé, chez la Personne Agée que l'on croit, à tort, plus ou moins éteinte. Bon nombre de personnes âgées gardent la lucidité et la mémoire jusqu'à la fin.</p> Les soignants et les familles 2015-11-14T10:14:57Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13651 2015-11-14T10:14:57Z <p>"il faut faire confiance à l'institution"</p> <p>oui, pouvoir vivre dans une confiance absolue, c'est le paradis sur terre, mais l'erreur est toujours possible, latente, comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.</p> <p>Il y a certains soirs où je passe à l'EHPAD après le coucher. Ce fut le cas de hier.</p> <p>> Bien m'en a pris : ma mère a dû être couchée en catastrophe :</p> <p>> 1/ installée complètement à plat, (la tête pas relevée, le lit pas incliné légèrement comme d'habitude)</p> <p>> 2/ pas de tablette à portée, elle était à 1 m. du lit, donc pas d'eau à boire, pas de verre : rien.</p> <p>> 3/ volets fermés. En 7 ans, elle a toujours dit qu'elle ne voulait pas de volets fermés (pas de vis-à vis). Et ce soir elle m'a dit : je leur ai dit de ne pas fermer les volets, elles l'ont qd même fait (Ah ! la volonté du résident qu'il faut respecter ! que de discours vains )</p> <p> 4/ la robe de la journée était mise n'importe comment sur la chaise et à l'envers (pas très grave en soi ).</p> <p>5/ je lui ai présenté un verre d'eau et elle a bu.</p> <p>En entrant dans la chambre, j'ai été saisi par une sensation de coucher-catastrophe, qui m'a laissé un goût bizzare pour le reste de ma soirée.</p> <p>Si j'assiste et participe au coucher, cela me permet de limiter ou d'éviter ce scénario-catastrophe.<br class="autobr" /> Les étapes sont toutes respectées : transfert, changement de protection, soins aux fesses ou pas, conversation avec le résident, installation de la tablette avec le téléphone à portée, les revues à lire, le verre d'eau + la bouteille d'eau, inclinaison du lit selon le souhait du résident, etc...</p> <p>J'ai pu constater que les dernières étapes étaient passées à l'as, je suis donc inquiète pour les 1eres étapes.</p> <p>Faire confiance à l'institution ??? je suis passée un soir où je ne passe jamais habituellement, et malheureusement, j'ai été saisie par un spectacle de chambre désolant.<br class="autobr" /> Décidément, toutes les occasions ne font que justifier de la nécessité de participer à la prise en soins.</p> <p>Quant à ceux qui n'y participent pas, c'est leur choix, mais je pose la question du "ne pas vouloir voir, ne pas vouloir savoir, ne pas vouloir se rendre compte". Finalement, faire l'autruche arrange et les proches, et la direction et tout le personnel. Mon souhait, c'est qu'on me laisse vivre avec la réalité, et qu'on me permette de pouvoir apporter modestement un léger mieux à cette réalité.</p> Les soignants et les familles 2015-11-12T17:20:55Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13648 2015-11-12T17:20:55Z <p>A.S. suite,<br class="autobr" /> Je vois aussi une autre explication face aux dires des A.S qui préfèrent que les proches n'y soient pas pendant la prise en soins. Les jeunes qui arrivent dans l'emploi, "recrachent "leurs cours, comme si elles voulaient montrer qu'elles ne l'ont pas oublié. Tel est mon ressenti. <br class="autobr" /> Oui, cela m'a fait cet effet-là dans un certain nombre de circonstances. Certaines me l'ont dit : on l'a appris dans nos cours, etc... après, elles enchaînent avec la pudeur., etc...J'ai l'impression d'entendre une récitation. Et c'est là que je dis que je me suis déjà occupée de maman, (et aussi de mon papa) et que la pudeur en ce qui me concerne, on peut la mettre dans la poche, au regard de la nécessité de ce qu'il convient de faire dans l'immédiat.<br class="autobr" /> Tout cela pour dire que ce n'est pas forcément parce que le regard d'autrui tétanise que les AS ne veulent personne, il y a aussi la fierté pour ne pas dire la pédanterie à montrer qu'on sait quelque chose.<br class="autobr" /> A tel point que je m'étais dit qu'il fallait contacter les instituts de soins infirmiers, et autres types de formation de ce genre et leur faire savoir que rien n'est figé, que tout évolue, surtout pour ceux qui ne changent pas d'un iota leur enseignement au fil des décennies, et que la culture du soin ça évolue aussi. Je crois sincèrement que la formation professionnelle doit bouger et l'EHPAD n'est pas un fief inaccessible et réservé aux seuls qui savent. Une chambre de résident n'est pas une forteresse où son proche doit rester esseulé contrairement à sa volonté, même au moment de la prise en soins. Combien d'amies infirmières me disent que maintenant avec la rapidité des soins qui est devenue une exigence : tant de minutes par patients pour une injection, etc... elles n'ont plus le temps de parler aux patients pour les détendre avant l'injection ou un soin, résultat, elles trouvent des patients crispés, raidis, qu'il est difficile de faire bouger, pivoter, etc... Et c'est là que justement, je vois comme une coopération la présence de volontaires de la famille pour apporter cette détente que le personnel ( pris par la rapidité d'exécutant) n'a pas le temps d'apporter.<br class="autobr" /> Il n'y a pas que la relation soignant-soigné, il y a la relation soignant-résident-famille à prendre en compte. Il faut la faire vivre et la richesse du partage de ces instants peut être magique.</p> Les soignants et les familles 2015-11-12T12:21:14Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13647 2015-11-12T12:21:14Z <p>Le règlement de fonctionnement est vraiment succinct : 3 p. et demie dont 1 p. dédiée au CVS (rôle, fonctionnement, composition, etc... )<br class="autobr" /> L'EHPAD est géré par une association à but non lucratif.</p> Les soignants et les familles 2015-11-11T22:32:58Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13646 2015-11-11T22:32:58Z <p>Bonsoir Sophie, bonsoir Michel,<br class="autobr" /> La nouvelle AS n'a pas été informée de quoi que ce soit.<br class="autobr" /> Le nouveau directeur prend le contre-pied de ce qui a été décidé en CVS , c'est-à-dire : "c'est le résident qui décide si oui ou non, il souhaite la présence d'un proche au moment d'une prise en soins". Cette prise de position du directeur, inattendue pour moi, a été un choc, mais cela a permis au Directeur de soutenir son personnel. J'aurais préféré qu'on puisse rentrer dans la qualité de l'échange que je viens d'avoir avec Michel.