Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire - commentairesUne enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2016-02-18T00:19:10Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment140012016-02-18T00:19:10Z<p>Bonsoir, Stéphanie.</p>
<p>Je comprends que vous soyez choquée. Et je ne suis pas plus sûr que vous de la légalité de cette méthode.</p>
<p>Mais… ce que nous faisons est-il toujours très légal ? Et que faire dans une telle situation, que nous avons tous connue ?</p>
<p>Si cette dame n'a plus de sonnette, cela peut augmenter son angoisse. Mais si elle la conserve, êtes-vous sûre qu'en sonnant à toute occasion elle ne l'entretient pas ?</p>
<p>Et de toute manière, que faire ? Est-il possible, est-il réaliste de répondre à chacun de ses appels ? Je ne crois pas.</p>
<p>Du coup je peux comprendre qu'on prenne une telle décision. Mais à condition que cette décision ait été prise en équipe ; et à condition surtout qu'on ait décidé quelles actions on met en place pour assurer la sécurité de cette dame, et pour l'aider à surmonter ce qui est à l'évidence la manifestation d'une angoisse. En somme c'est le même problème que pour les contentions : une contention est toujours illégale ; pourtant il nous arrive d'en prescrire ; on ne peut le faire que moyennant des mesures visant à assurer la sécurité de la personne, à réduire au maximum la durée de la contention, et à en compenser les effets néfastes.</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2016-02-16T19:49:40Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment139952016-02-16T19:49:40Z<p>Bonjour,</p>
<p>Je travaille en USLD et le médecin a supprimé la sonnette a une patiente paraplégique et donc complètement dépendante car elle a tendance à "trop" sonner et devient très demandeuse envers les équipes. Je m'intéroge sur la légalité de cette méthode...</p>
<p>Cordialement</p>accusée de maltraitance en institution médical2015-03-18T12:02:14Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment122872015-03-18T12:02:14Z<p>Bonjour,<br class="autobr" />
Vous écrivez :<br class="autobr" />
" ...Je prend la chaise de douche près du lit je fait les transfert de la patiente sur la chaise et je l'emmène à la douche ou là je procède au lavage des fesses uniquement, pendant ce temps ma collègue s'occupe de la literie et nous remettons la patiente dans le lit..."<br class="autobr" />
Je souhaiterais vous aider car je suis aussi aide- soignante et nous avons été, sommes et serons tous et toutes confrontées à des situations jugées à tort ou à raison " maltraitantes ". Tous les jours notre fonction ( pas seulement notre travail mais aussi et ... surtout ? notre statut) , plus que n'importe quelle autre de la filière " soins " nous " désigne" comme potentiellement maltraitants . <br class="autobr" />
Quelle est la position de Votre collègue présente , si je puis dire à l'heure du crime , s'occupant de la literie ?<br class="autobr" />
Sophie</p>accusée de maltraitance en institution médical2015-03-08T16:02:49Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment118682015-03-08T16:02:49Z<p>Bonjour.</p>
<p>Ce que vous vivez là est particulièrement douloureux. Essayons d'en analyser les composantes.</p>
<p>La première chose dont il faut se débarrasser est de ce que vous risquez concrètement. En théorie, pas grand-chose. Il faudrait, pour que vous encouriez des sanctions disciplinaires ou pénales qu'on démontre plusieurs choses :
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Que ce dont vous êtes accusée est réel.
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Que la patiente jouit en permanence de toutes ses facultés.
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Qu'aucun autre soignant n'a eu de difficultés avec elle.
