Démence et dignité

Le Président de la République a déclaré en substance le vendredi 12 septembre qu’il importait de "rendre leur dignité aux malades atteints d’Alzheimer".

J’espère avoir le temps de développer ce sujet, mais il faut réagir en urgence.

Sans doute s’agissait-il pour le Président de montrer sa sollicitude envers ces malades.

Mais il y a un inconvénient : c’est que la dignité est inhérente à la condition même de l’être humain. C’est cette seule conviction qui a motivé la lutte contre tous les totalitarismes. Quand on parle de "rendre sa dignité" à quelqu’un, on insinue qu’il l’avait perdue.

On ne saurait être plus méprisant. On ne saurait être plus méprisable.