<br class="autobr" /> Je suis surprise que le directeur se soit insurgé contre la décision du CVS, c'est une évolution du fonctionnement de l'EHPAD. A quoi sert donc le CVS si on ne tient pas compte de ce qu'il s'y décide ?? Est-ce qu'on joue à la démocratie pour après, tout effacer ce travail ? Dans l'été, j'avais dit au Directeur qui venait d'arriver que souvent je restais le soir jusqu'à ce que ma mère soit couchée, j'avais même posé une série de questions concernant les soins du coucher, ce que j'avais observé, on nettoie ou pas le fessier selon les circonstances, on passe ou pas de la crème, etc... bref une somme d'observations qui nécessite d'être en chambre et pas dans le couloir à attendre. Donc je ne m'en suis pas cachée de ce que je faisais. Et j'avais même rapporté qu'une fois ou quelques fois avant la prise de décision du CVS que quelques très rares personnels m'avaient dit : "si vous êtes là, je ne couche pas votre mère". Et le directeur m'avait dit que si jamais il entendait une chose pareille, eh bien, le personnel serait immédiatement convoqué dans son bureau, car dire des choses pareilles est inadmissible.. Donc, je n'ai vraiment pas compris son revirement de situation tout dernièrement. Cela reste un mystère pour moi. D'où cette totale incompréhension, qui m'a fort heureusement permis de trouver ce site formidable : "il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur "Et là tout d'un coup, il dit "c'est faux, ce n'est pas le résident qui choisit." On nous a bassiné" pendant toute l'année 2013 : "c'est la volonté du résident qui prime, les personnels, AS, personnels de la restauration n'avaient que ces mots à la bouche, "c'est la volonté du résident". Et puis, quand il s'agit de la mettre en oeuvre, on se réfugie dans des histoires qu'on s'invente pour ne pas considérer la volonté du résident.<br class="autobr" /> Je n'en veux pas au Directeur de soutenir son personnel, je lui en veux de ne pas respecter les décisions du CVS. Je ne vois pas souvent cette AS en question, car je ne reste que certains soirs par semaine, un peu plus quand j'ai des congés, mais en travaillant c'est tout au plus 2 ou 3 soirs par semaine. Donc je ne campe pas en permanence à l'EHPAD, mais quand j'y suis, je n'ai surtout pas envie de rester dans le couloir quand on couche ma mère le soir. Depuis le fameux soir où j'avais fait une visite rapide de 5 minutes à ma mère, et où je l'avais trouvée avec ses jambes paralysées croisées, eh bien, c'est depuis ce temps-là , que je n'arrive plus à partir avant que ma mère soit couchée. Les soirs où j'y suis je pars quand elle est couchée pour être tranquille après. Les soirs où je n'y suis pas , c'est "Inch 'allah"</p> Les soignants et les familles 2015-11-11T21:36:41Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13645 2015-11-11T21:36:41Z <p>Pour résumer : j'ai pris contact avec la direction pour 2 points<br class="autobr" /> 1/ pour signaler que j'étais étonnée qu'une A.S me demande de sortir au moment du transfert. C'est à ce moment-là que j'ai précisé que ce point avait été soulevé lors de la précédente direction et abordé et résolu en CVS avec pour réponse : "c'est le choix du résident". <br class="autobr" /> J'étais d'autant plus contrariée quand j'ai entendu dire par la direction : "mais c'est faux !" je me répète, je n'ai fait aucune remarque sur le soin, sur le travail, mais il est certain que j'étais bien contrariée, car il me semble que si je n'ai pas le droit d'être présente, c'est que l'AS a qqch à se reprocher sur sa façon de faire. Mais j'ai bien noté que vous avez dit que certains personnels sont tétanisés s'ils sont observés.<br class="autobr" /> Et s'ils sont observés par l'infirmière-cadre ou le médecin administratif de l'EHPAD ou par la direction, c'est de l'observation aussi. Pense-t-on que c'est une observation avec plus de bienveillance ? car le côté affectif étant absent ? <br class="autobr" /> 2/ j'ai dit aussi que j'avais envie d'écrire à titre personnel à la société qui fournit les protections pour relater les effets indésirables que j'observe sur ma mère. Et parallèlement à cette préoccupation, j'ai avisé les membres du CVS, tout en pensant qu'un particulier qui signale des effets indésirables, c'est peu de poids, un EHPAD qui signale à ses fournisseurs le souci, cela a un autre poids.<br class="autobr" /> Il y a eu 2 points signalés. Aurait-il été plus judicieux de les séparer par 2 RV différents, ces 2 remarques sont liées : ma présence au coucher permet d'observer ce que les descendants des familles ne voient pas, puisque tout le monde s'en va après le repas. Comment les membres du CVS peuvent-ils signaler ce problème de protection si ce n'est grâce à mon observation qui serait à la limite de légalité si jamais il faut s'en tenir au "c'est faux ! ce n'est pas le choix du résident"<br class="autobr" /> Ecrire permet de mieux clarifier les situations : ce n'est pas facile d'y voir clair, prise par l'émotion, la surprise, la contrariété, les changements de consignes sans préavis, et au final, en étant immergé dans un EHPAD où bon nombre de résidents ne voient personne et n'ont pas de visite, bref, sont seuls au monde, sans lien affectif. Il est certain que le personnel a plus facile quand les résidents sont esseulés : il n'y a personne pour observer comment ils sont : propres, ? avec des activités ? aidés dans la prise des repas ? impliqués dans la conversation au moment du coucher ou de la toilette, etc... Combien de fois ma mère m'a dit : "quand elles sont 2 à faire ma toilette, elles 2 se parlent entre elles, pas plus que si je n'existais pas, c'est tout comme si elles étaient en train de faire la vaisselle ! Je termine sur cette note d'humour car ma mère n'en est pas dépourvue, malgré son âge, loin s'en faut !</p> Les soignants et les familles 2015-11-11T20:30:02Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13644 2015-11-11T20:30:02Z <p>Bonsoir, Paulette.</p> <p>Décidément, cela devient de plus en plus intéressant.</p> <p>Ce que vous apportez maintenant, c'est que votre démarche est beaucoup plus ancienne et plus complète qu'il n'y paraissait à la lecture de vos deux premiers messages. Notamment vous aviez déjà travaillé la question de l'implication des proches dans la prise en soin.</p> <p>Cela permet de poser le problème autrement.</p> <p>Redisons-le : je crois pour de multiples raisons que cette implication des proches dans tous les aspects de la vie de l'établissement constitue une révolution, mais que cette révolution est inéluctable et indispensable. Les établissements doivent s'y préparer, l'anticiper et la proposer.</p> <p>Le Conseil de la Vie Sociale a pris une décision qui va dans ce sens. Évidemment être sûr que vous êtes parfaitement réaliste sur la réelle volonté de ce Conseil de s'impliquer dans cette démarche. Comme je vous l'ai dit, il peut ne s'être agi que d'une position théorique, ou, pire, d'une concession qui vous aurait été faite.</p> <p>Mais qu'en est-il de la position de l'établissement ? À vous lire on n'a pas l'impression qu'il se soit engagé dans une démarche institutionnelle structurée pour avancer dans cette voie. L'incident avec la jeune aide-soignante est éloquent de ce point de vue : si elle a réagi de la sorte, c'est parce qu'elle débute dans le métier, et qu'elle est encore plus déstabilisée que les autres à l'idée de vous voir assister aux soins ; mais c'est aussi parce qu'on ne l'a pas informée de cette orientation de l'établissement vers une autre culture du soin. Et si on ne l'a pas informée, c'est probablement parce que cette culture n'existe pas.</p> <p>Il ne faut donc pas interpréter cette attitude de l'aide-soignante comme une régression ; elle n'a jamais entendu parler de cette prise de position du CVS. Quant au Directeur, soit il n'en a pas entendu parler non plus, soit il n'adhère pas au projet. Ce n'est donc pas d'une régression dont il faut parler : le progrès n'a jamais eu lieu.