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Que ce n'est pas votre première incartade.</p>
<p>Si ces points ne peuvent être affirmés, alors je vois mal comment une juridiction pourrait vous condamner. Évidemment cela dépend assez largement des relations que vous entretenez avec vos collègues.</p>
<p>Ensuite il faut essayer de comprendre ce qui a pu se passer.</p>
<p>Le plus simple est de se demander ce qu'elle a pu vivre. Soit qu'elle se soit trouvée dans un demi-sommeil, soit qu'elle ait une détérioration intellectuelle (il ne suffit pas de dire qu' « elle n'est pas démente ») ou un état délirant. Ou encore elle peut s'être mise à vous en vouloir pour une raison ou pour une autre et c'est de propos délibéré qu'elle ment. Si c'est dans ces directions qu'il faut chercher, alors il serait douteux que vous soyez seule à avoir eu de tels problèmes avec elle. Notons immédiatement que cela ne résoudrait qu'une partie de votre difficulté, car il resterait à vivre ce que je sais, pour l'avoir vécu, représenter un drame : être accusé d'être un mauvais soignant, alors même qu'on a conscience d'avoir donné le meilleur de soi-même.</p>
<p>On peut aussi travailler sur ce qu'elle dit : <i>je l'aurai trainé par les pieds pour l'emmener à la salle bain</i>. C'est bien peu vraisemblable, à moins que, durant le transport à la salle de bains, il ne vous soit arrivé effectivement de la prendre par les pieds, comme chacun de nous peut le faire si c'est plus commode pour prendre un virage ; mais le quiproquo vient de ce qu'elle était alors dans la chaise roulante ; il est donc faux de dire que vous l'auriez « traînée ». <i>je lui aurai arraché des lambeaux de peau aux jambes</i>. Si c'est vrai, alors il y a des plaies que chacun peut constater. <i>que je lui aurai crié dessus</i>. Cela peut se produire, mais cela s'entend. Et si tout cela s'est produit, alors votre collègue a sûrement remarqué quelque chose quand vous êtes rentrées dans la chambre.</p>
<p>Il se peut que vous ayez été brusque dans vos gestes. C'est une des raisons pour lesquelles je n'aime pas le mot de maltraitance. Car il faut distinguer la maltraitance ordinaire, parfois délibérée, voire sadique, qu'on peut constater ici où là, et qui relèvent du Code Pénal, et les maltraitances inopinées ou involontaires, qui procèdent de l'épuisement, de l'inadvertance ou du manque de formation. Ces maltraitances nous menacent tous, j'en ai eu ma part, et il y a des comportements auxquels rétrospectivement je ne pense pas sans un sentiment de honte. Pour lutter contre la maltraitance il faut commencer par ne pas se maltraiter soi-même, et pour cela il faut être en paix y compris avec sa propre maltraitance, et avoir pitié de soi.</p>
<p>Mais il y a encore un autre point.</p>
<p>Supposons que tout ce que cette dame rapporte soit faux. Il reste à comprendre pourquoi elle le dit, et pourquoi elle le dit de vous. J'ai le très pénible souvenir de cette excellente soignante, que j'aimais beaucoup, et qui à deux reprises avait été accusée de maltraitance. Je n'ai jamais accordé de crédit à ces accusations, mais il m'a bien fallu lui en parler, et essayer de l'inciter à se poser la question. Cela s'est très mal passé. Vous indiquez que vous avez des problèmes auditifs ; cela peut suffire ; il peut y avoir d'autres comportements, une gestuelle, un positionnement à revoir, tout cela je le veux bien.</p>
<p>Ce qui est fondamental en tout cas c'est de ne pas rester seule dans cette affaire. Par sécurité il faut consulter les syndicats, bien sûr, mais il faut avant tout vous rapprocher de vos collègues, et partager ce souci avec elles ; non seulement pour recueillir des indices qui vous montreront que votre cas n'est pas isolé, mais aussi simplement parce que vous êtes une équipe, et que les équipes servent aussi à ça.</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>accusée de maltraitance en institution médical2015-03-07T17:49:54Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment118472015-03-07T17:49:54Z<p>Bonjour,<br class="autobr" />