</p> <p>Donc je dirais que pour le court terme le plus raisonnable est de calmer le jeu : il y a des soignants avec lesquels vous vous entendez bien, il faut faire avec eux et ne pas insister quand ils ne sont pas là. Mais l'essentiel est dans le long terme, et là il y a tout à faire.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-11T17:37:54Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13640 2015-11-11T17:37:54Z <p>Merci pour vos 2 réponses. Je suis époustouflée par votre analyse psychologique fine, votre discernement, votre intuition, vos conseils, votre investissement dans les réponses, etc...<br class="autobr" /> Mon 1er mail a été écrit un peu dans la précipitation, un peu dans la méconnaissance du blog ; j'y ai passé de nombreuses heures de lectures depuis et je pense y passer encore beaucoup de temps, car les tous les sujets m'interessent, et j'y trouve une très grande qualité d'information. (je suis en ce moment plongée dans toutes les pages concernant l'agonie, et les différents mails qui s'y rapportent, afin de me préparer et d'apprivoiser l'échéance ultime.) <br class="autobr" /> Mais revenons-en aux soins. J'ai retenu de vos conseils qu'il faudrait demander via le conseil de vie sociale, si participer aux soins en chambre, tout comme participer à la prise des repas peut être une possibilité inscrite dans le règlement intérieur. Cela semble acquis pour l'aide à la prise des repas : combien de descendants de résidents viennent faire manger leurs proches ! En revanche, au moment du coucher, il n'y a plus personne.<br class="autobr" /> J'ai beaucoup plaisanté avec des A.S. quand j'étais associée au coucher, en disant que j'allais être embauchée dans l'EHPAD ! Mais j'ai toujours ajoutée, que je n'étais pas professionnelle ! afin d'imposer une certaine modestie de ma part, et une reconnaissance de leur métier.<br class="autobr" /> La lecture du Règlement intérieur va me prendre du temps, car je n'ai pas l'habitude de le consulter, mais puisque la nécessité se fait sentir, je le ferai. J'ai trouvé dans vos informations ci-dessus beaucoup de choses qui m'intéressent et que je souhaiterais proposer : notamment le "faire équipe". J'ai trouvé là-dedans ce que je souhaiterais privilégier : la partie soins en chambre, coucher, aide à la prise des repas, etc, et c'est là que je pourrais me sentir le plus utile. En revanche, tout ce qui est spectacle, animations, sorties, finalement des actions proposées aux plus valides, m'attirent nettement moins. Et ce volet qui m'intéresse le moins est en train de se mettre en place avec des bénévoles. Cela me fournira l'opportunité de dire que je ne participe pas à ces activités de bénévolat dans l'animation, mais qu'en revanche, je propose m'inscrire parfois dans la participation aux soins.</p> <p>Oui , le Conseil de vie sociale va parler du problème des protections, mais il faut attendre que celui-ci ait lieu, et souvent, quand il y a un souci, je trouve que c'est très difficile de se contenir jusqu'au prochain CVS. Comme le dit l'adage, il faut battre le fer tant qu'il est chaud.<br class="autobr" /> C'était en CVS qu'il avait été débattu et décidé que la présence d'un proche au coucher par ex. était le choix du résident. Et cela avait été mis à l'Ordre du Jour en CVS à ma demande. La décision m'avait largement satisfaite. Je pensais l'affaire close définitivement. D'où mon irritation toute récente, quand une nouvelle AS me dit de sortir au moment du transfert. Quoi ! on remet cela sur le tapis ! J'ai manifesté mon étonnement, pour ne pas dire mon agacement, car autant je sortais parfois au moment du transfert avant la prise de décision du CVS, autant maintenant le sujet m'apparaît comme résolu. Si on veut avancer il ne faut pas toujours reculer, comme si la réflexion n'avait pas abouti à une solution . Pour moi, c'était quelque chose d'acquis. J'ai pris le refus de l' AS de coucher ma mère, comme une discrimination. Ma mère qui était déjà très ensommeillée, devait encore attendre que quelqu'un ait la gentillesse de bien vouloir la coucher, en ma présence, alors que j'ai déjà fait une partie du travail : ma mère est déjà en chemise de nuit, ce que beaucoup d'AS apprécient ! Pour moi, la question de présence ou pas d'un proche au moment des soins ou du coucher a été résolue : on n'y revient pas. C'est au nouveau personnel qui arrive de prendre le train en route, ou à la nouvelle équipe de direction de former les personnels, ou éventuellement de me prévenir s'il y a une gêne, mais ce n'est pas au moment de coucher une personne âgée qui a bien sommeil qu'on peut prendre le temps de retarder encore le coucher pour quelque raison que ce soit.<br class="autobr" /> Pour ce soir, je vais cesser ma contribution, je vais chercher le règlement intérieur de l'EHPAD..<br class="autobr" /> Bonne soirée !</p> Les soignants et les familles 2015-11-11T14:43:15Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13639 2015-11-11T14:43:15Z <p>« … Oui, il y a eu un souci avec 1 soignante, 1 souci avec une personne sur environ 100 personnels… »</p> <p>Et je suis prête à parier que cette jeune soignante ne faisait pas partie de l'équipe « canal historique » ?</p> <p>Celle qui il y a huit ans a accueilli votre mère.<br class="autobr" /> Celle qui était dirigée par l'ancien directeur.<br class="autobr" /> Celle qui avait encore les moyens de ne pas lésiner sur le coût des protections ou du reste.<br class="autobr" /> Celle qui au fil des jours a imperceptiblement accompagné la dégradation de l'état de santé de votre mère. Celle avec laquelle vous aviez, à priori, réussi à établir une relation de confiance.</p> <p>Bref, celle qui faisait alors la loi de ce service.</p> <p>Un « je ne sais quoi » me dit quand- même que dans cette équipe (et peut-être même, vous faites- vous manipuler par cette équipe ?) tout converge pour faire de cette soignante le bouc – émissaire … de l'évolution , bonne ou mauvaise de l'EHPAD, le changement de direction n'étant à mes yeux que la face immergée de l'iceberg.</p> <p>Sophie</p> Les soignants et les familles 2015-11-11T10:37:25Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13635 2015-11-11T10:37:25Z <p>Bonjour, Paulette, et merci de cette réponse. Je crois qu'elle confirme largement mon intuition, et c'est ce qui la rend encore plus intéressante car, comme je vous l'ai dit, votre situation est caractéristique de celle de beaucoup de familles, mais il est rare de la voir posée aussi sincèrement sur la table. Il faut donc l'analyser. Mais il y a un problème méthodologique : c'est que votre question comporte de multiples facettes, il y a de multiples axes de réflexion, et il ne va pas m'être facile de produire une synthèse claire. Je crois donc que dans un premier temps je vais devoir me borner à accumuler les remarques, les incises, les notes, qui n'auront d'autre valeur que celle de pistes pour penser.</p> <p><i>Exact : il y a un règlement intérieur, que j'avais signé il y a longtemps. Il faudrait que je le relise</i>.</p> <p>Oui. C'est même la première chose à faire, car si vous l'avez signé il vous contraint, sauf à contenir des clauses illégales.</p> <p>Mais vous ne l'avez pas fait. Cela se révèle une erreur sur laquelle j'insiste. Je crois qu'il est très important, dans les relations entre familles et professionnels, de toujours pouvoir dire dans quel registre on se situe : soit on est dans la relation de confiance et de coopération ordinaire, soit on est dans le juridique. Je sais que ce n'est pas facile, mais si on ne procède pas à cette clarification on est dans une ambiguïté qui n'aboutit qu'à multiplier les tensions.</p> <p><i>Concernant la présence des proches au moment du coucher et changement de protection, il avait été dit après maintes réflexions : "c'est le choix du résident</i>".</p> <p>Et c'est une excellente décision ; je serais même allé plus loin en proposant d'ouvrir la possibilité d'associer les proches qui le désirent à la prise en soins. Mais je voudrais bien en savoir plus sur la manière dont cette décision a été prise : que signifie ce « après maintes réflexions » ? Y avait-il eu déjà une difficulté à l'époque ? Cette décision avait-elle été un choix d'institution, ou bien était-ce une simple concession qui vous avait été accordée ?</p> <p><i>La direction ayant changé, je n'ai pas signé de nouvel avenant au Règlement intérieur</i>.</p> <p>Soit. Reste à préciser si la décision dont nous parlons avait été actée au précédent Règlement.</p> <p><i>Or, la direction m'a annoncé : dire que "c'est le choix du résident", c'est entièrement faux</i>.</p> <p>Un premier point : vous indiquez ici que votre conflit (car il y a clairement un conflit) se situe maintenant avec la Direction. Autant dire que la situation va être très compliquée, car non seulement il va falloir trouver une issue mais l'expérience montre que ces conflits laissent des traces avec lesquelles il est difficile de vivre.</p> <p>Mais le second point est dans le propos même de la Direction.</p> <p>Car quand elle dit que la présence ou non des proches n'est pas affaire de choix du résident, je trouve cela fort dommage. Non qu'il faille systématiquement poser la question. Mais si le résident le demande, il y aurait à mon sens une faute à le refuser. La seule condition est de s'assurer que c'est bien le choix du résident, et non, par exemple, la revendication d'un proche : il ne faut pas identifier trop vite : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ce que le résident demande. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ce que le résident accepte. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ce quel le résident ne refuse pas.</p> <p>Bref, elle a tort de réagir comme elle le fait.</p> <p>Mais elle a juridiquement tout à fait raison : la manière dont les soins sont prodigués relève de la compétence exclusive des professionnels, et s'il est décidé que les proches n'assistent pas aux soins cette décision s'impose. Mais je reviendrai sur ce point.</p> <p><i>Pourquoi ce qui était vrai, validé jusqu'à la fin du 1er trimestre 2015, est devenu faux, suite à une nouvelle direction, et suite à une jeune soignante qui m'a dit qu'elle ne voulait pas que j'assiste au transfert ? Oui, il y a eu un souci avec 1 soignante, 1 souci avec une personne sur environ 100 personnels</i>.</p> <p>Voilà. Votre préoccupation naît d'un conflit, réel, identifié, avec une professionnelle, et ce conflit a donné lieu à une plainte auprès de la Direction, laquelle a pris fait et cause pour son agent.</p> <p>Ce que je vais vous dire maintenant, je vais vous le dire pour une seule raison : nous voulons tous deux que votre mère bénéficie de la meilleure prise en charge possible. Dans ces conditions la seule chose qui doit nous intéresser, c'est l'efficacité ; comment allez-vous faire pour que votre action soit efficace ?</p> <p>Or voici ce que j'observe.</p> <p>Dans votre premier mail vous n'avez pas parlé formellement de ce conflit ; à telle enseigne que quand j'ai mis l'accent dessus, cela vous a froissée. Ce que j'affirme c'est que tant que vous n'aurez pas une vision absolument claire de ce qui se passe vous n'aurez aucune chance d'être efficace. Nous parlons d'un conflit avec une soignante, conflit suffisamment dur pour que la hiérarchie réagisse. J'ajoute que c'est bien en vous que la vision n'est pas claire, puisque si vous ne m'avez pas présenté les choses sous l'angle d'un conflit on ne peut pas dire que vous ayez cherché à le dissimuler. J'y tiens : ces obscurités sont caractéristiques de ce type de situation, c'est là que se trouve le germe des réticences, hostilités, méfiances réciproques, et on ne peut apaiser la relation familles-soignants que si on clarifie ce qui doit l'être.</p> <p>En second lieu, la Direction s'est solidarisée avec son agent.</p> <p>Pour le dire vite, j'aurais fait la même chose.</p> <p>En aucun cas je n'aurais toléré qu'une famille s'en prenne à un agent. Il est normal qu'un proche discerne un dysfonctionnement. Mais dans ce cas l'interlocuteur est nécessairement le cadre du service, voire la Direction. Et le devoir de ce cadre, le devoir de cette Direction, sont de recevoir la remarque, l'observation, la plainte, de mener loyalement son enquête et d'en rendre compte au proche. Le fait-elle ? C'est une autre question. Mais il n'y a pas d'autre voie. Comme je vous l'ai dit, vous payez non point un agent mais une maison de retraite. Vous ne trouverez jamais personne, en tout cas pas un juriste, et certainement pas moi, pour accepter l'idée que vous seriez l'employeur des soignants en charge de votre mère. Or ce que nous cherchons c'est une stratégie efficace. Celle que vous proposez ne l'est pas et ne le sera pas, parce qu'elle est juridiquement indéfendable.</p> <p>Je vais ensuite distinguer trois niveaux dans la suite de votre questionnement.</p> <p><i>Oui une fois la nouvelle direction installée, tout le monde était au courant qu'il fallait faire des économies, notamment sur le budget protection</i>.</p> <p>Il me semble très important de documenter ce point. Comme on le sait, « tout le monde » c'est personne ; sauf quand les choses se sont effectivement produites ainsi. A-t-il été dit, et par qui, et à qui, qu'il fallait faire des économies sur le budget protection ? Si oui, alors la question n'est plus celle d'un conflit avec un soignant mais celle d'un choix de gestion inacceptable. Et ce changement de nature du conflit impose une action beaucoup plus ferme, car s'il est nécessaire, effectivement, de toujours chercher à faire des économies, cela ne peut se faire au détriment de la qualité des soins. Si donc le problème vient de ce que la qualité des protections a baissé, c'est sur ce point qu'il faut lutter. Et à ce point j'ai envie de vous rappeler une donnée et de vous poser une question.</p> <p>La donnée, c'est celle du financement des EHPAD. Le séjour est financé par trois moyens : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La part « hébergement », payée par le résident, ou ses proches, ou l'aide sociale. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La part « soins », payée par l'Assurance Maladie. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La part « dépendance », payée par le Conseil Départemental. <br class="autobr" /> Je veux bien qu'on fasse des économies, mais à condition de ne pas apprendre que des sommes qui devraient être attribuées à la prise en charge de la dépendance sont détournées de leur destination pour financer d'autres postes. Faire des économies sur le budget des couches ne peut se tolérer que si c'est pour financer d'autres problèmes de dépendance (et si cela ne compromet pas la qualité de la prise en charge de l'incontinence).