Je travaille en milieu hospitalier de nuit. Ma cadre m'a appelé à la maison pour me dire qu'une patiente s'était plainte de moi, que je l'avais maltraité en l'occurrence : je l'aurai trainé par les pieds pour l'emmener à la salle bain, que je lui aurai arraché des lambeaux de peau aux jambes, que je lui aurai crié dessus et j'en passe et des meilleurs. J'ai écouté ma cadre et au moment où elle me dit la patiente n'est pas démente je me suis sentis très mal, accusé à tord. Je précise que la patiente à dit qu'il était 4h du matin. En fait lors de notre tour de 21h à la prise de poste et après les transmissions il nous a été rapporté à mes 2 collègues et à moi que le patiente avait des selles voir un fécalome (nous sommes 3 soignants la nuit 2IDE et une AS). Effectivement lors du tour nous constatons la patiente pleine de selle dans sa protection. Je prend la chaise de douche près du lit je fait les transfert de la patiente sur la chaise et je l'emmène à la douche ou là je procède au lavage des fesses uniquement, pendant ce temps ma collègue s'occupe de la literie et nous remettons la patiente dans le lit, et il était 21h30 et non pas 4h du matin. ma cadre m'a dit que je serai entendu ultérieurement et depuis je ne vais plus dans la chambre de la patiente, je passe le relais à mes collègues et je dois dire que je me sens très mal. Je ne sais pas ce qu'il va se passer et je vous demande qu'elles sont mes recours. J'ajoute aussi que je parle fort des fois de par ma surdité opéré depuis mais fragile et que souvent nos patients sont très sourd et que la communication parfois difficile et qu'il faut pratiquement tous le temps parler fort alors on ne se rend plus compte des fois. Merci d'avance de vos réponses.<br class="autobr" />
Une AS désespérée.</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2012-07-12T16:43:03Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment86312012-07-12T16:43:03Z<p>Bonsoir, Latou.</p>
<p>Ce que vous avez constaté est hélas monnaie courante.</p>
<p>Et vous avez raison de remarquer que bien des professionnels ne font pas ce métier par vocation mais par nécessité. Ce serait cependant une raison de ne pas leur en vouloir trop, surtout dans la période actuelle.</p>
<p>Au contraire, cela doit nous inciter à porter un regard plus critique sur nous-mêmes et sur notre civilisation. Pourquoi tolérons-nous que les vieilles personnes soient ainsi prises en charge par des personnes insuffisamment compétentes, ou trop peu motivées ? Quelle image donnons-nous de ce métier pour qu'il soit à ce point rebutant ? Quels moyens mettons-nous ? Quelles sont nos priorités ? Et je dis bien : <i>nos</i> priorités ; car les choses ont un coût, et ce coût c'est nous qui devrons le payer.</p>
<p>Cela ne retire rien au fait que les soignants font ce qu'ils peuvent, ce qu'ils croient bien ; et que cela n'est jamais assez (et ne pourra jamais être assez) pour les proches qui ont tant besoin que leur parent soit traité au mieux.</p>
<p>Je crois (il faudra que j'écrive sur ce point) que nous nous sommes engagés, dans notre conception même des maisons de retraite, sur une voie sans issue.</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2012-07-08T20:45:22Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment86272012-07-08T20:45:22Z<p>Je tiens à informer les gens que pour avoir passer des journées et quelques nuits en MDR pour "surveiller" mon papa, j'ai pu assister à de nombreuses négligences.<br class="autobr" />
Il y a réèllement du personnel compétent et responsable mais il y a de ceux qui font ça à contre-coeur et simplement pour gagner leur vie ; ce qui n'est pas négligeable mais la gériatrie est bien trop lourde pour y travailler sans motivation.</p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2009-12-11T16:49:38Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment15532009-12-11T16:49:38Z<p>Bonsoir, Caroline.</p>
<p>Il me semble bien difficile de vous aider.</p>
<p>Car la lutte contre la maltraitance ne peut se concevoir en dehors d'une démarche institutionnelle. Si vous essayez d'agir seule, vous n'arriverez à rien d'autre qu'à vous faire massacrer. Or ce n'est pas le but, il s'agit d'être efficace.</p>
<p>Pour cela il vous faut faire le compte de vos alliés, et essayer de comprendre quels sont les enjeux, et surtout les souffrances.</p>
<p>Maintenant il y a la situation précise dont vous parlez. Elle peut être un levier, mais il faut l'analyser.</p>
<p>Voudriez-vous m'en dire plus ?</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2009-12-08T18:51:24Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment15372009-12-08T18:51:24Z<p>Actuellement IDE dans un EHPAD, je me trouve confrontée à des situations de maltraitance de la part d'une grande majorité de l'équipe. Je souhaite vivement et rapidement mettre "quelque chose " en place afin de réussir à améliorer la situation. Votre questionnaire me semble très intéressant à utiliser mais dans quelles conditions ? Sur le lieu de travail ? Individuellemnt devant moi ? Chez elle ? En petit groupe ? Sur combien de temps ?<br class="autobr" />
A ce jour, je réussi à dire ce qui ne va pas au fur et à mesure, mais je ne suis pas toujours derrière le personnel, j'essaie de leur faire confiance, et personne ne veut donner de nom. Malgré tout, je sais qui "maltraite" mais comme je ne les prend pas sur le fait, je n'ose rien dire. Je me remets en cause régulièrement, j'en discute avec ma collègue, l'animateur, le médecin coordonateur mais nous sentons l'équipe peu prête à se remettre en cause (manque de personnel, de temps est le leitmotiv). Pourriez-vous m'aider dans ma démarche ? <br class="autobr" />
Merci d'avance</p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2009-11-17T19:58:41Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment14882009-11-17T19:58:41Z<p>Bonsoir,</p>
<p>Quelle détresse !</p>
<p>Comment puis-je vous aider ?</p>
<p>Il n'y a aucune raison pour que la vérité ne se manifeste pas.</p>
<p>Et la vérité va passer par des choses très simples ; en effet si votre enfant présente des images de fractures, le nombre de solutions est restreint :
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ces images ne correspondent pas à des fractures ; tout bon médecin qu'on soit, il arrive qu'on s'y trompe ; mais on ne s'y trompe pas longtemps.
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il s'agit d'un enfant qui a une fragilité osseuse. Cela existe, et cela se démontre.
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Il y a eu des traumatismes, et la seule question qui se pose est de savoir où, comment, par qui. <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Et puis il peut y avoir un peu de tout cela.</p>
<p>Mais il n'y a pas d'autre hypothèse. Autant dire que le tour de la question sera vite fait.</p>
<p>Mais pour l'heure, il m'est bien difficile de vous dire des choses plus précises. Peut-être pourriez-vous m'en dire davantage, éventuellement en privé (vous avez mon adresse mail sur la page d'accueil).</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2009-11-16T20:53:32Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment14872009-11-16T20:53:32Z<p>bonjour<br class="autobr" />
nous sommes des parents avec 2 enfants 3 ans et 4 mois nous sommes accuser a tort d avoir ma ltraite notre enfant de 4 mois je vous raconte samedi 7 novembre zoe avais rendez vous chez le medecin pour c est vaccins elle avais un gros bleu a la joue j en est parler au medecin qui ma dis qu il fallais aller au urgence d amiens car il pensserque son sang coaguler mal ou que ca pouvez etre c plaquette tout de suis on a etais accuser a tort zoe a fait plein d examen radio du squelette et grosse claque on nous annonce que notre fille a de nombreuse fractures au mains au pieds au bras a la tete et des cote de casser alors la fin nous etions decomposer en attendant tout les resultats qui son bon nous risqu on de perdre notre fille ou les 2 aidez nous s il vous plaie nous sommes dans la detresse</p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2009-09-07T19:01:33Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment14312009-09-07T19:01:33Z<p>Bonsoir.</p>
<p>La situation que vous décrivez est malheureusement assez fréquente.</p>
<p>Et il faut s'attendre que certains soignants soient accusés injustement. C'est inévitable : ou bien on décide que les faits de maltraitance ne seront sanctionnés qu'à coup sûr, et il est évident qu'on laissera passer des actes de maltraitance ; ou bien on décide que toute maltraitance doit être pourchassée, et il y aura des victimes innocentes. Et je ne parle même pas des situations qui sont entre deux.</p>
<p>Mais cela dit, je crois que vous pouvez trouver des éléments rassurants. Dans ces affaires, c'est évidemment parole contre parole. Si vous n'avez jamais été suspectée de maltraitance et si vous avez affaire à un patient qui est souvent pris en flagrant délit de mensonge, je ne vois pas comment une hiérarchie pourrait vous menacer de quoi que ce soit. La seule précaution que vous avez à prendre est de ne pas rester seule dans cette affaire, et de ne pas hésiter à en parler.</p>