</p> <p>La question est celle du statut de l'EHPAD. S'agit-il : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> D'un établissement public ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> D'un établissement privé non lucratif ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> D'un établissement privé lucratif ?</p> <p>Quand votre mère est entrée dans cette institution, s'agissait-il d'un choix ? Ou bien avez-vous pris le seul établissement où il y avait de la place ?</p> <p>Je vous dis cela parce que si réellement (il vous faut les moyens de le prouver) la qualité des soins se dégrade, le problème change de dimension. La motivation à faire des économies n'est évidemment pas la même dans le public et dans le privé commercial. Et si vous avez affaire à une institution qui accepte de réduire la qualité des soins, alors vous n'aurez d'autre recours que de changer d'institution. Par ailleurs les interlocuteurs ne sont pas les mêmes. Dans le public, si l'EHPAD est adossé à un hôpital, vous pourrez avoir une oreille attentive auprès du médecin médiateur, voire de la Direction qualité (même si elle n'est concernée que de biais) ; en cas d'échec, et si la situation l'impose, l'Agence Régionale de Santé. Dans le privé, outre l'échelon du groupe d'EHPAD, j'insiste sur l'extraordinaire réactivité des Directions Départementales de la Concurrence et de la Consommation.</p> <p>Et avant tout cela il y a bien sûr le Conseil de la Vie Sociale ; c'est même le premier échelon car votre position ne sera pas la même selon que vous êtes seule à vous plaindre ou que d'autres ont constaté les mêmes faits.</p> <p>Mais ce que je note d'autre part c'est qu'il y a deux problèmes distincts : celui de la qualité des couches et celui de la qualité des soins. Il vous faut absolument faire la différence entre les deux, car tant que cela ne sera pas clarifié vous poserez votre problème en des termes ambigus ; or nous parlons de choses trop difficiles pour que vous puissiez espérer la moindre efficacité si cette ambiguïté n'est pas levée.</p> <p>Si je vous ai bien lue, vous avez un problème avec une aide-soignante (non pas sur 100, car il n'y a pas 100 personnes dans les équipes qui s'occupent de votre mère, mais laissons ce point). J'en déduis que vous n'en avez pas avec les autres. Si c'est le cas, alors franchement il faut laisser tomber ; tout simplement parce que ce n'est pas un combat utile : la santé de votre mère ne tient pas au comportement d'une professionnelle, mais à celui d'une équipe ; mais aussi parce que personne ne vous donnera gain de cause ; et enfin parce que si vous y parveniez vous n'arriveriez qu'à créer une situation où la soignante vous accepterait de mauvaise grâce, avec une situation tendue et contre-productive pour votre mère.</p> <p>Je me demande si vous n'en faites pas une question de principe. Mais comme je vous l'ai dit votre position n'est pas solide sur le plan juridique. Il faut donc considérer les choses autrement. Et il y a un moyen : c'est de se demander comment l'institution a organisé le dialogue, précisément, entre les professionnels et les familles. Car ce dialogue est une nécessité, voyez sur ce point l'ensemble de mon article. S'il y a des lacunes dans ce dialogue, alors vous n'êtes pas la seule à ressentir cette difficulté, et le Conseil de la Vie Sociale doit en savoir quelque chose. Mais c'est un travail de fond, qui prendra du temps. Vous devez donc le saisir de deux problèmes soigneusement distingués, et fondés sur la notion que d'autres ont observé ce que vous observez (car sinon il vous faut vous questionner).</p> <p>Le premier est la question des couches. Il se peut que leur qualité ait changé. Mais ce n'est pas le plus probable. Le plus probable est que la qualité n'a pas baissé mais que la forme du découpage, elle, ait changé, et que cela implique une autre manière de les adapter à l'anatomie de votre mère. Ceci mérite d'être signalé, en effet, mais pourquoi ce signalement a-t-il abouti à un conflit ? <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Soit vous vous y êtes mal prise. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Soit le dialogue avec l'équipe pose problème dans cette maison.</p> <p>Je le redis : ces questions ne devraient pas se poser, car il appartient aux professionnels de s'occuper des proches, non l'inverse. Mais nous voulons être efficaces, n'est-ce pas ? Il faut donc transiger avec ce principe, et admettre que l'amorçage de ce changement de relation doit être aussi effectué par les proches : il faut savoir soigner les soignants.</p> <p>Par ailleurs il ne faut pas méconnaître que l'apparition des rougeurs que vous constatez soit liée à un autre facteur, et que les soins locaux (talc, que je n'aime guère, autre pommades) soit effectivement la solution judicieuse.</p> <p>Mais cela ne change pas la question que vous posez : comment être alertée sur ces rougeurs si vous n'assistez pas aux changes ? Ce qui est en jeu ici c'est une question de confiance. Et c'est bien celle que, je crois, vous posez.</p> <p>Car dans votre premier mail vous écriviez : <i>J'aime être présente à ce moment-là, c'est un moment privilégié où il se passe plein de choses : relation résident-famille-personnel soignant</i>. Cet élément, fondamental, a complètement disparu du second. Je vous cite : <i>Mais si je n'ai rien vu dans les soins : que puis-je dire ? A-t-on lavé le fessier sali ? Ou a-t-on simplement essuyé grosso modo ? Une fois que tout est refermé par la protection, je ne peux plus rien voir. Et c'est ce qui se passe en EHPAD si on n'assiste pas au coucher ou lever ou toilette. Les résidents sont ficelés dans leurs vêtements, bas de contention, ceinture pour ne pas tomber, etc... On ne voit rien. En revanche une légère tache sur un vêtement, ce qui ne met pas en danger la santé et le confort du résident, là, c'est un drame. Les apparences, la vitrine, on soigne, mais la propreté du corps, l'urine, les selles, (mais fort heureusement malodorantes) les irritations, les allergies qui sont bien cachées, là ça gêne moins tout ceux qui tournent autour des résidents. Oui, il faut faire confiance au personnel, mais la loi du moindre effort étant universelle, comment peut-on faire confiance au personnel ?</i> Il s'agit donc clairement d'une relation où la confiance est très dégradée, et où vous sentez la nécessité de surveiller et de contrôler.</p> <p>A ce point il est nécessaire de dire trois choses.</p> <p>La première, je vous l'ai déjà dite : il est crucial de savoir si votre sentiment est partagé par d'autres familles.</p> <p>La seconde est que vous n'avez pas d'autre choix que de faire confiance. Tout simplement parce que si l'équipe ne méritait pas votre confiance sur cette petite chose, alors elle la mériterait encore moins dans les grandes, et la seule décision rationnelle serait de considérer que votre mère est en danger dans cet établissement, dont il faut la retirer en urgence.