<p>Contrairement à beaucoup de mes amis, je crois que les sales types, ça existe ; celle qui a été garce toute sa vie n'a aucune raison de cesser de l'être quand elle vieillit. Et je veux bien que ce soit toujours parce qu'on a eu des malheurs qu'on est méchant, mais je n'y crois pas trop, et d'ailleurs je m'en fiche un peu.</p>
<p>Toutefois, il vous faut examiner deux points :
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Dans ce qui s'est passé cette nuit-là, êtes-vous absolument sûre que la personne n'a pas pu se méprendre sur un de vos gestes ? L'une des histoires les plus pénibles de ma carrière aura été le jour où j'ai dû attirer l'attention d'une aide-soignante en qui j'avais par ailleurs toute confiance (et je n'ai pas changé d'avis là-dessus), et qui avait été accusée de maltraitance par un malade, sur le fait que ce n'était pas la première fois qu'elle était ainsi accusée. Or il se peut qu'on ne soit pas toujours conscient de l'image qu'on donne de soi (j'en sais quelque chose...). <br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> S'il est vrai, comme je vous l'ai dit, que les garces authentiques existent bel et bien, que dit ce malade dans cette affaire ? Qu'est-ce qu'il exprime de son vécu ? Comment l'aider à se sentir vivant et digne d'intérêt sans qu'il lui soit besoin de recourir à ces mensonges ?</p>
<p>Et qu'est-ce qui prouve qu'il ne s'agit pas d'une bonne démence fronto-temporale ? Ce sont des malades dont la mémoire et les grandes fonctions cognitives sont souvent très bien conservées, de sorte qu'ils font illusion.</p>
<p>Donnez-moi de vos nouvelles.</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2009-09-06T21:38:41Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment14302009-09-06T21:38:41Z<p>Bonjour je suis une aide soignante, Une personné coherent mais tres agressif la nuit m'ont accusé de lui giflé mais j'ai le conscience propre et son accusation n'etais pas vrai...Son comportement à étais déja signlé aux infirmieres, elle sont repundu que c'etais normal et que " cette personne est une garce" ???....mais cette personne se plaint à notre superieur...</p>
<p>quoi faire ????comment je me dependre ???? Merci</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-06-15T16:50:21Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment1412007-06-15T16:50:21Z<p>Bonsoir, Séverine.</p>
<p>Mais si, vous avancez.</p>
<p>Voyons. Il y a une situation qui semble assez simple, c'est celle des comportements qui relèvent du Code Pénal.</p>
<p>Mais pourquoi faudrait-il nommer ces comportements ? Les lieux de soins sont des lieux comme les autres, et les milices privées sont interdites. Donc le droit qui s'applique dans les lieux de soins, c'est le droit commun. Dans ces conditions il ne sert à rien de dire qu'on appelle maltraitances les actes qui relèvent du Code Pénal. Le devoir du soignant est clair :</p>
<p>« une aide soignante a arrêté de faire manger une patiente parce qu'elle n'allait pas assez vite à déglutir. »</p>
<p>Cela constitue le délit de délaissement. Code Pénal articles 223-3 :</p>
<p><i>Le délaissement, en un lieu quelconque, d'une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.</i></p>
<p>« La deuxième, c'est une patiente alzheimer qi s'accroche à tout ce qu'elle peut et l'aide soignante lui a mis une claque sur la main. »</p>
<p>Cela constitue le délit de violences. Code Pénal, article 222-13 ;</p>
<p><i>Les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende lorsqu'elles sont commises :<br class="autobr" />
1º Sur un mineur de quinze ans ;<br class="autobr" />
2º Sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur.</i></p>
<p>"Et enfin c'est le fait d'enlever la sonnette à une personne agée soit disant parcequ'elle ne sait pas pourquoi elle sonne. »</p>
<p>Cela constitue le délit de mise en danger de la vie d'autrui. Code Pénal, article 223-1 :</p>
<p><i>Le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.</i></p>
<p>Allons plus loin : vous avez l'obligation d'intervenir. Code Pénal, article 223-6 :</p>
<p><i>Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.<br class="autobr" />
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.</i></p>
<p>Et vous êtes tenue de dénoncer. Code Pénal, article 434-3 :</p>
<p><i>Le fait, pour quiconque ayant eu connaissance de privations, de mauvais traitements ou d'atteintes sexuelles infligés à un mineur de quinze ans ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d'une maladie, d'une infirmité, d'une déficience physique ou psychique ou d'un état de grossesse, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.</i></p>
<p>Mais nous voyons bien que les choses ne peuvent pas se passer ainsi.</p>
<p>Car de quoi parlons-nous ? Nous parlons de professionnels qui craquent, nous parlons de professionnels qui n'ont pas été formés à la prise en charge des déments, nous parlons de professionnels qui ne sont pas préparés à leur travail. Nous parlons de professionnels qui sont probablement pas très fiers de leur attitude, qui essaient de se justifier comme ils le peuvent. Ce que nous avons à faire, ce n'est pas d'écrire au Procureur, mais d'essayer d'agir auprès d'eux, et surtout de les former. Face à ce que vous décrivez, et qui est « la maltraitance ordinaire », il y a beaucoup de travail, et notre devoir est évident.</p>
<p>Les problèmes ne se posent qu'au niveau théorique, mais là ils se posent. Et si cela n'a aucune importance quand nous considérons ces actes de maltraitance ordinaire, cela en aura vite quand nous attaquerons les zones plus floues.</p>
<p>Ce à quoi vous avez assisté, ce sont des violences.</p>
<p>Je vous ai dit qu'il y a des violences dont on ne peut faire l'économie (traiter contre son gré un malade agité qui se met en danger, par exemple).</p>
<p>Ici nous avons franchi un pas de plus : ces violences ne sont pas nécessaires. Mais on peut considérer qu'elles ont échappé à leurs auteurs, ce qui change et le regard qu'on porte sur elles et surtout la stratégie qu'on va adopter pour lutter contre. On entre là dans la maltraitance.</p>
<p>Mais nous savons bien, les journaux en parlent, qu'il y a des maltraitances quasiment délibérées.</p>
<p>Et puis il y a les infractions caractérisées au Code Pénal.</p>
<p>Ce qui rend les choses difficiles, c'est qu'en fait les maltraitances sont toujours des infractions au Code Pénal, et que nous commettons un abus de pouvoir quand nous prétendons les régler nous-mêmes.</p>
<p>Ce qui rend les choses difficiles, c'est que la matraitance résulte de l'action d'un maltraitant sur un maltraité. Et il est injuste de stigmatiser de la même manière le professionnel qui n'a pes été formé à la prise en charge du dément et le professionnel qui prend un plaisir sadique à humilier la personne. Mais d'un autre côté il y a peu de chance que le maltraité, lui, soit très sensible à cette nuance.</p>
<p>Provisoirement toujours, je vous proposerais de dire ceci : un acte est certainement un acte de maltraitance :
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> S'il est violent d'une manière ou d'une autre.
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Si cette violence n'est pas absolument nécessaire.
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Et si elle constitue, même si peu que ce soit, une infraction au Code Pénal.</p>
<p>Mais je sais bien que rien de cela n'est clair : car tout le monde ne voit pas la violence aux mêmes endroits, tout le monde ne juge pas identiquement de la nécessité de la violence, et tout le monde n'est pas d'accord sur l'opportunité de recourir au Code Pénal...</p>
<p>Cependant, vous avancez.</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-06-15T07:47:58Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment1402007-06-15T07:47:58Z<p>Bonjour,</p>
<p>Mes 3 situations ce sont déroulés dans divers services, la première situations c'est une aide soignante qui a arrêté de faire manger une patiente parcequ'elle n'allait pas assez vite à déglutir. La deuxième, c'est une patiente alzheimer qi s'accroche à tout ce qu'elle peut et l'aide soignante lui a mis une claque sur la main. Et enfin c'est le fait d'enlever la sonnette à une personne agée soit disant parcequ'elle ne sait pas pourquoi elle sonne. Ces situations, je les ai observé qu'une fois.</p>
<p>Voilà, même en lisant divers ouvrages sur la maltraitance et la violence, ca m'avance pas plus.</p>
<p>Merci</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-06-14T20:51:14Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment1392007-06-14T20:51:14Z<p>Bonsoir.</p>
<p>Toujours très provisoirement, je dirais que parler de maltraitance implique un jugement de valeur : car si vous parlez d'una cte maltraitant vous énoncez que vous désapprouvez cet acte.</p>