</p> <p>La troisième est que, comme tous les parents de personnes institutionnalisées, vous avez à gérer vos propres sentiments. Votre mère est en maison de retraite depuis huit ans, je crois comprendre qu'elle est assez lourdement handicapée, et même s'il n'y a pas lieu d'être inquiet à court terme c'est bien à une lente dégradation à laquelle vous assistez. Il y a là un deuil à faire, et ce deuil se déroule comme tous les deuils, avec un fond de culpabilité et de colère. Ce sont des sentiments qui servent à adoucir le deuil : ma mère se dégrade, non parce qu'elle se dégrade mais parce que je n'ai pas su faire comme il fallait, ou parce que d'autres ne savent pas faire comme il faut. Ces sentiments sont des aides, à condition de savoir les accepter sans en être dupe.</p> <p>Ce qui, loin de simplifier le problème, le complique. Car il faut tout à la fois être attentif à ce que nos sentiments ont de partiellement inadapté et se souvenir que les erreurs, les manquements, les fautes, cela existe, c'est même inévitable. D'où l'importance majeure de ce dialogue institutionnel dont je vous ai parlé, et qui passe par une décision institutionnelle.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-11T07:20:42Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13634 2015-11-11T07:20:42Z <p>Bonjour Colette,</p> <p>« Nous payons mensuellement une coquette somme. Nous sommes donc les employeurs de tout ce personnel et à ce titre-là, je trouve normal de pouvoir voir comment le personnel s'occupe de ma mère dans différentes situations, et notamment celles du coucher ( ou du lever). »</p> <p>Votre « coquette somme » se décompose ainsi (source WIKIPEDIA),</p> <p>100% : direction, administration<br class="autobr" /> 100% : Restauration, services généraux<br class="autobr" /> 100% : Animation, service social<br class="autobr" /> 70% : Agents de service</p> <p>Bien à vous,<br class="autobr" /> Sophie Aide - Soignante</p> Les soignants et les familles 2015-11-10T13:57:30Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13631 2015-11-10T13:57:30Z <p>Exact : il y a un règlement intérieur, que j'avais signé il y a longtemps. Il faudrait que je le relise.<br class="autobr" /> Concernant la présence des proches au moment du coucher et changement de protection, il avait été dit après maintes réflexions : "c'est le choix du résident".<br class="autobr" /> La direction ayant changé, je n'ai pas signé de nouvel avenant au Règlement intérieur. Or,la direction m'a annoncé : dire que " c'est le choix du résident", c'est entièrement faux.<br class="autobr" /> Pourquoi ce qui était vrai, validé jusqu'à la fin du 1er trimestre 2015, est devenu faux, suite à une nouvelle direction, et suite à une jeune soignante qui m'a dit qu'elle ne voulait pas que j'assiste au transfert ? Oui, il y a eu un souci avec 1 soignante, 1 souci avec une personne sur environ 100 personnels.<br class="autobr" /> Oui quand j'assiste au changement de protection, je vois l'état du fessier de ma maman, je peux constater que les nouvelles protections qui sont utilisées créent de l'irritation, voire même de l'allergie.<br class="autobr" /> Oui une fois la nouvelle direction installée, tout le monde était au courant qu'il fallait faire des économies, notamment sur le budget protection. Résultat, ma mère qui en est à sa 8 ème année d'EHPAD n'a jamais eu d'irritation, mais là c'est flagrant, il y a irritation à l'aine. Je note la coïncidence avec changement de marque de protection et ces rougeurs qui sont apparues peu après. Je déplore que personne ne m'en ait fait part, il faut que ce soit moi, qui, par mon observation, m'aperçoive de tout cela. Et quand puis-je le faire ? C'est au moment du coucher. J'ai donc signalé ce que j'avais observé. Est-ce que mes observations dérangent ? Est-ce que je suis en train de dire que des économies sont faites au détriment du confort des résidents ? Un e réflexion sera à mener via le Conseil de Vie sociale. Il faut passer maintenant du talc et autres produits pour soigner les irritations.<br class="autobr" /> Je peux comprendre que certains personnels aient peur de se sentir observés. Mais quand des soignants s'occupent d'un proche à domicile, on peut participer ou observer comment se passe les soins ?<br class="autobr" /> Pour moi, changer de protection est l'équivalent de changer de slip, pas plus. Et j'aide souvent ma mère à se déhabiller le soir.<br class="autobr" /> La comparaison avec une voiture qu'on laisse au garage me convient plus ou moins. Je peux me plaindre après. Mais si je n'ai rien vu dans les soins : que puis-je dire ? A—t-on lavé le fessier sali ? ou a-t-on simplement essuyé grosso modo ? Une fois que tout est refermé par la protection, je ne peux plus rien voir. Et c'est qu'il se passe en EHPAD si on n'assiste pas au coucher ou lever ou toilette. Les résidents sont ficelés dans leurs vêtements, bas de contention, ceinture pour ne pas tomber, etc...On ne voit rien. En revanche une légère tâche sur un vêtement , ce qui ne met pas en danger la santé et le confort du résident, là, c'est un drame. Les apparences, la vitrine, on soigne, mais la propreté du corps, l'urine, les selles,( mais fort heureusement malodorantes) les irritations, les allergies qui sont bien cachées, là ça gêne moins tout ceux qui tournent autour des résidents. Oui, il faut faire confiance au personnel, mais la loi du moindre effort étant universelle, comment peut-on faire confiance au personnel ? Oui, je peux comprendre qu'ils sont fatigués en fin de journée, et qu'il y a beaucoup de résidents à coucher et que certains sont en arrêt-maladie. <br class="autobr" /> Oui, j'ai envie que ma mère soit bien traitée, elle s'est bien occupée de moi quand j'étais petite. Je veille sur elle dans ses dernières années, et je ne souhaite pas générer des conflits inutiles. Il y a les droits et devoirs de chacun, et le respect mutuel, assorti du droit à l'information sur la santé du résident ainsi que les moyens mis en oeuvre.</p> Les soignants et les familles 2015-11-09T19:05:37Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13627 2015-11-09T19:05:37Z <p>Bonsoir, Paulette.</p> <p>Vous n'imaginez pas combien votre question est difficile.</p> <p>Elle l'est parce que votre propos est très ambigu. Il y a un non-dit, ou un non-pensé, et j'avoue que c'est cela qui m'intéresse le plus, car ce non-dit, ou ce non-pensé, se rencontre dans <i>toutes</i> les relations familles-soignants. L'immense mérite de votre message est de dire tout haut ce qui d'ordinaire se pense tout bas.</p> <p>Si je voulais répondre simplement à votre question, je le ferais en deux points. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Je ne connais pas de texte législatif ou réglementaire qui encadre les visites des familles. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Mais l'établissement peut produire ses propres règles ; il le fait par voie de règlement intérieur, ou par signature d'un contrat, et le Directeur a autorité pour prendre des décisions ponctuelles en cas de difficulté ou de conflit.<br class="autobr" /> C'est donc à ce dernier point qu'il convient de vous référer ; je vous rappelle l'existence obligatoire d'un Conseil de la Vie Sociale, qui est l'instance à laquelle vous pourriez vous adresser.