<p>Il vous faut apprécier les conséquences de l'acte, mais surtout l'intention qui y a présidé, pour autant que vous puissiez la connaître. Peut-être pourrions-nous aller plus loin si vous décriviez les actes en question.</p>
<p>Mais de toute manière on voit bien que le facteur limitant de cette discussion est que nous ne savons pas définir la maltraitance...</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-06-14T11:49:09Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment1372007-06-14T11:49:09Z<p>Bonjour,</p>
<p>tout d'abord, merci de m'avoir répondu. Je me pose beaucoup de question car je suis en train d'écrire mon mémoire sur la maltraitance des personnes agées alzheimer. J'ai observé 3 situations de violences. Ces situations ne se sont répétées qu'une fois et je me demande si je peux parler de maltraitance ou de violence et cela sans tomber dans le jugement de valeur.</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-06-13T17:32:48Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment1352007-06-13T17:32:48Z<p>Vous avez totalement raison. Les définitions de la maltraitance sont multiples. Et s'il en va ainsi c'est parce que la définition de la maltraitance pose des problèmes inextricables. Cela fait plusieurs années que je retourne ce problème sans pouvoir écrire une ligne qui me convienne. Tout ce que je sais faire, c'est mettre en garde contre les simplismes. Heureusement, en matière de maltraitance, il y a tant de choses évidentes à faire qu'on n'est pas près de manquer d'ouvrage. Mais quand on attaquera le noyau dur on regrettera d'avoir inconsidérément manié tant de schématismes.</p>
<p>Le comble du ridicule est l'idée de bientraitance. On ne bâtit pas un concept sur un jeu de mots, surtout quand l'autre terme du jeu de mots est aussi mal défini. Cela se paiera.</p>
<p>Mais vous demandez s'il existe une différence entre violence et maltraitance. Je ne peux pas vous répondre, puisque je vous ai dit que je ne suis pas sûr de savoir ce qu'est la maltraitance. Mais provisoirement (très provisoirement), je réserverais le terme de violence à deux sortes d'actes :
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ceux qui sont nécessaires dans une situation donnée : la contention est une violence (elle devient une maltraitance quand elle est utilisée à tort).
<br /><img src='http://michel.cavey-lemoine.net/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Ceux qui sont décidés par méconnaissance, par erreur, mais avec une intention non malveillante.</p>
<p>Mais c'est très provisoire.</p>
<p>Bien à vous,</p>
<p>M.C.</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-06-13T17:01:53Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment1342007-06-13T17:01:53Z<p>Bonjour,</p>
<p>Aucunes définitions sur la maltraitance n'est identique. Par contre beaucoup parle de violence et non de maltraitance, quelle est la différence ? Par rapport à votre enquête le fait de faire manger une patiente vite, d'enlever les sonnettes sont de la violence ou de la maltraitance ?</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-01-13T17:14:14Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment752007-01-13T17:14:14Z<p>Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire</p>
<p>Michel</p>
<p>Bonjour.</p>
<p>Effectivement, vous ne trouvez pas dans ce travail de définition de la maltraitance.</p>
<p>La raison en est simple : c'était précisément le but de l'enquête, et de ce point de vue elle n'a pas abouti ; il faut dire que j'ai quitté l'établissement, et que ce travail n'a pas été poursuivi.</p>
<p>Mais de toute manière c'est là une des questions les plus difficiles : il n'y a pas de définition correcte de la maltraitance. J'ai depuis plusieurs années un travail en cours sur ce sujet, et je n'y arrive pas. Si j'en trouve le temps je publierai sur le site l'état de ma réflexion. C'est très difficile.</p>
<p>M.C.</p>> Une enquête sur la maltraitance : I : le questionnaire2007-01-13T15:18:48Zhttp://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article14#comment742007-01-13T15:18:48Z<p>BONJOUR JE SUIS ETUDIANT INFIRMIER 3 ANNEE MON SUJET DE MEMOIRE PORTE SUR LA MALTRAITANCE AUSSI JE NE VOIS AUCUNE DEFINITION DANS VOTRE ETUDE<br class="autobr" /> SERAIT IL POSSIBLE DE M ENVOYER UNE DEFINITION OU DE LA BIBLIOGRAPHIE<br class="autobr" /> MON SUJET CONCERNE LA PSYCHIATRIE ET ENGLOBE TOUS LES PATIENTS <br class="autobr" /> MERCI</p>