</p> <p>De la même manière, quand vous écrivez : <i>Nous payons mensuellement une coquette somme. Nous sommes donc les employeurs de tout ce personnel</i>, je crois que vous faites une analyse erronée. Quand je porte ma voiture au garage, je paie le garagiste, mais c'est une prestation que je lui paie ; cela ne me donne aucun droit de regard sur le travail de ses ouvriers, mon seul recours est de me plaindre au garagiste. En somme un client n'est pas un employeur.</p> <p>Mais parlons de l'ambiguïté.</p> <p>J'en parle parce que si vous avez posté ce message il y a une raison. Si vous avez besoin de références juridiques, c'est parce qu'il y a une difficulté. Je me demande si elle n'est pas dans ce que vous écrivez plus loin : <i>Le personnel accepte bien ma présence, à de très rares exceptions</i> ; je ne prends pas un grand risque en supposant que ces exceptions vous posent problème, ou alors que le personnel n'accepte pas votre présence si bien que ça. Et s'il en va ainsi, c'est pour toutes les raisons que j'indique dans l'article qui introduit ce forum : je vous invite à relire notamment le passage où j'essaie d'expliquer combien il est tétanisant pour un professionnel de santé de travailler sous le regard d'un autre. C'est aussi parce que votre projet est caractéristique de ce qui se passe dans la relation famille-soignant : vous écrivez en effet : <i>J'aime être présente à ce moment-là, c'est un moment privilégié où il se passe plein de choses : relation résident-famille-personnel soignant</i>, etc... Et vous avez pleinement raison ; il y aurait beaucoup à faire pour associer les proches au soin, du moins quand ils le souhaitent. On créerait ainsi des moments d'une fécondité extraordinaire. Mais à ces occasions vous avez pointé des lacunes, des erreurs, des maladresses ; et c'est bien d'un <i>droit de regard</i> dont vous parlez. Alors, certes, je vous crois sans peine quand vous écrivez : <i>Je n'ai bien sûr jamais fait de remarques désobligeantes vis-à-vis de qui que ce soit</i> ; mais je voudrais être aussi sûr que vous que rien n'a transparu de ce que vous pensez réellement.</p> <p>Toujours est-il que vous aurez beaucoup de mal à établir une relation fructueuse avec l'équipe si vous ne pouvez partager avec elle l'ensemble de vos préoccupations. Il est indispensable d'en parler, en confiance, en sincérité, en loyauté. C'est possible ou ce ne l'est pas. Mais si cela n'est pas fait, alors il est à redouter que vos relations avec l'équipe ne deviennent rapidement invivables.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2015-11-09T14:46:55Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13625 2015-11-09T14:46:55Z <p>Bonjour,<br class="autobr" /> Ma mère est en EHPAD. Elle est définitivement en fauteuil, ayant une nécrose du nerf sciatique <br class="autobr" /> Quelle est la législation concernant la présence des enfants au moment des soins : au coucher par ex.<br class="autobr" /> J'assiste souvent au transfert du fauteuil au lit. Et bien souvent au changement de protection.<br class="autobr" /> J'aime être présente à ce moment-là, c'est un moment privilégié où il se passe plein de choses : relation résident-famille-personnel soignant, etc...<br class="autobr" /> Le personnel accepte bien ma présence, à de très rares exceptions. Je n'ai bien sûr jamais fait de remarques désobligeantes vis-à-vis de qui que ce soit, me tenir près de la réalité des choses étant ma priorité. <br class="autobr" /> De plus, ma mère me dit toujours : "le personnel est beaucoup plus gentil avec moi quand tu restes dans la chambre".<br class="autobr" /> Nous payons mensuellement une coquette somme. Nous sommes donc les employeurs de tout ce personnel et à ce titre-là, je trouve normal de pouvoir voir comment le personnel s'occupe de ma mère dans différentes situations, et notamment celles du coucher ( ou du lever).<br class="autobr" /> Les visites que nous faisons l'après-midi, moment où nous trouvons tous les résidents comme des santons sur leur fauteuil, ne nous apportent rien comme information sur la qualité de la relation, l'adresse ou la maladresse dans les manipulations du résident. Et pourtant, que de douleurs subies au moment du lever, coucher, ou de la toilette ! <br class="autobr" /> Est-ce qu'on est bien conscient que l'EHPAD n'est pas le milieu hospitalier, c'est privé, nous rémunérons du personnel, donc nous avons un droit de regard sur leur façon de procéder, me semble-t-il ).<br class="autobr" /> J'ai pu voir des couchers où on avait laissé par mégarde, ma mère jambes croisées (semi-paralysie des jambes, ma mère ne peut pas décroiser seule les jambes après. Lors de la toilette, on a laissé tomber ma mère et a elle a eu l'arcade sourcilière en sang, etc...On me l'a annoncé par téléphone.<br class="autobr" /> Pouvoir être présent de temps en temps à ce genre de soins permet de mieux constater comment se passe l'aide des gens nommés "aide-soignants"</p> <p>J'aimerais donc connaitre la législation qui encadre les visites aux familles et notamment pendant l'intervention du personnel "aide-soignant"<br class="autobr" /> Merci</p> Les soignants et les familles 2015-08-14T17:46:12Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment13377 2015-08-14T17:46:12Z <p>Merci pour votre blog, bravo pour votre travail de partage.<br class="autobr" /> Maman souffre des trucs de corps de lewy, on est dépassé par la maladie qui va plus vite que nous<br class="autobr" /> merci également aux intervenants qui apportent leur expérience<br class="autobr" /> Merci</p> Les soignants et les familles 2015-03-31T09:15:43Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment12901 2015-03-31T09:15:43Z <p>Je suis complètement atterrée. Après avoir déposé 15 dossiers en ephad pour ma maman de 85ans atteinte de la patologie de parkinson à corps de Lewy, je ne reçois que des refus ! Personne n'en veut pcqu' elle n'a pas la maladie d'Alzheimer et que c'est parait-il trop compliqué d'accueillir ce profil de résidents. Certes elle garde encore une grande part de lucidité, de mémoire mais a aussi des troubles du comportement(manies, confusion, perte de repères temporels). Si quelqu'un peut m'aider à résoudre cet inextricable situation, merci de me répondre. <br class="autobr" /> Elle est actuellement en séjour temporaire jusqu'au 27 janvier( Brest), après je n'ai aucune solution. J'ai dû prendre un congé sans solde en juin à sa sortie d'hôpital(pblm gastro) , je m'en suis occupée chez elle à 70km de mon domicile jusqu'à sa chute en octobre. Depuis : hôpital, convalescence, maison de retraite (2800€) en temporaire et encore nouvel accueil temporaire jusqu'au 27 janvier. Mais RIEN en permanent. Merci de vos conseils.</p> Les soignants et les familles 2014-06-19T16:54:25Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment10007 2014-06-19T16:54:25Z <p>je trouve votre blog fort bien documenté et de grande qualité pour la lecture des éléments qui concerne la maladie de ma grand mere</p> <p>Merci</p> Les soignants et les familles 2013-07-29T06:35:00Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9324 2013-07-29T06:35:00Z <p>Je suis donc dans le vrai mais incroyablement seule Docteur.</p> <p>Merci Docteur.</p> Les soignants et les familles 2013-07-24T15:57:37Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9321 2013-07-24T15:57:37Z <p>Il n'y a rien à dire, Lilia.</p> <p>Ou plutôt il aurait trop.</p> <p>Qu'il suffise de rappeler ici : <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Que les préventions d'escarres ne préviennent rien du tout. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Que l'idée qu'il faudrait souffrir pour guérir m'exaspère. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Que l'infirmière en question s'est comportée comme si elle se complaisait dans cet abus de faiblesse.</p> <p>Bref que nous sommes là dans la maltraitance la plus banale, la plus ordinaire ; la plus proche aussi du Code Pénal.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2013-07-16T18:10:49Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9315 2013-07-16T18:10:49Z <p>Bonsoir Docteur,</p> <p>Prévention d'escarres à domicile chez cette dame malade Alzheimer par une des infirmières libérales qui a "appris comme ça" :<br class="autobr" /> claques sur les fesses, j'ai bien dit claques, et pincements.<br class="autobr" /> La dame avait les larmes aux yeux.</p> <p>J'ai un drôle de ressenti.<br class="autobr" /> Bien à vous.</p> Les soignants et les familles 2013-07-01T12:04:45Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9276 2013-07-01T12:04:45Z <p>Je crois avoir compris que c'était cela, comme vous le dites, "le plan symbolique". <br class="autobr" /> En ce qui concerne "la fille", votre analyse semble être la bonne. Je crois aussi que c'est ça.<br class="autobr" /> Les choses se décantent petit à petit dans la compréhension et l'acceptation des choses, dans la douceur.<br class="autobr" /> Merci Docteur.</p> Les soignants et les familles 2013-06-30T18:49:39Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9275 2013-06-30T18:49:39Z <p>Bonsoir, Sandy.</p> <p>Faut-il vraiment une réponse ?</p> <p>Bien sûr, vous avez eu totalement raison. Et même si vous deviez être déçue du résultat, vous auriez cependant eu totalement raison d'essayer.</p> <p>Mais votre collègue s'est trouvé déstabilisé, et il a réagi comme quelqu'un de déstabilisé. Il vous suffirait de lui demander de vous fournir les textes qui interdisent d'associer les proches à la prise en soin pour constater qu'ils n'existent nulle part.</p> <p>Après, il y a quelques points à considérer. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il ne fait pas bon avoir raison, surtout quand on est AMP et qu'on en remontre ainsi aux aides-soignants. Moi qui suis un inconditionnel de la coopération AS-AMP, je ne crois pas que les rivalités de territoire se soient éteintes sur ce sujet. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> D'ailleurs il ne fait pas bon avoir raison quand on bouscule les traditions. <br class="autobr" /> Mais cela, vous allez l'assumer. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Par contre, il faut effectivement se méfier quand on réintègre les proches dans la prise en soin. Il leur est souvent difficile de garder la distance, et j'ai personnellement un souvenir cuisant d'une situation où nous avions cru bien faire en ouvrant trop grandes les portes de la prise en soin d'une malade en fin de vie à une famille qui nous semblait pleine de bonne volonté. Les choses sont rapidement devenues ingérables, et se sont terminées en conflit.</p> <p>Mais cela ne retire rien à ce que j'ai dit : vous avez très bien fait.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2013-06-30T17:24:07Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9272 2013-06-30T17:24:07Z <p>Bonsoir, Lilia.</p> <p>Je lis votre second message.</p> <p>Il semble indiquer que je ne croyais pas si bien dire : je vois que les choses rentrent dans l'ordre. Elles ne le font qu'en apparence, car en réalité les examens n'ont guère donné d'informations autres que celles que vous aviez déjà. Tout se passe sur un plan symbolique, mais c'est très bien ainsi.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2013-06-28T20:18:30Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9265 2013-06-28T20:18:30Z <p>Bonsoir<br class="autobr" /> Tellement vrai votre article ! <br class="autobr" /> AMP dans un cantou (unitée protégée Alzheimer) je fus confrontée au souci suivant : L'épouse d'un résidant opposant durant la toilette (frappe les aide soignants) souhaite être présente, voire 'aider' au change de l'après midi. Ne voyant aucun mal (mieux, contente d'avoir une aide) je luis propose de nous aider (moi et mon collègue AS)Je lui demande de prendre garde à ses poings et de le rassurer en lui parlant à son oreille, ce que la brave épouse fit. Tout ce passe plutôt mieux que d'habitue selon moi (moins de cris et moins d'agressivité). Pourtant, mon collègue AS m'a dit que cela était exclu sinon interdit et que je n'aurais jamais du prendre pareille initiative.<br class="autobr" /> Je cherche les textes qui interdisent pareille pratique, mais je ne trouve rien. Pouvez vous m'éclairer ? Autant je peux comprendre en ce qui concerne la toilette du matin avec l'IDE, autant je ne n'arrive pas à comprendre le sens de pareil refus de mes collègues...puisque nous n'avons rien à 'cacher' et cruellement besoin d'aide.<br class="autobr" /> Merci d'avance pour votre reponse</p> Les soignants et les familles 2013-06-12T15:56:48Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment9207 2013-06-12T15:56:48Z <p>Docteur,</p> <p>Entre-temps, je lis votre article sur la souffrance en fin de vie, les nombreux messages de questionnements, et vos réponses. Finalement, j'ai une réponse à mon message.<br class="autobr" /> Entre-temps, la fille de cette dame, "entendue" par son médecin, a désiré faire hospitaliser sa maman pour des examens. Au scanner, on a vu des hémorragies. Elle sait exactement ce qu'il en est maintenant, et au moins, elle est rassurée tout en étant très consciente pour la suite, au domicile, mais apaisée.<br class="autobr" /> Et c'est cela qui est le plus important, savoir.<br class="autobr" /> Je suis très contente de connaître votre site qui apporte beaucoup à des personnes qui se posent des questions sur la vie, tout simplement.<br class="autobr" /> Je vis, en temps qu'aidante, une expérience très riche même si elle est aussi éprouvante, dans la douceur et l'humanitude, un partage silencieux, une communion.<br class="autobr" /> Nous sommes de passage et cela a un sens.</p> <p>Merci beaucoup Docteur.</p> Les soignants et les familles 2013-02-09T09:23:49Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment8948 2013-02-09T09:23:49Z <p>Bonjour, et merci à vous de ce commentaire.</p> <p>Je crois comprendre qu'il vous reste à traverser l'épreuve du deuil. Je vous souhaite de trouver toutes les forces dont vous aurez besoin, et je reste à votre écoute.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>M.C.</p> Les soignants et les familles 2013-02-02T16:36:16Z http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article108#comment8934 2013-02-02T16:36:16Z <p>BOnjour<br class="autobr" /> merci pour votre site, il m a été d une grande aide au cours de cette semaine.<br class="autobr" /> article sur l agonie et sur la relation soignants .famille.</p>